Contes des bords de l'océan, les méduses


Dans cette belle après-midi d’automne, où le soleil piquait encore de ses dards brulants, la plage semblait étrangement fréquentée. Des promeneurs par petits groupes regardant le sable comme réunis autour de trésors, je préfère de loin cela aux malheurs, mais qu’était-ce ? En s’approchant des flots, je remarquais ces petits amas gélatineux à la belle couleur vieux rose, oui, c’était cela, les méduses s’échouaient par centaines sur le sable, spectacle peu commun, suite des journées chaudes, de cet océan trop chaud et évocation de l’automne peut-être. Loin d’être l’échouage du radeau de la Méduse, ce spectacle était tout de même assez curieux, de quoi apporter un peu de plus de gaité mais aussi à mesurer notre grande ignorance face à la nature puissante. C’est étrange ces bouts de gelée si mollement répandue sur le sable, y gagnant presque notre sympathie alors que quelques jours plus tôt on les redoutait dans l’eau. Comme quoi, l’avantage du terrain fait quand même la force. Nous terriens et elles, peuple des océans, chacun à sa place, et si nous risquons de nous noyer dans les flots, elles s’asphyxient sur le sable sous nos yeux écarquillés devant le nombre de ces cadavres loin d’être exquis.

Toute la puissance est là, dans ces événements qui s’en viennent donner une autre dimension à nos vies, tristes ou gais, ils modifient le cours de nos choses, les nous donnent l’occasion d’apprendre et d’apprendre un peu plus sur nous, de sortir de notre zone de confort, d’affronter une réalité à laquelle nous n’avons pas eu le temps de nous préparer. Utiles, même si futile lorsque vu de loin mais au fond, y-a-t-il quelque chose de futile dans le déroulement du temps et de nos vies ? La vie, c’est comme un sentier de randonnée, il y a ceux qui gravissent les montagnes, tracés bien clairement, usés par les pas répétés aux mêmes endroits, bifurquant en virages bien dessinés. Il n’y a que peu d’hésitation, parfois une intersection, une fourche, mais souvent le détour pris ramène au même chemin, un peu plus loin, un peu plus rapidement. Il y a des sentiers plutôt buissonniers, comme ceux qui courent dans la lande, ou bien à travers les dunes, ou bien encore dans la forêt, quelques pas et puis une intersection, un autre sentier, une sente animale et là, hésitation, où va-t-on ? Ces chemins-là ne sont pas toujours redondants, on prend une autre direction, on fait un nouveau départ, parfois on rebrousse chemin, parfois on se perd….. Comme la vie….. Pourquoi ce choix plutôt que celui-ci ? Pourquoi pas ? Le libre arbitre commande toujours, mais le sait-on jamais en fait? 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Didier pourquoi la vie nous présente plusieurs chemins ..''? Et pourquoi êtes nous oblige de prendre un choix qui nous convient pas forcément ? Car c est le chemin le plus dificile à parcourir que nous serions attire et que nous ne choisirons pas par faiblesse .oou par manque de courage parfois .

Cath

Didier a dit…

Serions-nous plus heureux si nous n'avions qu'une même route, un même chemin? Chaque être est différent et diffère dans ses choix, ses envies, son évolution; Comme en randonnée, chacun a son propre pas, certains monteront face à la pente, d'autres feront des zig-zag pour contenir l'effort, mais l'essentiel est que chacun arrive au sommet, son sommet... Il n'y a pas de modèle à suivre, ni de guide autre que soi.

Anonyme a dit…

Le plus dificile est arrivé au sommet . Mais parfois il y a la chute de l autre côté du sommet . Le manque d équilibre nous fait rechuter et nous reprenons un autre chemin évitant celui passe . En fait avons nous la paix intérieure un jour ?

Cath

Didier a dit…

Pour trouver la paix intérieure, encore faut-il la chercher, la vouloir, la nourrir et l'entretenir....