A quoi servent les fables si nous n'en tirons pas de vérités?


La rentrée… Bon, j’ai testé, et sincèrement, je n’ai pas aimé. Non, un scénario déjà vu, des gens qui courent partout dans tous les sens, du monde sur la route et puis, pour se garer, pas une place ! On se croirait en plein mois d’aout dans une station balnéaire ! Je le sentais bien que ça n’allait pas le faire ce truc-là, j’aurais mieux fait de m’écouter et de laisser la place aux autres. Bon, le décor, plutôt triste, mal aéré, des horaires pas possible et puis le summum : les costumes ! Non mais c’est quoi ce délire ? Où ils ont vus qu’il fallait s’habiller comme  ça ? Et je ne vous raconte même pas les chaussures…. Sincèrement c’est pas le pied, pire, c’est la mort, dire que les claquettes n’étaient même pas usées !

Comme quoi dans la vie, il y a du bon, il y a du moins bon, il y a…la vie ! Des choix, des figures imposées, des épisodes trop courts, des retours qui ne méritent pas d’être cités, des moments et d’autres, des discours et d’autres, c’est un bonheur de pouvoir alterner ainsi les modes de vies, même si certains font mal, un certain temps pour ne pas dire un temps certain, l’important est d’entendre, de comprendre, de fonctionner avec et sans, de trouver sa place, son fonctionnement, de ne cesser de cueillir les présents du présent parce que le passé comme le futur sont deux temps qu’on ne conjuguera jamais au présent. L’année passe, porteuse de leçons, sans espoir, car l’espoir est attente, espérance, focalisation et donc restriction du champ des possibles, parce qu’espérer c’est désirer et s’enfermer dans une vision unitaire d’un monde complexe et riche de sa complexité. C’est étrange combien lorsqu’on dit « sans espoir » le message entendu est « désespoir » alors que cela est justement l’inverse ; Le désespoir nait d’un espoir déçu, ne pas espérer c’est vivre, laisser libre cours au temps, aux choses, aux choses du temps, chaque chose en son temps dit-on, oui, c’est bien cela.

Avancer sans espoirs n’est pas marcher sans but, disons que la promenade est plus bucolique, elle intègre toutes les dimensions au parcours, simplement elle n’attend pas de retour et de ce fait est bien plus encline au retour de ce qui vient sur le chemin, une fleur, un arbre, un papillon, le vent léger, le soleil juste suffisant, que l’action soit éphémère ou bien de longue haleine, c’est un bonheur qui vient aussi et surtout parce qu’on ne l’attendait pas. Le tireur qui réussit son geste maintes et maintes fois répété, peut-il être heureux de la réussite mainte et mainte fois atteinte et bien sûr, attendue ? C’est une mécanique qui se met en place, un entrainement pour accomplir, une attente permanente d’accomplir non plus une geste parfait mais un cent pour cent. Où est l’humain là-dedans ? Ne vit-on pas dans un monde trop fonctionnel, une société trop en mode compétition pour ne pas avoir envie de lâcher du lest et de se donner de la liberté d’être ? Après tout, toute notion de vie est propre à chacun et chacun est libre de vivre sa vie comme bon lui semble, ici, là, ailleurs ou pas, mode ouvert ou fermé sur des objectifs personnels ou non, c’est cela aussi notre plus grande liberté. Reste que la liberté individuelle n’est pas LA liberté mais notre liberté, propre à chacun d’entre nous. Elle se respecte, elle se discute mais elle ne doit pas devenir contrainte pour d’autre, il est bien connu que la liberté des uns s’arrêtent là où commence celle des autres.  Et bien sûr chacun aura sa définition de liberté ; pour ma part, elle est liberté d’agir, de vivre, de choisir, dans le respect et l’honnêteté, dans un rythme personnel et non imposé, elle est ma façon de voir et ma façon d’être, de donner la coloration que je souhaite à ma vie, sans vouloir une ressemblance, sans vouloir vivre dans la compétition du premier à la plage, du plus grand nombre de kilomètre en vélo, du plus grand compte en banque ou bien encore du barbecue à la fumée la plus épaisse, je me fous de tout cela, ce qui ne veut pas dire que je fous du barbecue ou bien du vélo, encore moins des autres. Je n’ai jamais aimé les compétitions, même lorsque je gagnais, ce qui d’ailleurs n’arrivait pas souvent voire jamais. On peut faire du sport pour s’oxygéner sans avoir besoin de faire un temps, de couvrir une distance, d’arriver le premier. Gravir un sommet, n’est pas dans la durée de l’exercice mais dans le bonheur d’y parvenir, de voir le monde d’en haut. Bon, si vous y arrivez de nuit, ça ne va pas le faire… mais comme dit Jean de la Fontaine « rien ne sert de courir, il suffit de partir à point ».

A quoi servent les fables si nous n’en tirons pas des vérités ?        

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