Parce que

Parce que les portes ouvertes ne le restent jamais très longtemps,

Parce que le temps qui fuit emporte avec lui à jamais les sentiments,

Parce que la vie n’est pas toujours rose, pas toujours gai tout le temps

Parce que vivre c’est souffrir bien plus que mourir un peu, vraiment

Parce qu’aujourd’hui l’été pleure en gris

Parce que ce soir les tonalités sont aigries

Parce qu’hier sonne encore à jamais parti

Parce que le ciel se gorge que de trop en nuit

Parce qu’écrire n’est qu’un pansement sur des moments lourds

Parce que le calendrier résonne d’anniversaires éteints pour toujours

Parce que ce regard clair s’est voilé dans un manteau de velours

Parce qu’une pierre froide et grise ne frissonnera jamais d’amour

Parce que ce soir la lumière vacille et tremble

Parce que ce soir le silence étouffe l’ensemble

Parce que c’est trop dur, trop vide, trop froid

Parce que plus rien ne sera jamais, quel effroi

Parce qu’il n’y a pas d’âge pour pleurer, ni pour être gai

Parce que les pages des carnets d’adresses disparaissent

Parce qu’il est difficile d’aimer, d’écouter et de supporter

Parce que trop de monde choisissent l’oubli et la paresse

Parce qu’il y a toujours une raison de vivre

Parce qu’il y a toujours une étoile à regarder

Parce que le manque saoule, je suis ivre

Parce que les larmes sont amères à garder

Parce que je sais que tu es là, invisible et si près

Parce que je sais que tu vis, que tu revis enfin libérée

Parce que cette pensée est bien plus qu’un secret

Parce qu’il est temps, avec tous, de le partager