La force du destin

C’est comme ça, quelques lignes, quelques mots, quelques semblants de textes, au fil du temps, au fil des maux, au fil de l’histoire…. Hier, trois morceaux s’en sont allés, et même si ce ne sont que des pages sans intérêt et sans prétention, des petits messages reçus, des commentaires ont traduit qu’elles trouvaient écho. Sans être cabotin, cela me touche, et sans vouloir poursuivre, et sans vouloir forcer le trait, ce qui touche c’est que la sincérité trouve encore à qui parler, voilà qui rassure sur le monde actuel, sur ces faussetés qui peuplent le cours de la vie, sur tant de cicatrices qui dessinent ces parcours de vie sur le cœur de l’homme. Je ne suis pas écrivain, je ne suis que jongleur de mots, j’ai choisi de troquer les maux par les mots, de dessiner des courbes rectilignes sur la page blanche pour tracer les contours d’une vie sinueuse. La droite pour évoquer les courbes, contre pied parfait de la géométrie froide et appliquée, mais au fond, combien de fois ai-je pris le contre-pied de la situation ? Contre-pied et pied de nez, l’humour est souvent un bouclier pour empêcher les regards trop perçant de percer à jour ces failles qu’on défaille à voir révélées. Oui, c’est de la triche, je reconnais et je le conçois, je le constate et le regrette aussi, mais ce qui est vécu n’est plus à vivre, et si certains regards n’ont pas su percer à jour les états de l’âme, ce n’est pas aujourd’hui que les pages sont tournées qu’il faut chercher à lire dans les lignes profondes d’un livre pas encore ouvert. C’est ainsi, hier fut hier, et demain sera une autre vie, entre les deux, place au présent, place aux présents de la vie.

Dès lors qu’on sait ouvrir les yeux, les vrais, les purs, ceux de l’intérieur, le monde devient bien plus marrant. Comique de voir ces courses folles, ces personnels en quête de stress, ces combats inutiles menés simplement pour avoir la fierté d’avoir raison, mais combien réalisent cette perte de vie, de leur propre vie ? Faut-il vraiment un accident de vie pour comprendre cela ? Je connais des personnes qui ont eu le déclic sans avoir d’accident, je connais des accidentés sévères qui n’ont toujours pas compris, je ne mène pas de combat, je ne rallie personne et ne cherche pas à rallier, mais si ma vie m’offre l’occasion d’éveiller d’autres vies à la vie, alors je serais heureux d’avoir donné en quelque sorte naissance, cette naissance que je n’ai pas eu la joie de donner. Je n’ai pas de leçon à donner, j’ai compris récemment que si parfois, des histoires vécues aujourd'hui avaient des échos douloureux dans mon passé, cela ne traduit rien d'autres qu'une nouvelle lumière sur mon passé, ce ne sont que des échos et non des réplications, je sais que ma vie m’appartient tout comme chacun est maitre de sa vie et de son destin. Je ne serais pas ermite, j’aime trop la vie, le dialogue, les échanges, mes amis, mes miens, ma terre d’Occitanie dans toutes ses frontières, je ne serais pas autre chose que moi avec ce subtil équilibre à atteindre pour concilier sa vie, ou plutôt ses vies, celles de ses passions, celles de ses amitiés, celles de la famille, celle du couple, chacune d’entre elle est une étoile accrochée au ciel de notre destin, chacune brille et montre la voie, aussitôt qu’on néglige une ou l’autre, la vie bascule et on passe à côté. Mérite-t-on de passer à côté ? NON !

Je ne sais pas demain, je ne sais plus hier, je sais aujourd’hui bien plus que je savais hier, le déclin est pour celui qui s’arrête, jusqu’au bout de la vie, la vie reste la plus belle des choses. Que la mienne s’arrête demain et je n’aurais pas de regret, il est des choix, il fut des choix, mais ces choix m’échoient, et l’étape du jour ne serait pas ce qu’elle est sans les faux plats d’hier, on s’aguerrit à l’ouvrage, on apprend aux leçons, on grandit, toujours. Libre et libéré, heureux et soulagé, le lest se détache, les sacs de sable se vident et l’air qui se réchauffe fait décoller la nacelle, loin du quotidien et des ses problèmes, de ses mentalités au ras des pâquerettes, l’azur se berce d’azur, l’air pur regonfle le moral et donne la pêche, étrange spirale qui fait prendre une ascension verticale, prendre de la hauteur sur les événements, rigoler de soi et des futilités dont nous-mêmes savions si bien être hier les acteurs, se sentir fort et encore plus fort de ne plus sombrer dans nos propres pièges, guérir les blessures, changer de combat, nourrir la vie au lieu de l’épuiser, fidèle à ses idées, rebelles au jeu puéril qui consiste à noyer de stress les autres, à faire la course pour se prouver qu’on est le meilleur, le plus rapide, le plus balaise, le plus con surtout. La mort est toujours au tournant, pas au virage, alors, prenons le virage sans trembler et remplissons nos vies de vies, d’amitiés, d’amour, de bonheurs, de joies, de positivités, acceptons les choses, intégrons les choses, ne laissons pas la place aux vilains crabes qui dévorent l’existence, notre existence…. Ce n’est pas un ruban qui guérira le monde, c’est le monde qui se guérira tout seul, à condition de le vouloir ! La force du destin est là, en nous, soyons-en digne.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A trop vouloir se cacher derrière l'humour (ou autre bouclier), on finit par l'être si bien, que plus personne ne vous trouve........
Et je sais de quoi je parle, crois-moi.

Bises

L'auvergnate