Les temps changent


Les temps changent,
Les modes changent
Et avec eux,
Les Hommes changent,
Mais eux ?

Ce qui hier était loi,
Aujourd’hui devient froid,
C’est comme ça,
Il parait même que c’est de bon aloi,
Alors quoi ?

Il suffirait de s’ouvrir sur le monde
Pour mesurer combien si la terre est ronde
Les choses ne tournent pas si rond que cela
Ce qui est tabou ici est normal là-bas
Alors quoi ?

Doit-on fermer ses paupières ?
Ne rêver que d’un monde à notre image ?
Ne porter le deuil qu’en noir et pleurs
Quand ailleurs il est gai et couleurs ?
Alors quoi ?

Et puis même, il ne suffirait de presque rien
D’ouvrir l’album de famille, celui des siens
Non pas pour y voir photos couleur sépia
Mais pour entendre la vie de ce temps-là
Alors quoi ?

Pleuraient-ils comme on pleure aujourd’hui
Simplement parce que c’est la mode,
Parce que ça fait bien ?

Ou plutôt, parce que ça fait du bien,
Comme cela fait du bien de rire
D’exorciser nos peurs de la mort
De donner une dernière image
A celui qui part pour l’autre rivage
D’une assemblée qui vit,
D’une gerbe de gens multicolores
Plus humains qu’un bouquet de fleurs
Froidement acheté pour un témoignage aux vivants
D’un argent trop facilement jeté et bien mal pensé

Lorsque mon tour viendra,
D’aller voir l’autre plage
De tourner cette page
De partir sur l’autre rivage
Par pitié, ne pleurez pas !
Si ce n’est de rires et en couleurs
Si ce n’est sans fleur
Mise à part dans vos cheveux
C’est ainsi que je le veux

De la musique, des mots, des rires et des chants
De la prose active, la part belle à mes maitres
Ceux qui savaient illuminer même les instants
Les plus sombres, les hases de mal être
Parce que rien n’est plus beau que la vie
Même au seuil de la séparation des corps
Le physique à ses limites, mais l’âme encore
Voyagera et chantera, c’est ainsi que je le vois

A chacun sa vision, ainsi nous sommes...





Aucun commentaire: