A trop jouer au chat et à la souris, on se fait griffer, et
si cela fait sourire la souris, le chat miaule et donne sa langue au chat,
enfin non, sinon il faudrait deux chat et si deux chats sont là, terminer de la
souris, à moins de prévoir plus de souris ? Cela dit, si la souris sourit,
mettre plus de souris reviendrait à avoir plus de sourire, ce qui serait une
bonne chose, non ? Vous souriez ? Normal, le sourire est contagieux,
et oui, il y a toujours des risques avec des sous produits, le sourire étant un
sous produit du rire, il produit sont petit effet. Normal, mais contagieux
et c’est tant mieux ! Dans la
morosité ambiante, le sourire à peine esquissé fait tâche, et, comme il s’agit
d’une tâche d’huile, voilà qu’elle se répand et se met à imbiber les personnes
autour, à moins qu’elles ne soient trop atteintes dans leur sinistrosite aiguë.
Sourions, avec ou sans souris, chacun est libre de faire son
choix, avec ou sans chat, pour les mêmes raisons, mais il est vrai que s’il est
des chats teigneux, il est aussi des chats pitres, passons sur les chats laids,
ou même les chats-hue ! Il fait beau, chouette, il pleut chouette !
C’est ça la vie, chat, souris, chouette, seul ou accompagné, bien ou mal, peu
importe, la vie n’est jamais que ce que nous en faisons, acteur, moteur,
décideur, comprendre, accepter, changer sa verbalité même non alité, c’est
aussi se replacer au cœur de l’action ; Ne pas dire « les bouchons me
pourrissent la journée » mais « je ne supporte plus ces bouchons ».
ça change presque rien, mais ce tout petit rien fait de vous l’acteur et le
responsable de votre mauvaise humeur, plutôt qu’elle ne s’égare à chercher son
propriétaire dans tous les facteurs possibles et potentiels des bouchons
quotidiens, laissant naitre des grandes tirades et des grands discours sur
telle ou telle chose, sur la faute à machin, bidule ou bien chose, non, la
mauvaise humeur se trouve coincée et mieux, coincée en vous et sur vous.
Mieux ? Ah oui, là, vous vous dites il est fou ! Et oui, je suis fou, il en faut, puisque vous le voulez, je serai
votre fou, mais cela ne vous ôtes pas votre mauvaise humeur… Donc, restons dans
notre exemple, les bouchons. Ils vous insupportent. Pardon, vous ne supportez
plus ces bouchons. Que faire ? Mais vous voilà acteurs ! Partir
avant, après, avoir de la bonne musique, se remémorer ces plages de sables
ocres, cet océan au vert si unique, ce soleil réchauffant votre peau, cet air
iodé, ces énergies reçues…. Hum, que ça fait du bien ! Les bouchons ?
Bien, j’y suis, j’en profite, je revis mes moments doux et agréables, je pense à
eux et moi dedans. Je me berce de mes textes préférés, je roule plus détendu et
je contemple les autos autour de moi, les paysages traversés au pas, c’est fou
la quantité de détail que je n’avais point vue. Et me voilà souris à me
faufiler entre les véhicules, à franchir le dessous des portails, ou bien chat,
à grimper sur les branches de ce gigantesque tilleul, ou bien à faire mon
footing sur les murs de clôtures, jouant des droits des hommes à se sentir
propriétaire d’un bout de pré carré, ou bien encore, me voilà chouette, parce
qu’il fait nuit, parce que j’aimerai bien être nyctalope et non, ce n’est pas
une maladie, voir la nuit comme le jour, traverser l’espace aérien l’espace de
rien, voler à tire d’aile et s’étirer les ailes en volant, regarder ce mon de
d’en bas si petit, si minuscule si coincé dans si peu de place, un bout de
goudron et hop ! Les voilà tous collés….
Mais voilà ! Qui klaxonne ? C’est bon, j’avance,
c’était chouette de voler et de s’évader, laisser moi le temps de reprendre les
pédales, de jouer du levier, j’avance au moins jusqu’au prochain pare choc… La
souris est partie, il est vrai qu’elle est capable de se faufiler dans un trou
de souris, le chat est parti lui aussi, vers d’autres occupations, d’ailleurs,
ça fait quoi un chat ? Chat vire? Chat tond ? Chat pond ? Chat dort ?
Nous voilà couvert…. Cela dit, je pense que le chat aimerait bien le faufilé de
la souris, et même le faux-filet de la souris à défaut du bœuf. Le bœuf ?
Mais que vient-il donc faire ici ? Noël n’est pas encore en vue, serait-il
en avance pour la crèche ? Ou bien, serions-nous donc tous des bœufs à se
complaire à rouler en troupeaux ? Bon, c’est quand le prochain arrêt,
parce que moi j’avais pas fini ma sieste sur la plage au velours de sable bercé
par le ronron des vagues belliqueuses, enivré d’iode et doré de soleil, enfin,
pas trop, sinon je vais doré rouge, et ça c’est pas de bon ton…
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