L’été
étend sa douce torpeur, le sable brille et brûles les pieds, l’océan se calme
et se détends en vaguelette, comment résister ? Plus que des
vacances, c’est le contre-pied parfait aux mois précédents, le farniente
imposé, du moins, le changement de rythme et l’essence même d’une vie plus
naturelle. La nature est partout, l’eau, le sable, la brise, la forêt, les
Pyrénées en arrière-plan, comment ne pas se sentir mieux, dès lors qu’on oublie
sa montre, dès lors que l’esprit peut se poser et se reposer ?
Chassé-croisé estival, les uns s’en vont, les autres arrivent, des vagues de
touristes répondant aux vagues de l’océan, combien de pas, combien de destins,
combien d’histoires passent par ici ?
L’été,
c’est aussi l’occasion de se remettre en mouvement, de reprendre le sport,
tranquille, détendu, pédaler, faire du roller, marcher, courir, randonner,
lire, écrire, nager, flâner, mille et une activités, dans un calendrier aux
pages envolées, oubliés les jours, les heures, chaque matin s’éveille sous un
jour neuf il n’y a pas meilleure façon de faire le vide et, comme tout reste
toujours équilibré, le vide appelle le plein, le plein de bonnes choses, le
plein air, le plein d’énergies, bien sûr ! Il n’y a pas de recette
miracle, chacun est à même de trouver sa recette, sa façon, son mode de
fonctionnement, sans que cela soit critiquable. Il y a ceux qui préféreront une
planification bien établi par avance de toutes les activités à effectuer et il
y en a d’autres qui préfèrent laisser le libre cours au temps, à l’envie, aux
inspirations. A chacun de vivre ses vacances comme bon lui semble. Parfois, il
faut bien l’admettre, la météo compose le programme, à moins d’aimer pédaler
sous la pluie, de courir en pleine canicule, les caprices du temps dictent le
temps à passer tout autant que les activités fussent-elles celles de repos.
Pour
l’heure, l’océan s’énerve, le sable chaud, le monde pas vraiment là, comment ne
pas en profiter ? L’écume des vagues pointent sur le jour si chaud comme
une frise blanche gorgée de saveurs, un
appel au plongeon, un saut dans les vagues, puis se hisser sur la planche et
glisser sur l’eau, devenir un jouet pris dans les forces de l’océan, savourer
le bonheur, s’enivrer de plaisirs jusqu’à oublier qu’on ne maitrise pas
grand-chose, mais l’océan est là, bienveillant, il balaie l’ivresse d’un
rouleau qui claque, il nous coule d’un coup, nous prend dans le sac et nous
secoue dans le ressac. Un vrai régal, ces rappels à l’ordre nous permette de ne
pas oublier, ici, comme ailleurs, nous ne sommes rien. On peut jouer, dépasser
ses limites, mais il y a toujours des limites à ne pas dépasser. Avertissement
sans frais, on se fait rouler mais au moins on repart avec le message, libre
bien entendu à chacun de l’entendre ou pas. Il y a toujours du travail sur la
planche, la maitrise passe par le travail, et l’océan se joue des leçons, il
roule, gronde ou s’éteint, on le croit calme et endormi mais ce sont des
courants de fond, la dérive est sans cesse là pour nous apprendre à corriger le
tir. Repousser ses limites mais aussi les connaitre, le corps se tétanise il
est temps de revenir sur la plage en jouant des flux, en combattant les reflux,
en acceptant les dérives, l’essentiel est de poser enfin pied à terre, du moins
sur le sable. Le soleil sèche vite la peau, plongeant le corps dans une torpeur
de bien-être, il ne manquerait plus que les massages pour s’abandonner tout à
fait. Qu’il est bon de profiter ainsi de son temps, oubliant le temps, croisant
les heures sans heurts, vivant aux contacts des éléments, loin de tout, loin
sans être loin, magie de la pause, bénéfice de la vie.
Pas
facile d’écrire, les pages volent vite comme pour dire « lâche-nous,
oublie-nous »…. Le stylo malgré son encre ne peut les retenir alors soit,
pause… Tout ce petit monde plongent dans le sac, l’heure est à la détente en
vrac, il fait si beau aujourd’hui….
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