Vive le sport !

Au grand concours des médailles, nous voilà désormais rassurés, enfin, disons que le nombre atteint reste acceptable, même si encore une fois nous courons de désillusion en désillusion, la faute aux blessures, qu’elles soient physiques ou psychiques, voire même d’amour propre, la faute à pas de chance, la faute aux autres qui font tout pour être trop fort et en tout cas, bien plus fort que nous. C’est comme ça, c’est ainsi, le sport français brille par des coups de génies, des éclats personnels quand il ne brille pas par son absence. Pourquoi ? Je n’ai pas la prétention d’y répondre. D’un point de vue organisation, nous n’évoluons pas dans la même catégorie que bien des pays. Il n’y a pas en France de culte du sport qui fait ou qui ferait que plus d’heures du temps scolaire soit imparties aux disciplines sportives, comme il n’y a pas durant les maigres heures d’éducation physique et sportive égarées dans les programmes scolaires, des présentations sous forme d’atelier de tous les sports. Il est facile de faire jouer les enfants à des sports collectifs, il est beaucoup moins évident de leur expliquer la technique du triple saut, la tactique d’une course à la voile ou bien même, le jet d’un javelot.

Il faut être autodidacte ou bien, affilié à un sport, dont on hérite comme d’autre hérite de la pharmacie familiale ou bien de l’étude notariale… Certes, les aléas géographiques et climatiques décident de la pratique du ski plutôt que de la voile, mais est-ce là suffisant ? En dehors de la performance sportive, en dehors de la formation de futurs athlètes, il y a l’aspect culturel, monter et former des jeunes élèves à toutes les disciplines sportives, leur ouvrira aussi le chemin de la vie. La connaissance permet de choisir sa voie, les démonstrations de sports individuels aideraient ceux qui se sentent rejetés du groupe à découvrir le moyen de s’exprimer, de progresser dans la réalisation de challenges personnels. Bien sur, pour cela, il faut du temps et des moyens, mais il ne faudrait pas oublier, que c’est là, la future génération que nous formons. Il y a pour moi des étapes essentielles à l’éducation des enfants, des missions véritables qui relèvent de l’état, de la responsabilité de l’état. Chaque enfant scolarisé devrait apprendre à nager et au terme de sa scolarité, savoir nager, c’est avant tout une question de vie et de survie. Il y a encore trop de noyade au bilan de chaque été, pour s’en inquiéter et prendre à bras le corps le problème à la base. Vous voyez, nous sommes loin des records ou des médailles, mais avouez que c’est tout de même plus sécurisant de savoir que chaque enfant sait nager, plutôt que de savoir qu’il connaît par cœur les formules des relations trigonométriques. Je ne dis pas qu’il faille nager au détriment des mathématiques, le dis simplement qu’il y a dès l’enfance des passages obligés, d’évidentes évidences à mettre en place, et que cela dépasse largement le cadre scolaire pour irradier sur la vie de tous nos futurs concitoyens.

Certes, derrière chaque enfant ne se cache pas un athlète, ni même un amoureux du sport. Certes, en dépit du fronton de nos mairies, nous ne sommes pas tous égaux, nous restons libres d’adhérer ou non, mais en gommant ces différences nous enrichirons notre fraternité. Tout est question de budget, il suffit d’injecter les moyens là où nous en avons besoin. Investir sur l’avenir, n’est-il pas la chose la plus normale qu’il soit ? Au travers de cela, en revoyant aussi les rythmes scolaires pour y ménager des récréations sportives, nous enrichirons notre potentiel de futurs athlètes, nous susciterons des vocations et alors, nous pourrons dire que nous avons mis tout en place pour bien figurer dans la représentation mondiale. Ce n’est pas en investissant dans l’encadrement des adultes que nous compenserons la faible implication des enfants. Sachons remettre la charrue derrière les bœufs, et attelons-nous au travail. Avant de revendiquer l’organisation des jeux olympiques en France, préparons dès aujourd’hui nos athlètes de demain. Et puis, par de là l’espoir de médaille, c’est tout de même un beau cadeau à faire à nos chères têtes blondes, que de leur remettre ce passeport de santé qu’est le sport.

Sportez-vous bien !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le sport à l'école? Des sources de regrets... ;)