Halloween, Toussaint, Jour des défunts, trois jours qui se
suivent et se mélangent dans l’esprit des gens et pourtant, trois jours bien
séparés et dans leur contenu et sur le calendrier.
Halloween, le 31 octobre, c’est l’influence du monde anglo
saxon, celtes ou bien encore mercantile, et si la tradition se perd dans la
nuit des temps, son apparition quasi surnaturelle dans nos vies est bien
réelle. L’occasion de faire de bons potages à base de cucurbitacées, encore
qu’il ne soit pas nécessaire pour cela d’attendre ce jour précis mais plutôt le
jour de la maturité, l’occasion aussi de voir tous les enfants du quartier
quémander à grand coups de sonnettes, bonbons et friandises pour remplir leurs
paniers sous risque de sort, mais au fond, lorsqu’on nous jette un sort, nous
voilà assorti d’un sort venant du dehors, non ? Un sort qui rentre, contre
un bonbon qui sort, voilà qui parait une transaction fort équitable….
Toussaint, la fête de tous les saints, celles aussi de tous
les siens, ceux du monde des vivants, prenez patience, la fête des défunts est
pour le lendemain, une suite logique, la vie avant la mort, non ? Qui fête
ces êtres proches et vivants ce jour-là ? Qui a l’humeur festive alors que
nos paysages sont couvert de chrysanthème et que par la faute du lendemain
l’anathème de ces pourtant si belles fleurs est fait ? Pourtant, c’est là
un jour de fête et même un jour férié, une pensée pour l’ensemble des vivants
sans calculer si leur prénom figure ou non sur le calendrier, alors, par avance,
puisqu’il est de bon ton de souhaiter les fêtes en avance et les anniversaires
à l’heure, je vous souhaite cher tous, une belle fête de toussaint, je suis
désolé si l’image première qui nous vient tous est celle du lendemain….
Le jour des défunts, la fête de tous les morts, même si cela
n’est pas festif, sauf peut-être pour les fleuristes et quelques professions de
service se servant de l’émotion des personnes les plus affaiblies par les
souvenirs en affluence pour en soutirer quelques billets. J’avoue avoir peine
aussi devant ces concours du plus beau vase, du plus bel espace fleuri surtout
lorsque le reste de l’année, les pierres brillent par leur nudité.
De ces deux dernières dates, depuis toujours je me demande
s’il est la peine d’avoir des jours spécialement dédiés pour que chacun au fond
de nous fasse amende honorable et sache exprimer par la façon la plus
personnelle l’affection envers ses proches, vivants comme décédés. On a tous
notre propre histoire, notre propre culture, nos propres ressentis devant cela,
il n’y a tout simplement pas de règles, pas de lois, pas de conseils, pas de
modes opératoires, juste que chacun en son âme et conscience puisse s’exprimer
et exprimer ses sentiments par la manière qui lui sied le mieux.
D’halloween, je n’ai rien à dire, après tout, nous avons su
rajouté la fête des grands-mères, celle des secrétaires pour laquelle je n’ai
jamais compris, par mauvaise volonté je vous l’accorde, s’il s’agit du
personnel ou bien du mobilier, ceci bien sûr, afin d’attirer les foudres des
rires majeurs sur ces phrases mineures. Alors oui, halloween, bon, c’est une
occasion festive dans la grisaille de l’automne, c’est une forme d’exorciser
nos peurs chroniques, parfois maladives, de la mort jusque dans ses squelettes
ricanant….Les dieux du commerce sont décidément trop forts. Vous l’aurez
compris, la lecture nécessite le sourire et la couleur que les fleurs de
chrysanthèmes viennent apporter en ces jours plutôt moroses. Une pause
récréative et une juste remise à jour des jours qui trop souvent se mélangent
et finissent par disparaitre en un seul vêtu de crêpe noir. Pour l’heure, je
vous abandonne, ma soupe de potimarron m’attend, et ça, c’est bien du réel…
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