Putain de crabe


Putain de crabe qui jour après nuit ronge le corps de mes amis, le corps de mon sang, le cœur des proches, mon cœur aussi, parce que quand même moi aussi j’ai un cœur quoi qu’on en dise. Un cri de colère, en toute impuissance devant ce démon d’adversité, un ras le bol devant ce fléau qu’on n’arrive jamais vraiment à endiguer, en dépit des rayons, de la chimie, vraies guerres de notre troisième millénaire, une explosion d’être touché encore de plein fouet et de près, merde, ras le bol, zut ! Se sentir impuissant même lorsqu’on bénéficie de « don du ciel » qui arrive à soulager et soigner tant et tant de personne, arriver à calmer la douleur sans la détruire, merde, je ne supporte plus. C’est quoi ces récidives qui s’en viennent récidiver juste quelques jours après que la séance de radiothérapie s’annonce bonne, juste après des scans manuel qui ne détectent plus de chaleur, juste après ces jours de mieux à cueillir les bonnes énergies du bel océan ? C’est quoi cette merde qui s’acharne, pas après pas, jour après nuit, chair après chair, émotion après émotion ?

Putain de crabe, j’ai la rage de te subir, parce que tu es un pire chauffard que le pire des chauffards qui dégomme à coup de virage mal négocié, de vraies belles amitiés et plus si affinité, parce que tu es aussi con et aussi aveugle que toutes ces erreurs judiciaires, erreurs médicales qui s’en viennent nettoyer une à une les lignes de mon répertoire ou du répertoire de vie de mes proches, mais qui tu es à la fin et non qui tuer à la fin ! STOP ! La colère n’est que mauvaise conseillère, mais elle reste libératoire, exutoire de tensions, de peurs, d’émotions en tout genre débordant d’un vase trop plein, et si ces mots sont sombres, explosifs, violents, ils n’en demeurent pas moins inquisiteurs, car ils interrogent vraiment au plus profond du soi pour mettre en lumière ce qui est réellement le sens de nos vies et l’ordre de nos priorités. A quoi serviraient les leçons si elles n’étaient pas suivies de remise en cause ? A quoi servent les panneaux indicateurs si nous nous croyons au-dessus des lois ? A quoi bon les alertes si nous pensons avoir le temps pour nous, le temps de voir, le temps de faire ?

Putain de crabe, devant qui on se sent impuissant, devant qui on se prosterne en larme, membre après membre. Difficile de ne pas reconnaitre ta victoire devant tant et tant de pièces importantes tombées, mais, comme aux échecs, c’est la position du roi qui détermine l’issue de la partie, et là, le roi est debout, il te regarde droit dans les yeux, et il changera ses stratégies afin de te vaincre, quand bien même tu feras tomber mes pions, mes tours, mes fous et ma reine, non, sois en sûr, tu ne vaincras pas, ta facilité de prendre les gens en traite ne t’auréole d’aucunes gloires, tu pues la mort, ta propre mort, oublie ce chemin, tu es encore au seuil d’une impasse qui ne sera que ton champ de défaite. Mais qu’est-ce que tu crois ? Qui que tu sois il y a toujours un plus fort que toi, un crabe supérieur qui vient te cueillir en traite au réveil de jour de fête, parce que vivant, parce qu’heureux, parce qu’enfin …bien. Et non, les victoires ne te sont ni dues, ni offertes et surtout pas méritées. Profite, la tienne approche, tu crèveras de ton arrogance, de ta facilité à faucher de ci, de là, pédant impudent, trop fier et trop sûr de ton métier, c’est par cela que tu disparaitras. Sois en sûr.

Qu’importe la couleur des rubans, la pousse des moustaches, le combat est partout, fort, intense, mais n’oublions jamais que la partie d’échec ne se termine que par la prise du roi, et que le roi ici, chez nous, c’est nous et nous seul, qu’en dépit des alertes, des atteintes, la foi, notre foi, notre intégrité devant ce qui reste l’ennemi ne peut-être que notre moral, notre faculté à soutenir à sourire, à apporter amour et réconfort à toutes les personnes, proches, très proches, frappées de ce fléau. Combattre par la vie ce putain de crabe moqueur qui ne doit jamais prendre son rôle dominant pour mieux le dominer et le mettre hors d’état de nuire. A jamais.

Courage et pensées, parce que nous sommes tous là pour toi….

1 commentaire:

Anonyme a dit…

eh oui ce fléau nous touche tous et nous avons tous en nous ce cancer ce putain de cancer . soit il restera endormi soit il nous rongera . et dans notre ère. si riche en technologie et autres nous restons impuissant . c'est un combat de tous les jours... ou pas ...
courage a tous
cath