Nous

Lors de nos discussions tu me disais que tu ne dirais jamais « l’homme de ta vie » car, blessée par la vie, tu n’avais plus confiance. Lentement, patiemment, je t’ai aidé, à te reconstruire, à renaître à la vie, en espérant un jour être l’homme de ta vie, en attendant que l’homme de ta vie, le vrai, naisse de notre amour.

Aujourd’hui que notre amour a viré en amitié, maintenant que complices nous regardons la vie chacun de notre côté, je repense à cela et je réalise combien tu es la femme de ma vie. Ton absence m’obsède, le téléphone est devenu muet et tout d’un coup obsolète. Je visite les pièces vides, le jardin désert, le canapé que nous nous disputions ne m’attire plus…

Plus de rires, plus de tendresses, plus d’éclat de voix, plus d’odeurs subtiles, plus de joyeux tintamarres…plus de goût à rentrer dans cette maison vide et froide…

Des week-ends monotones, des envies de personne, l’impression d’être un zombie, transparent, regardant s’agiter autour un monde inconnu.

Te souviens tu combien nous nous sentions extra terrestre en regardant cette effervescence, cette débauche autour de nous. Comment font-ils ?
Comment se débrouille-t-on ?
Sommes-nous normaux ?
Anormaux ?
Extra terrestres ?

Bien sur, je peux t’appeler, te voir… Bien sur tu es, et tu restes ma jolie puce, mais j’ai encore du mal à t’imaginer loin de moi, définitivement.On se jure fidélité, on se jure amitié, on se sait complices mais on sait aussi que la vie est ainsi, qu’elle détend les liens les plus forts. A nous de savoir, à nous de vouloir, car vouloir c’est pouvoir, et, même si je sais avoir peur de mal vivre le fait que d’autres bras t’embrassent, de moins te voir, j’espère sincèrement que tu feras le bon choix, le choix de notre amitié complice, en toute quiétude, en toute franchise comme nous avons toujours vécu jusque là.

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