Vision d'avenir?

Le mental, le physique, le psychique, le moral, la santé, toutes ces choses que l’on dissocie sans cesse et qui pourtant sont liées. De petits tracas en petits tracas, le moral s’use, la santé décline, les efforts deviennent plus durs à faire, à accomplir. Moi qui ai toujours bougé, couru, pédalé, marché, skié, je vis mal ce ralentissement, cette fatigue soudaine. Bien sur les épreuves mentales des derniers temps, les questions sans cesse posées agissent encore plus sur cela. Le week-end dernier à l’océan, j’ai repris goût à pédaler, à endurer. Ce week-end, nouvelle épreuve, je retourne à la randonnée. Bien sûr, il y aura des questions, des coups de blues, bien sûr des moments difficiles tant dans l’absence que dans l’effort. J’espère peu à peu retrouver ces anciennes forces, goûter à nouveau aux joies de l’effort, du but enfin atteint. Bien sûr, j’ose espérer goûter aussi à d’autres joies, d’autres plaisirs, quitter enfin cette poisse sentimentale, partager à temps plein l’envie d’être au moins deux.

Notre société nous use, nous broie, nous digère. Rassemblons nos forces, nos courages et luttons ensemble, partageons cette vie, trouvons ensemble des perspectives heureuses, profitons de chaque heure que notre horloge décompte pour nous. Qu’il est doux d’espérer vivre cela, indéfiniment avec toi. Qu’il est cruel d’être encore séparés !

Lumière et ombre, soleil ou pluie, hiver, été, tant de temps passé, tant de temps à passer ensemble, de loisirs à partager, de soucis à évacuer… Telle est la vie. Ceux qui sont ensemble aujourd’hui savent-ils la chance qu’ils ont ? Modèle social ô combien fragile, ô combien difficile à bâtir, surtout aujourd’hui, dans cette société qui nous impose de nous dépasser, de progresser, faisant que notre vie active, notre vie professionnelle prend le pas sur notre vie tout court.
Combien de victimes de cette compétition ?
Célibataire et seul ?
En couple mais seul ?
A nous de comprendre, à nous de savoir, ne pas attendre que l’heure de la retraite sonne pour apprendre à aimer, pour prendre le risque de choisir l’autre plutôt que le métier, plutôt que la machine.

Sachons franchir le pas, adapter nos vies, plutôt que nos vies nous adaptent.

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