Silence et respiration....

Silence et respiration, se taire et laisser se calmer le rythme cardiaque, respirer calmement et écouter sa respiration, le monde s’agite sans cesse, qu’il s’agite tout seul, l’heure est à la pause, sortir de ce temps qui n’a plus le temps, s’enfuir sur les rives d’un océan, source de bienfaits. Bien fait. Il y a toujours des périodes clés, des moments précis, véritables charnières de nos vies où il est bon de s’asseoir, de prendre le temps de se donner le temps, de regarder avec recul tout ce qu’il nous arrive, tout ce qu’il nous est arrivé, tout, non pas dans le détail mais dans la globalité, un peu comme on regarde une toile d’un peintre impressionniste, ce n’est pas le détail de chaque point qui compte de prime abord mais le rendu que chacun des petits points mis côte à côte donne. Chacun juge la couleur de sa toile à ses propres goûts en matière de couleur, rien n’est jamais ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc sans quoi le monde sera d’un ennui monochrome. Heureux Hommes qui de chaque variation de couleur interprète un vocabulaire de coloriste. Mais silence, le regard s’évade sur un long ruban de vie…


Une vie dans un ruban, comme c’est charmant vu de loin. Pourtant le ruban n’est pas régulier, ni lisse, à bien y regarder, il porte même les traces de quelques accrocs, des déchirures, des trous, des tâches plus ou moins sombre. Il n’en reste pas moins ruban et mieux encore, ruban de vie, c’est à cela qu’il faut s’attacher, même si parfois, la vie ne tient qu’à un fil. A regarder de si près, on en oublie la couleur du ruban, la largeur et même la longueur, peut-être bien liée à quelques langueurs. Un ruban c’est si léger qu’un souffle suffit à le faire virevolter, c’est bien cela, le souffle de la vie soulève et envole la vie tout entière, on oublie les tâches, les torus, les accrocs, on ne voit plus que ce ruban coloré s’envolant dans le ciel, mais minute papillon, laisse-moi donc le temps d’en voir les reliefs, et si certaines colorations me sont familières, parfois même douloureuses, il n’est reste pas moins qu’elles donnent aujourd’hui un sens à ma vie….


La vie a un sens, ne vous en déplaise, c’est en premier le sens naturel qui veut qu’on naisse et qu’on meure avant de revivre ailleurs, c’est ensuite le sens qu’on lui donne, selon son bon vouloir et là est la clé. Sommes-nous Don Quichotte grand pourfendeur de moulins à vent ? Sommes-nous des rebelles éternels d’un monde que l’on rejette sans s’être vraiment offert le luxe de le côtoyer de plus près ? Sommes-nous donc ces êtres inférieurs, parias parmi les parias, se voulant persécutés sans voir que nous dirigeons nous-mêmes nos propres flèches vers notre cœur ? Sommes-nous de ces êtres supérieurs qui s’exercent sans cesse à gravir un piédestal toujours plus haut pour ne voir du monde que des calvities regroupées ? Sommes-nous nous, êtres complexes à la palette ouverte sur mille nuances, aux émotions aussi nombreuses que les cordes d’une harpe ? Qui sommes-nous vraiment ? La question tombe sous le sens, le sens de la vie… Notre vie.


La vie, notre vie. Silence. Respiration. Introspection. Dérision, autodérision, guérissons des raisons imbéciles que nous nous donnons toujours pour accomplir la traversée dans des pas qui ne sont pas à notre pointure, nous n’avons qu’une vie à la fois, vivons-la à fond, marchons sans calculer ou poser nos pas, nos pas se poseront de toute façon, à leur place, et si nous tombons, nous nous relèverons, nous apprendrons de nos chutes, nous garderons d’elles des marques, des accrocs pour ne pas oublier le pourquoi de la chute, mais chut ! Avançons, marchons, sourions et respirons, le monde tourne avec ou sans nous, il n’est ni nous, ni autre, il est monde comme notre vie est vie, comme nous sommes nous, parce que l’essentiel est ailleurs, toujours.


L’océan apprend ces choses-là…


Silence et respiration, se taire et laisser se calmer le rythme cardiaque, respirer calmement et écouter sa respiration, le monde s’agite sans cesse, qu’il s’agite tout seul, l’heure est à la pause, sortir de ce temps qui n’a plus le temps, s’enfuir sur les rives de cet océan source de bienfaits.      

  

1 commentaire:

Anonyme a dit…

on apprend ces choses aussi quand la vie nous donne des leçons .on revient a l'essentiel de la vie et de la sentir, de la respirer de l'aimer et de vivre l'instant présent.

cath