Il y a dans l’art, une manière d’exprimer les sens qui donne
ce qu’on pourrait appeler l’essence de l’œuvre et que d’aucuns se plaisent à
disséquer en l’art et la manière. Définir l’art sans faire de manière ne serait
pas chose aisée, mais en faire des manières compliquerait un peu plus la tache.
De là à dire que la tache soit une œuvre, il n’y a qu’un pas et même si parfois
on peut entendre qu’un œuvre fait tache, il est plus rare qu’une tache fasse un
œuvre. Enfin, tachons de tirer cela au clair, mais pour cela, doit-on
considérer que tout art génère des œuvres, ou bien encore que l’art ne génère
que des œuvres, mais au fond, qu’est que l’art, qu’est-ce qu’un art, qu’est ce
qu’une oeuvre ? Un sujet bien vaste, à
prendre par le petit bout de la lorgnette, et surtout, avec humour et dérision,
toujours, mode décodeur en marche, mode déconnait en force, tant pis pour ceux
qui descendent au premier degré. D’un temps lointain dit de ma jeunesse, la
bonne vieille ortf, soit l’office de radio télédiffusion française pour les
souvenirs effacés, les leçons du professeur Al Zheimer, les trop jeunes, les
pas assez vieux, les arrivants d’un autres temps ou bien encore d’un autre
monde, bref, à ceux qui ont oublié ou bien n’ont pas eu la chance de connaitre
le petit train rébus, bonne nuit les petits ou encore interlude qui coloraient
de noir et de blanc nos écrans fièrement bombés de nos télévisions monocanal,
bref, l’ortf nous affichaient crânement ces fameux chefs d’œuvres en périls qui
à l’évocation du mot œuvre s’en vient rebondir dans ma tête vide.
Images du passé, image d’un passé où tout semblait possible
encore, redresser les murs abattus, remonter les remparts, refaire les toitures
et sauver un patrimoine sans calcul moderne de rentabilité post opératoire. Le
sourire est aux lèvres ce que la vertu est au vice, à l’évocation de tout cela,
on mesure aussi que les prix des matériaux ont subi une courbe exponentielle
proportionnellement inverse à la courbe du courage des fiers bâtisseurs
traversant les âges et les générations. Là où le sourire faiblit légèrement,
c’est lorsque ces imbéciles de neurones encore synapsés se mettent à transposer
du bâtiment au médical cette évolution… Et oui, le corps aussi tombe en
décrépitudes et s’imaginer l’objet d’expertises en défilé pour statuer sur le
montant d’un devis d’avant travaux ponctué selon les normes actuelles d’une
évaluation du retour sur investissement basée sur la rentabilité au taux
actuariel brut pondérés des lois de finances et de la cotation des marchés à
l’exportation à part égales des robustas africains et des arabicas scandinaves,
là, je reconnais que l’achat d’acide acétylsalicylique et surtout la prise
journalière pour ne pas dire quotidienne s’avère rapidement nécessaire sans
omettre de songer à l’herbe qui fait rire ou bien encore aux champignons
hallucinogènes pour retrouver le sourire…. Et oui, c’est la crise, le jeunisme
a fait long feu, et de ce feu il ne nous reste qu’à descendre les cendres en
notre panthéon. Du coup, me voilà à regarder mon médecin d’un autre œil, et,
depuis le temps qu’on se connait, puisque lui m’a connu très jeune, il doit
avoir pris une sacré avance, forcément non remboursable en matière de devis et
de cotations, ce qui, visite d’expert après visite d’expert, renforce son
expertise sur le sujet, le maitre dépassant parfois l’élève d’un bon mètre,
peut-être parce qu’il se courbe sous les efforts et élève son élève au niveau
auquel il ne peut accéder lui-même, de là naquit sans doute les maisons à
étages, les immeubles et peut-être bien les gratte-ciels, comme quoi, chercher
du bon dans les banlieues reviendrait à regarder d’abord tout en haut. Il
suffit pour cela de passer l’entrée et de gravir les odorants escaliers, une
forme sans doute d’ascension sociale. Moi qui vit en ré de chaussée, même si
loin de la chaussée et de la maréchaussée, la mesure d’une quelconque
rentabilité est vite effectuée et voisine d’un niveau zéro…..
Sourire. L’art mène à tout, comme toute chose, l’essentiel
est dans sortir, avec ou sans manière mais toujours avec dérision et
autodérision, d’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être en voiture pour cela,
l’autodérision est un principe de conservation actif, après tout, il faut bien
que les cons servent. Comme conclusion, je rajouter de la modération, herbes,
champignons ou bien encore acide acétylsalicylique ne sont pas des
prescriptions mais des citations, je réserve les herbes pour mes assiettes,
elles se cuisinent fort mal, les champignons pour mes cueillettes, et
l’aspirine pour ma tête, le vide entrainant le vide, elle se remplit de courant
d’air, de là à dire que le vide est plein d’air, c’est un raccourci fort
littéraire et trop peu scientifique, alors, la parole est en l’air, et la place
sur la page se vide…
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