Pas si simples

Quelques pas sur le sable, loin de tout, loin des bruits, loin du monde… Quelques pas sur le sable, sur la roche, sur les pierres, sur le goudron, sur la terre, quelques pas toujours, et toujours en mouvement. Quelques pas, mais pas que quelques, car au fond, si on y réfléchit bien, des pas, il en faut beaucoup pour avancer, non ?


Tout d’abord, pour avancer, il faut une idée. Une idée à avancer, une idée pour avancer, sans que cela soit forcement une idée d’avance, non, d’ailleurs, ça servirait à quoi d’avoir une idée d’avance si l’on n’est pas en train d’avancer ? à se mettre ne mouvement ? Mouais, nous voilà bien avancé. Non, l’idée qui s’avance ne prend pas le train en marche, elle nait, tranquille et se construit petit à petit, elle fait son bout de chemin, se développe et bientôt la voilà assez forte pour prendre son envol et nous mettre en mouvement, d’abord un pas, puis l’autre, puis d’autres, car on ne fait jamais qu’un pas après l’autre, même pressé. Voilà, quelques pas, sur la terre, sur le sable, sur les pierres, sur les chemins, à travers champs, le long des routes, quelques pas qui s’en vont et nous partons avec, mais au fond, sommes-nous vraiment avec ? Tout au long de la route, nous croisons d’autres vies, d’autres destins, d’autres hères qui errent aussi, on se croise, on discute, on se pose, on se dépose et on poursuit et tout en poursuivant, en grand coup de pas tout comme à petit pas, on songe parfois à ces mots reçus, ces mots perçus, ces mots sus, et parfois à ces personnages venus dans notre vie, partis de notre vie. Ces rappels du passé peuvent sembler nostalgiques, ils sont parfois tout simplement lumières sur des incompréhensions d’hier, parce qu’on est plus loin, parce qu’on est plus grand, parce qu’on voit de plus haut et avec plus de recul cet évènement-là. La prise de recul, sans dépasser la dose prescrite bien sûr, permet de moins s’attarder sur les détails et les imperfections des traits, le regard ainsi libéré peut mieux cerner les tenants et les aboutissants, et parfois il arrive qu’une lumière s’allume, une zone d’ombre se retrouve en lumière et tout parait si clair qu’on en reste ébloui et penaud de n’avoir pas compris tant qu’il en était encore temps dans le présent devenu passé. Comme quoi, les pas c’est bien pour se dépasser, mais ils restent un trait d’union entre passé et présent, et pire, ils conduisent vers le futur.


D’autres fois, il arrive que les questions viennent en chemin et se posent sur des messages, des réponses collectées dans les étapes précédentes, sensation étrange de vivre à reculons tout en asseyant son avancement. Pas banal, non ? On en tomberait presque le cul par terre s’il n’était question d’avancer et de faire quelques pas. De ces passés, la mémoire, l’oubli, la mémoire de l’oubli aussi s’amusent à en varier les contours, faisant disparaitre quelques reliefs mal accentués, gardant quelques plis pas toujours d’aisance, sélection de document en classeurs effeuillés, papiers jaunis et lettres fanées, on se souvient très bien qu’au fond, on ne se souvient pas tant que cela. Faut-il s’attarder sur hier ? De ces gens croisés, de ces gens aimés, de ces gens amis, les pas sans en avoir l’air éloignent les traits, les accents, les voix, les rires et parfois les pleurs. Les pas sans blanc poursuivent sans cesse leur chemin, cheminant sans cheminée, pas à pas, ils passent et disparaissent dans la poussière des oublis. Que sont-ils devenus ces visages amis ? Que sont-elles devenues ces amours d’hier ? Que sont-elles devenues ces errances en partance vers nulle-part ? Les pensées voyagent elles-aussi et parfois, elles restent à la traine des pas, alors les idées retournent en arrière les chercher pour reprendre la route vers ce présent qui se meurt en futur. On ne peut sans cesse vivre en arrière de son propre chemin, les pas sont fait pour avancer pas pour trépigner, le monde avance à son rythme mais n’est nullement le chef d’orchestre, il peut s’enfuir, courir, ce n’est pas lui qui fait notre destin, le destin n’appartient qu’à celui qui l’écrit, ratures ou fausses notes, grandes enjambées ou bien encore petits pas, ce n’est pas la graphologie qui porte le message mais les mots qui sont orthographiés, sans orthodoxie, nous sommes les porteurs de notre message, notre propre écrivain, prenons confiance et marchons d’un pas assuré, nous sommes forcément sur la bonne route, avalons la distance sans fausse route.



Enfin, le terme échoit à celui qui s’y emploie, il n’y a pas d’échec mais des avancées, la réponse est toujours dans le mouvement, jamais dans l’arrêt, plutôt dans l’après. Qui compte ses pas risque d’en trébucher, au mieux, de s’endormir en chemin, non, mieux vaut garder tête dressée et voir venir les réponses et les questions qui peuplent nos routes sans en avoir l’air, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais elle est un puissant chemin pour qui veut vraiment avancer… Le voulez-vous vraiment ?        

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oh non ce n est que des mots . Et quand il faut agir ce n est pas si simple . Pas a pas . Faisant des traces sur le sable de notre empreinte sur le sable . Qui avec les épreuves du temps s estompe . S efface . En oubliant petit à petit l empreinte que ce pas nous a laisse dans le cœur . Une empreinte joyeuse , une empreinte blessante , une empreinte gravée a jamais dans nos pensées . Parfois cette empreinte nous l avons perdu . Nous l avons regretter . Et ce n est pas si simple mais il faut essayer d avancer de sentir nos pas glisses sur le sable laissant a nouveau de belles empreintes .

Essayons la vie n est pas si simple mais la vie c est nous les acteurs . C est nous qui la décidons avec nos âmes .