Les citadelles


Qui sont-elles, ces fières citadelles qui se détachent des crêtes dans le ciel brulant ?
Qui sont-elles ces fières citadelles qui se détachent du ciel dans le soir tombant ?
Qui sont-elles ces fières citadelles qui attachent la terre au ciel dans le soleil couchant ?
Elles sont énigmes tout autant que certitudes,
Elles sont la mort d’un passé douloureux tout autant que la naissance des plus belles histoires,
Elles sont encore debout, certaines plus que d’autres, certaines plus récentes que d’autres….

Elles défient le temps comme elles ont relevées d’autres défis, de ces défis perdus qui les mirent à terre avant que de leurs pierres on ne dresse  d’autres murs, d’autres bâtis, maison simples ou bien tour de garnison, poste frontière ou bien seigneurial abri, la matière première reste la pierre, celle tirée du lit des rivière, celle arrachée à la montagne, durs labeurs, durs transports, aussi l’homme a cherché sa réutilisation, prenant aux ruines pour bâtir le neuf ou bien rénover l’ancien, une forme de dons d’organes avant l’heure, on prend ce qui vit encore dans la mort pour en nourrir le vivant. Quel bel ouvrage pour de beaux ouvrages ! Pourtant, si ces pierres pouvaient parler, que nous diraient-elles ? Nous conteraient-elles ces joyeuses noces au cœur des murailles ? Ces nuits d’été sur ces fières montagnes où l’ombre fraiche des hauts murs était recherchée et fort prisée ? Nous parleraient-elles de ces cris inhumains, poussés par des êtres inhumains, vinrent assoiffer la montagne dans un brasier assassin ? Mais qui étaient-ils ces maudits ? Mais que maudissaient-ils ? Une pensée différente, une religion différente, sinon leurs propres peurs ? Face à la peur, il est plusieurs issues, la fuite, l’affrontement, le courage ou bien l’aveuglement. Au cri de « tuez les tous et Dieu reconnaitra les siens », le massacre était lancé, comme si la doctrine en oubliait ses propres bases, comme un renoncement à la divine théorie de « Dieu, créateur du monde et de ses créatures ». La colère trouble toujours la vue, tout comme la cupidité et surtout la peur de perdre sa dominante position. Que de sang versé dans l’histoire, que de sang séché par le feu soit disant purificateur des buchers. Au nom d’un dieu, on nom d’une religion, à l’ordre d’un homme plus en droit que l’autre, au cri du plus fort, ce plus fort qui révèle sa faiblesse. Que c’est-il passé en ces murs, et quand ? Les pierres sont vieilles, les murs assemblés un peu moins, le lent travail des archéologues, des chercheurs et des historiens s’enlise au fur et à mesure que les théories sortent de terre. Un village fortifié, peut-être, cathare ? Qu’es aco ou comme on dirait en langue d’oïl mais qu’est ce que c’est ? Combien étaient-ils ? Un ? Dix ? Cent ? Mille ? Plus encore ? C’est qui ces bonshommes ? C’est quoi leur truc ? Une religion ? Une secte ? Une philosophie ? Qu’est ce qu’ils veulent ? Mais c’est vrai qu’ils habitaient en haut des montagnes, dans des sortes de temples solaires déguisés en châteaux dont la lumière brillait de l’un à l’autre,  sur une ligne imaginaire tout comme le sont les frontières, allant de la mer aux Pyrénées et encadrant Carcassonne, la belle et fière cité ?

Je ne suis pas docteur es-histoire, et comme l’aurait dit mes aïeux pas un « especialiste » dans ces termes patois qui cherchaient leurs sens dans la langue française, faisant naitre peut-être les miens de jongleurs de mots, la rencontre impromptue entre espèce et spécialiste, avouez tout de même que parfois, les spécialiste en quelque chose sont une espèce à part des spécialiste en rien que nous sommes…. Non, j’aime mon pays dons son sens ancien et local, ce pays qui est une région mais pas de ces régions que les technocrates et autres énarques s’en viennent vous découper et vous vendre, non, de cette région qui forme un pays, avec ses bourgs, ses hameaux, ses foires et ses marchés, son commerce d’échanges convenus, et même si le patois d’ici n’est pas le patois espagnol de l’autre côté de ce sommet, c’est bel et bien une même langue lorsqu’il s’agit de s’entendre pour commercer. De cette région que j’aime, j’ai parcouru les campagnes, surpris parfois de trouver une stèle discoïdale dans l’enceinte d’un cimetière quasi familial, eut égard au nombre de ces occupants, anciens membres de mon arbre génialement généalogique,   arbre de vie en quelque sorte dont les branches portent à la mémoire des vivants les noms et les souvenirs de ceux qui ne sont plus. Alors, cette tombe, ce disque de pierre en guise de croix, qu’est ce que c’est ? Une tombe cathare dites-vous ? Ah bon ? Dans l’âge des découvertes, voilà ma foi d’historien de communale ébranlée par cette surprenante nouvelle : les cathares ne peuplaient pas que les montagnes dans ces châteaux ruinés, et visiblement, ils ne mourraient pas tous sur le bucher. Bigre ! Alors j’ai grandit, j’ai lu, j’ai parcouru des terres moins familières sans être pour autant inhospitalières, des coins d’Aude comme des coins d’Ariège, et oui, le cathare n’est pas qu’un pur produit audois, n’en déplaisent aux commerciaux en mal de vendre une région, un département alors que ces contours historiques voire même géopolitiques comme on pourrait le dire en voulant parler bien, ces contours donc se contorsionneraient bien différemment si on les écoutait plutôt que de les imposer. Château après château, avec un faible et de nombreuse visite au plus proche de mon camp de base de l’époque, Montségur, le plus célèbre, porteur de tragédie et porteur d’espoirs. J’y ai vu naitre les premières pierres tirées du sol, de la végétation pour que lentement se dessine l’ancien village, j’en ai lu des histoires, des légendes, vérités enjolivées ou bien vraies vérités, le saurons-nous un jour ? Le pays d’ici fourmille de choses étonnantes, de chasses aux trésors et de trésors en châsses. Rennes-le-Château et sont curé enrichit, trésor monétaire ou bien trésor monnayable ? Renens-les-bains et son fauteuil du diable, Arles sur Tech et son tombeau magique, le Bugarach désormais seul lieu du monde à échapper à la fin du monde programmée le 21 décembre 2012 jusqu’à la dernière révision du calendrier maya désormais actualisé jusqu’en 3500 et plus si affinités, il est des lieux magnétiques et magiques. Mais dans quel sens des termes ? A ceux qui connaissent ma pratique humorale du double sens, la porte est ouverte….

Alors, ces fières citadelles, qui sont-elles ?  Et bien, je dirai simplement, qu’elles sont à voir sur place…..    

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