Souvent
les gens attendent une réponse, une clé, un mot, pourtant cette réponse, cette
clé, cette réponse est en eux, au fond, ils n’attendent qu’une simple
confirmation, ou plutôt, ils attendent simplement de se faire confiance
eux-mêmes, remettant la décision, la réponse, dans les mains de quelqu’un
d’autre, qu’il soit ami, connaissance, mage, guide, ange-gardien, défunt,
esprit, pièce de monnaie tournoyant dans les airs, couleur carte, évènement
particulier…. Présage, message, évènement, rencontre, consultation, peu
importe, la réponse se cherche ailleurs alors qu’elle réside en soi, comme
quoi, on voit plus facilement la paille dans l’œil du voisin plutôt que la
poutre dans le sien. Il est vrai qu’avec une poutre dans l’œil, on doit mal
voir. « Si je savais, si on me disait, si j’étais sûr »…. Mais on
sait, pourquoi sommes-nous donc la dernière des personnes qu’on ose
interroger ? Chacun possède sa propre histoire, son propre parcours,
chacun est à même de trouver ses réponses, et même mieux, chacun est libre de
se tromper, c’est même par cela qu’on apprend, qu’on se construit et qu’on
forge cette vieille expérience. C’est dans son propre miroir qu’on se doit de
se regarder, de se plaire, de se recoiffer, d’exister, non dans le miroir d’un
autre, on ne vit pas pour plaire à l’autre, aux autres, on vit en se plaisant à
soi.
Bien
sûr il est facile de donner des conseils, de guider les autres, de leurs
montrer la voie mais ce n’est que sa voie, ses ressentis, son expérience et
tout comme une vieille paire de godasses, elle ne fait peut-être pas la
pointure de l’autre, et même si, elles sont tellement déformées par les mauvais
chemins pris qu’elles ne compliqueront qu’un peu plus l’avancée. Faut-il le
comprendre. Lorsqu’on est guide et avec du recul, il devient évident cela et
peu à peu on modifie son approche, on laisse les rênes à l’autre pour qu’il
apprenne à se sentir, à ressentir les choses et à se guider lui-même. Lorsqu’on
est hésitant, un brin perdu, on comprend mal ce manque d’aire, de réponse,
parce tout ce qu’on attend, c’est une réponse immédiate et même pire, LA
réponse. On se noie par oubli qu’on sait nager alors on attend une bouée,
motorisée et confortable dans laquelle on peut se laisser porter. Positions
diamétralement opposées, il n’est pas aisé de se comprendre, l’un coule à pic,
l’autre restant sur le rivage sans bouée, si ce n’est une bouée trop petite,
trop grosse ou bien dégonflée, bref, de ces bouées inutiles qui plus est pour
nager là où il y a si peu d’eau. On se noie dans un verre d’eau, c’est bien
connu, mais pourquoi, si ce n’est par simple panique, la peur ôte tout moyen,
et l’appel au-secours devient la seule lueur d’espoir dans son désespoir.
Mais
si l’aide vient, si la bouée de la bonne taille et bien confortable arrive au
bout d’une corde qui vous tracte jusqu’au rivage, il n’y a plus qu’à
s’installer, se laisser faire et une fois sur le sable sec, reprendre le cours
de sa vie sans parfois prendre le temps d’un merci. C’est quoi la suite ?
Replonger, paniquer et attendre encore une fois une bouée ? Mais où est la
leçon ? Où est sa propre avancée ? Toute sa vie on peut nager en eaux
troubles comme en eaux claires, en appelant une bouée dès un moment de panique,
mais les guides se lassent parfois, mais les guides peuvent être occupés
ailleurs, mieux vaut savoir nager et être le capitaine de sa vie. Un guide ne
doit pas simplement vous amener au sommet, il doit vous donner l’envie d’y
revenir tout seul, par vous-même. Simple raccourci ne visant pas à griller les
étapes, il faut savoir apprendre les codes de la route, les pièges éventuels,
les risques qu’il peut y avoir en chemin, il faut cheminer quelques temps avant
d’être prêt à faire son chemin, mais surtout, il faut tenter, prendre le risque
de tomber et de se relever pour comprendre ce dont tout un chacun est capable.
Au fil du temps, l’expérience se construira et permettra à son tour d’être
guide, avec le même piège et la même tentation, guider en ouvrant le chemin, en
balayant la route devant l’autre. Ce piège, cette tentation ne rendront pas
service demain pas plus qu’elles n’ont rendues service hier. Le temps passe,
les épreuves repassent, les clés en restent les mêmes.
Savoir
trouver sa place en toute chose, en toute circonstance n’est pas un idéal mais
une règle de vie.
Savoir
entendre que la clé est en soi bien plus que dans la réponse de l’autre est un
bienfait. C’est aussi une des clés.
2 commentaires:
Effectivement la clef est en nous . Les guides sont la pour donner la direction mais c est tout . C est trop facile sinon de se laisser guider par les autres . Pas d autonomie .pas de confiance en soi ,pas d initiative .bien domage . Mais parfois on passe par la et quand on se rend compte ça fait mal . On change les cours des choses .ce qui parfois déséquilibre l entourage .
Etre suffisament grande :-) et avoir assez de force pour décrocher la clé au tableau.
Il a fallu du temps pour grandir et un marche-pied pour me hisser jusqu'à cette clé.
Oh les clés, vous me direz, "vous les connaissez bien !". Néanmoins cette clé est unique. Une tunique ? Elle aussi, je connais bien !
Avec de la difficulté,du déséquilibre,je l'ai insérée dans cette serrure. Verrouillée, blindéee. Et je dois avouer qu 'aujourd'hui, je découvre mon potentiel !
De bonne augure.
Un joli trousseau de clés en soi, avec de beaux rubans en soie
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