Quelques mots pour souhaiter une très bonne fête à
toutes les mamans, ainsi qu’aux mamans des mamans en leur souhaitant de passer
ce jour dédié entourées de leurs enfants, dans la joie et les joies de la
famille.
Quelques pensées aussi, pendant qu’une partie de notre
beau pays sera en fête, pour ces mamans qui travailleront et ne retrouveront
leurs progénitures et familles que le soir. C’est ainsi, pour que chaque
service soit assuré, même le dimanche, même ce jour-là, elles travailleront,
parfois elles subiront les paroles agressives de gens exténués qui oublient
cette zone de vigilance qui permet de réaliser et de relativiser les choses.
Quelques souvenirs aussi, pour ces mères qui ne sont
plus, pour diverses raisons, pour des destins parfois brisés trop tôt, toujours
trop tôt. Il est facile d’écrire, de penser, de se souvenir, il
est tout aussi facile d’agir, de faire, tant que tout le monde est là, bien
vivant bien présent, même si le jour au calendrier n’est pas celui de la fête
des mères, parce qu’il vaut mieux se dire « quel bon vécu avons-nous eu »
plutôt que de se dire « si j’avais su ».
Et même si ma prose porte des émotions, grandes,
belles, humides ou tristes, même si lire des choses tristes n’a rien de gai, l’important
reste les émotions parce que sans émotion la vie n’est rien, froide, vide et
sans saveur. Et oui, ce soir je pense aux femmes de ma vie, de mes vies, qui
ont fêté ou qui fêteront demain ce jour dédié. Et oui, je pense à la plus belle
de toute, à la plus importante de toute, celle sans qui je ne serais pas là, en
paroles, en pensées comme en omission, cette femme importante à nos vies dans
notre petite communauté appelée famille, cette femme qui passera ce jour de
fête des mères dans le vase clos d’une chambre austère d’une clinique aux
décors anonymes et aux senteurs trop connues. Les suites dans les évolutions d’une
maladie ô combien trop fréquente dans nos discussions quotidiennes, traduite
poétiquement par « le crabe » mais j’avoue avoir du mal à y trouver
une vision poétique, non, là, c’est très dur. Maladie professionnelle ou
plutôt, empoisonnement consenti mais à vrai dire sans son consentement, c’est
quand même cool parfois d’être à la tête d’une grande entreprise, cela ramènerait
presque aux temps féodaux où l’on avait droit de vie et de mort sur ses serfs. Mais
peu importe le passé et les raisons du passé, c’est aujourd’hui que le vivant
est, sans connaitre demain ni les demains de demain. Ce soir mes pensées
voyagent par-delà les toits, les routes, pour se rapprocher d’elle, prolonger
la discussion téléphonique à la voix fatiguée et usée endormie, assoupie par la
lutte et les charmes pharmaceutiques.
Rien d’autre à rajouter, dans une période où chacun
poursuit sa destinée, faisant que certains liens solides et intenses se sont
défaits, parce qu’on aime ce qui brille et ce qui rit, parce qu’on n’aime pas
cette enveloppe sombre et troublante qui enveloppe les êtres fussent-ils des
amis, parce que les mots sont plus durs à trouver pour réconforter, quand bien
les silences suffisent si la présence est là, parce que les bons mots ne font
pas tous rires, sauf peut-être d’un rire intérieur qu’on appelle chaleur
humaine. Je ne suis pas triste ni fataliste, ni résigné, je dirai plutôt que je
suis soulagé de voir disparaitre de mon entourage ces fausses amitiés, fausses
relations, parce que mieux vaut un que plusieurs, parce que les êtres humains,
les vrais humains sont rares, très rares. Merci aux quelques doigts d’une même
main, indéfectibles, inamovibles, présents jusqu’au fond des silences, des
absences. Longue vie et bonne route à tous, même si nos chemins se séparent, je
sais la lumière de nos parcours communs. Le reste m’est personnel, très
personnel.
Bonne fête maman.
2 commentaires:
La fête des mamans, c'est tous les jours pour une maman. Les enfants (petits ou grands), aiment d'un amour inconditionnel celle qui est le tuteur de leur vie.
Et une maman aime plus que tout au monde son enfant.
Tu es présent pour elle et c'est ça le plus important.
Courage à toi et à ta famille.
Je t'embrasse
Natacha.
merci.
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