Bien mal acquis profitent toujours

Le mardi tout est permis ! Enfin, presque. Journée de grève aujourd’hui. Tout le monde dans la rue ou presque, enfin, ça c’est ce qu’on nous dit… Des grèves qui se cumulent pour des métiers différents, des catégories différentes, des raisons différentes, une masse de gréviste constitué de groupes différents pour des métiers différents pour des individus différents. Et c’est là l’image de notre pays. Un groupe constitué d’individu, des individualités faisant masse pour défiler massivement et défendre leur propre intérêt. Car c’est bien là le sujet. Défendre son intérêt au mépris de la collectivité, oubliez que ce qu’on considère aujourd’hui comme un acquis est en fait une obtention du passé du temps ou le métier avait d’autre contrainte que celles d’aujourd’hui. Je ne referais pas le parallèle entre les bonnes vieilles locomotives à vapeur que j’affectionne et le moderne TGV, les journalistes s’en chargent déjà à longueur de conflit ferroviaire. Pourtant, le travail a bel et bien évolué, rendant des conditions particulièrement dures hier à des conditions parfaitement acceptables aujourd’hui voire même très acceptables au vu d’autres métiers moins chanceux. Bien sûr, je conçois qu’il n’est pas facile d’apprendre qu’on fait partie de la génération qui doit faire cet effort, mais entre temps, la médecine, nos modes de vies ont fait aussi en sorte que notre espérance de vie a progressé, nous avons des enfants plus tard, qui font de plus longues études, nos maisons nous coûtent plus cher ce qui nécessitent de plus long crédits… bref tout cela conduit logiquement à avoir besoin de plus d’argent, et, malheureusement, le travail est mieux rémunéré que les retraites… Donc travaillons ! Augmenter les retraites ? Impossible, pas assez de ressources. Les finances passent par le travail.

Par contre, rien n’empêche de réfléchir sérieusement aux professions et aux ages limites des professions pour adapter l’age à l’emploi et l’emploi à l’age. Je suis scandalisé lorsque je découvre avec effroi un chauffeur de bus continuant d’exercer alors qu’il est à la retraite. Cela existe, pire, on les retrouve parfois aux transports de nos chères têtes blondes. Dernièrement, un accident a eu lieu en Ariège, un bus de ramassage scolaire a pris feu. Il était conduit par un homme de plus de quatre vingt ans qui a mis de temps à prendre la décision de s’arrêter et de faire évacuer le bus. A cela deux choses : si cet homme conduit, c’est bien pour arrondir ces fins de mois et compléter une maigre pension liée, la plus part du temps, à un manque de cotisation du fait de travaux agraires ou artisanaux peu ou prou déclarés. Un employeur, peu regardant sur les capacités de son employé à exercer sa profession et à avoir les réflexes nécessaires à la sécurité. Les conditions actuelles de conduites devraient rendre obligatoire la mise en place d’un âge limite pour ces professions et prévoir par conséquent un reclassement des populations concernées. Même chose pour les enseignants. Passé un certain age, il faut bien reconnaître que le contact des élèves peut s’avérer trop rugueux et que les messages ne passent plus. Il y a plein de professions qui ainsi devraient être réévaluées en terme de capacités, de conditions de travail mais aussi en age limite d’exercice. Réévaluation dans les deux sens bien sûr ! Tenir compte des points positifs comme des négatifs. Savoir aussi cesser de rémunérer des pénibilités qui ne sont plus de ce monde… Que voulez-vous, l’age du charbon et de la salissure liée n’a plus cours dans nos modernes TGV ou autres express de banlieue… Oups ! J’avais dit que je n’en parlais pas ! Décidément, j’aime trop les trains !


Pays de révolution certes, mais cessons de ne voir que nos petits souliers, soyons force motrice et force de proposition, c’est le pays entier qui gagnera la bataille de l’économie, même si pour cela il nous faut faire quelques sacrifices…individuels.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tout à fait d'accord avec moi mon très cher ami

belle amie