Plus belle la vie!

Que n'ai je donc écrit sur la vie? Je pensais en avoir fait le tour, j'ai même tiré le signal d'alarme à moment donné pour en descendre, mais non, cette chienne de vie arrive toujours par sortir une nouvelle facette, une surprise, ce qui fait qu'aujourd'hui n'est plus hier, ce qui fait qu'hier devient du passé, ce qui fait qu'ont grandit. A la grande bibliothèque de la vie, chaque livre sur l'étagère devient un nouvel enrichissement, chaque lecture devient un nouvel enseignement, chaque tome se clôt et même si d'aventure on a soif de pause, envie de cesser de lire pendant quelque temps pour mieux y reprendre goût plus tard, il ne faut jamais cesser de croire en demain. Aujourd'hui, le ciel est bleu, très bleu, azur, très azur, et même si le soleil venait à défaillir, je sais qu'un saphir illuminera les jours les plus sombres tout comme les plus beaux. Une étincelle qui met le feu aux poudres de l'envie, un phare longtemps espéré, désiré, dans la course poursuite d'une vie d'errance, sur des flots bien tumultueux, et puis, un beau jour, ou peut-être une nuit, sur l'écran à peine endormi, un clic, une claque, un départ, non, pas un nouveau départ, mais le départ, celui qui fait basculer la vie sur le versant très ensoleillé, un point de non retour, mais encore, faudrait-il avoir envie de se retourner, et je n'en ai pas envie, non pas que je fuis mon passé, il est déjà rangé, classé, digéré, non, je n'ai pas envie de retour parce que la lumière, ma lumière, notre lumière est devant, tout simplement.


Horizon dégagé, océan juste crènelé de ces petites vagues qui distillent le plaisir à grand coup d'écume, juste ce qu'il faut de force pour donner le plaisir, tout comme la cuisine d'ici sait user sans abuser de ce noble piment né sur les terres d'Espelette, tout comme la douceur et le charme des nuits océanes, lorsque la fraicheur vient sur le coup de minuit abaisser les températures pour que le corps s'engourdisse et plonge dans les bras de Morphée afin de recharger les batteries, afin d'apaiser les tensions et les nuisances solaires, celles dont le néophyte ne se méfie pas, parce que le ciel paraît gris, parce que le vent est frais, la crème reste rangée et voilà les dards joueurs d'un astre taquin qui s’amusent à piquer puis mordre des peaux qui se voulaient mordorées. J'aime ce pays, ces couleurs, ces odeurs, ces lumières, j'aime venir m'y reposer, m'y retrouver, de chaque moment qu'ils soient d'hiver ou d'été, qu'ils soient printemps ou automne, j'y rencontre toujours bonheur et plaisir, une nature qui évolue, des hommes qui ont cette douceur de caractère et cette convivialité, ce diapason qui sait recaler les neurones lorsqu'elles deviennent trop agitées, par nos vies trépidantes, par nos courses effrénées. Océan, mon bel océan, toi qui longe cette côte, ce golfe de Gascogne qui porte bien nos couleurs et notre accent, monstre de nature, ogre qui sait être placide ou remuant, je ne connais que quelques bords, mais je sais aussi un pont....


Étrangeté de la vie, être si proche, êtres si proches, dans une proximité de lieux, de vies, d'idéaux, dans une communion d'esprit, dans ce qu'est la fusion, ce qu'on ne sait qu'une fois abreuvé à son nectar, tout ce qui pourrait faire sourire celui qui n'a pas vécu, celui qui ne croit pas à la vie, tout ce qui peut attendrir les proches, de quelques cercles qui soient, car nul n'est besoin d'être de même sang, de mêmes gènes pour comprendre, ressentir, aimer, chérir, être heureux du bonheur des autres. Voilà donc qu'après des sommets de solitude, des quêtes impossibles, des courses en solitaire, la descente vers la vallée s'effectue à grandes enjambées, d'un pas de plus en plus sûr, d'un rythme qui s’accélère, et si le coeur bat la chamade, ce n'est pas de peur, ce n'est pas de course trop rapide, ce n'est que de bonheur. Lorsque le pas et le coeur deviennent en même temps très léger, lorsque tout paraît d'un seul coup illuminé, lorsque l'angoisse de demain s'envole enfin, comment ne pas se sentir bien, le mieux du monde, le plus heureux, non, un des deux plus heureux du monde parce que je sais que tout cela est bien plus que partagé....


Alors, vivons, il n'y a rien à espérer, les rêves les plus fous sont bien pales à côté de la réalité. Vivons et partageons tout ce que nous pourrons partager, découvrons ensemble tout ce que nous avons déjà découvert sous de pales lumières, tout ce que nous avons à découvrir encore, la vie est un long chemin, nous apprendrons ensemble les leçons du futur....

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il n'y a plus qu'à te souhaiter bonne chance devant tant de bonheur retrouver

La petite jeunette

Anonyme a dit…

La vie est un long chemin mais pas toujours un long fleuve tranquille...

La licorne

Didier a dit…

Merci, la chance n'est rien si on ne prend pas la peine de construire sa vie...

Biz du papy

Anonyme a dit…

Continu à bien reconstruire ta vie alors. Tu es sur la bonne route "papy" lol

La plus si jeunette que ça