Hélices, hélas

De beau jour en beau jour, de jour sec en jour sec, la terre craquelle sous le froid et la sécheresse. Rien n’est plus mauvais que cet hiver sec, sans eau, desséchant les sols, asséchant les cours d’eau, mettant en péril les saisons futures, les récoltes de demain et la vie de la faune. Pourquoi s’inquiéter du manque d’eau uniquement l’été ? Pourquoi ne pas comprendre que les réserves se font l’automne et l’hiver complétées par les fontes de neige du printemps ? Certes, nous ne lavons plus nos voitures, nous ne remplissons plus nos piscines, nous n’arrosons plus nos gazons. Pourtant, les plantes finissent par mourir devant ces froids là non par manque de chaleur, mais par manque d’eau. La planète est-elle malade ? Simple cycle de la nature ? Année des treize lunes ? Qui sait ? Qui détient la vérité ? Pourquoi oublions-nous ces questions ? Combien de gestes pour notre planète sont-ils réellement faits ? En ces jours de fin d’années, combien de gaspillage encore vont-ils être fait dans nos belles citées trop richement illuminées ? Quand cessera-t’on de harceler les particuliers pour qu’ils prennent conscience de leur planète et qu’ils fassent des efforts pour économiser ce qui est aussitôt englouti par le pouvoir, municipal ou régional, départemental ou national ?

A quoi sert de remplacer les ampoules de la maison si les autoroutes, les périphériques, les magasins vides sont éclairés toute la nuit à pleine puissance ? Pourquoi ne pas appliquer les principes de bases, la recherche d’économie, dès les constructions de bâtiment de bureaux, d’usines, d’écoles, de collèges, de lycées ? Une approche citoyenne doit se faire dès le modèle citoyen, dès la représentativité de la nation auprès du citoyen. L’exemple doit venir d’en haut. L’impact n’en serait que plus fort, plus rentable, plus visuel. Une architecture raisonnée, une agriculture raisonnée, tels sont les bases du développement durable de notre planète, la base de notre éco citoyenneté. Des installations solaires sur nos bâtiments publics, des aides bien réelles pour équiper au maximum nos bâtiments privés, des limitations de consommation comme par exemple des réducteurs de débit sur nos robinets, ou mieux, au niveau de l’alimentation générale en eau, des gestes simples, pour une meilleure vie, des meilleurs lendemains, pour nous et les générations suivantes. A chacun d’analyser et de voir, ce qu’il fait et ce qu’il peut faire, l’envie plus que le geste, est le moteur de la démarche.

Point d’écologisme militant là dedans. Des générations entières d’écologistes ont eu accès aux plus hautes fonctions, sans être capable de prendre les bonnes décisions, sans réelles avancées dignes de bon sens. Nos corbières fleurissent ça et là d’éoliennes filiformes et bruyantes, impact visuel et assourdissant dans nos paysages autrefois fréquentés par la faune sauvage. Miroir aux alouettes d’une économie douteuse, rentabilité financière pour l’installateur, carte de visite écologique pour municipalité en panne de voix, ces troubles-paysages ponctuent désormais le parcours, accrochent et déchirent le regard à tel point qu’on ne sait plus, s’il fait du vent parce qu’il y a ces énormes ventilateurs ou si les éoliennes sont là pour être caressées par le dieu Eole en personne.

Décadence ? Non, pas encore… Quoique… La roue tourne, l’hélice aussi, hélas, c’est là qu’est l’os !

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