En route!

15 août, fin de vacances ou début c’est selon. Le temps gris et frais n’incite pas au départ et signerait plutôt une fin d’été, de cet été 2008 qui même s’il a aligné les belles journées, n’a pas affolé le mercure, nous a toujours gratifié de nuits suffisamment fraîches pour bien dormir. Un temps idéal pour bosser, un temps moins idéal pour les loisirs de baignade et autre rôtisserie de bord de mer… Le temps, sujet de bien de conversation et de bien de contre verse, éternel débat entre satisfait et non satisfait, le temps, véritable pilote de notre moral. Quoi qu’il en soit, les congés approchent, sont là, et il sera temps de s’évader vers d’autres horizons, d’autres lumières, d’autres lieux pour souffler et recharger les accus après cette année laborieuse. Que voulez-vous, le travail est un exercice bien fatigant, et il est bien agréable de pouvoir s’en échapper de temps en temps, pour souffler, pour vivre d’autres choses, d’autres rythmes. Variation des rythmes, changements d’endroit, les années sont ainsi martelées par ces périodes opposées et complémentaires, périodes peuplées et troublées d’euphories diverses, riches en émotion et en sensation.

15 août, date climatique, tant on a coutume de dire qu’après ce 15 août, le temps reste au beau ou s’enfonce dans le mauvais, jusqu’à ces belles journées de l’arrière saison qui nous arrivent sans attendre l’été de la Saint Martin. Et c’est vrai que j’aime à retourner entre montagne et océan dans cette période ou le calme est revenu, la population se retrouve dans ses villes et ses routes désertées du flot de vacanciers. Le bord de mer voit les boutiques fermer les unes après les autres, repli commercial autour des villes réellement vivantes, les volets des maisons de vacances sont clos pour 11 mois de sommeil et c’est là la tristesse de ces lieux devenus inhabités, ces riches demeures ne servant qu’un mois par an, bordant des coins superbes du paysage local. Faire le tour du lac d’Hossegor en septembre ou octobre, relève du parcours d’un train fantôme. Que de belles demeures tape-à-l’œil fermées, désertées, inanimées au point de donner la chair de poule et de se sentir vraiment à l’écart du reste du monde. Tout ce littoral est soit déserté soit surpeuplé, il n’y a pas de demi-mesure. Qu’importe, entre ces deux extrêmes, je préfère le calme de l’arrière saison, celle ou les routes permettent de circuler à l’envie, d’aller découvrir en vélo, à pied ou en Méhari ces endroits trop impossibles et trop englués l’été.

Vivre à contre courant, profiter du calme revenu, de la tranquillité des lieux, de la disponibilité des commerçants, échanger, discuter, s’aérer, découvrir, vivre un autre rythme que celui effréné de la vie professionnelle, sous perpétuelles tensions, que ce soit la recherche de la performance ou bien la recherche du meilleur parcours le matin, pour éviter les bouchons incontournables de notre belle ville surchargée et surpeuplée. Combien j’aimerais que le dieu loto veuille bien accéder à ma requête dûment valider en son autel monétaire afin de tourner définitivement la page de ce monde industriel et de plus en plus assommant ! Ce ne sont pas les projets qui manquent, les envies d’ailleurs non plus, ça serait plutôt le difficile choix de vivre ici ou là, il y a tellement d’endroits qui me siéent, tellement de vies à vivre, d’envie de les vivre, de tout larguer et partir loin et près à la fois, tellement d’envie de tourner la page, les pages, et même de changer de livre, d’achever ainsi celui-ci pour en entreprendre un autre, sans qu’il soit une suite, sans qu’il soit lié au précèdent. Au jeu de l’écriture, il est si aisé d’avancer, de reculer, de combler les vides des feuilles vierges et pales, de vider l’encrier en le faisant boire par le papier couché à coup de plume, à coup de phrase, à coup de mots faisant résonner les maux… Des envies, des lassitudes, résultat des vicissitudes de la vie, de ma vie. En d’autre temps j’aurai pu avoir envie de laisser là ma vie, de clore le chapitre par un point final et définitif. Aujourd’hui, la pensée est toute autre, les envies sont les mêmes, celles du changement, mais les méthodes perçues sont largement différentes, car, si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie ! Alors vivons, rompons le cours de nos vies pour de nouveaux départs, de nouvelles voies, de nouvelles vies, et là seule est la vérité. Laissons-nous l’occasion de vivre autre chose en d’autres lieux, d’autres vies en quelque sorte. Et puis, personne ne peut communiquer de l’existence d’une vie après la vie, alors, pourquoi vouloir griller celle-ci ? Laissons-là aller jusqu’au bout du terme défini par le grand ordonnateur céleste, et profitons de rompre ces monotonies pour changer de tons, changer de gamme et vivre autre chose, chercher le mieux, toujours, chercher ce mieux qui nous convient mieux, c’est là la quête.

En route !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Contre verse Ou controverse Est-ce un jeu de mot sur le temps et les averses si fréquentes ?
Sinon quels beaux pays, Pays basque et Landes réunis. Biarritz et St Jean de luz sont mes préférés. Hossegor et capbreton j' adhère aussi. Des souvenirs !

Anonyme a dit…

vive les vacances!

Anonyme a dit…

superbe temps pour ce week end du 15 aout à arcachon

bisous de la grenouille