Amour, amitié, complicité

Depuis quelques temps déjà tu t´es éloignée, dans un silence étourdissant tu t´es murée. Impossible de savoir ce que tu penses, ce que tu aimes, ce que tu n´aimes pas, ce que tu n´aimes plus... Pourquoi?
Peur?
Déprime?
Ou sont passés nos joies, nos fous rires?
Ou sont partis nos projets?
Dans quelle vie es tu en train de t´emmurer?

Je réalise que ce n´est que la seconde fois que je t´écris depuis ce fameux jour et une certaine carte qui a bousculé ta vie, ma vie, nos vie... En ce temps là, tu construisais un avenir fait de projet, de vie à 2 ici, d´enfants, 2, des prénoms choisis en commun, désormais enfuis qui me font frémir dès que je les entends prononcer...
Pourquoi ne réponds tu pas à mes questions, à ces questions, à nos questions?

Car c´est de nous qu´il s´agit...
Aujourd´hui et demain, demain et après demain, puis encore les jours d´après jusqu´à l´éternité, c´est un contrat longue durée : je préfère ce terme à "contrat à durée indéterminée" qui veut tout dire et son contraire.... Qu´il est difficile d´aimer et surtout d´être aimé en retour. Tandis que je t´écris, les photos défilent en fond d´écran, magie de la technique, réveil des souvenirs, autant de coup d´aiguille dans un coeur déjà saignant... Tu es ma vie, et je ne peux t´arracher de moi, la séparation n´en est que plus dure. Mon seul réconfort est de penser que tu réfléchis, que tu vas me dire : "viens allons marcher, allons discuter, j´ai des choses à te dire..."
Ce jour viendra t´il?

En attendant, même si on reste bons amis, tu me manques...
La musique joue seule sur le pc, les airs que tu aimais, le jardin est vide, la plus belle des fleurs l´a déserté... Chaque pas que je fais, sonne creux, chaque pièce que j´ouvre me renvoie to absence : souvenirs, photos, livres, tes effets oubliés semblent, comme moi, guetter le moment ou tu vas rentrer, ou tu vas ouvrir la porte...

Amour ou amitié, ce que je retiens de nous c´est complicité. Complicité qui a cessé par la faute d´un blocage inconnu, dont j´essaie en vain de trouver la clé. S´il te plait, dis moi vite que tu l´as trouvée et que de ces carcans infernaux, tu t´es libérée... Chaque seconde qui passe, chaque instant qui fuit, je veux croire que je m´en approche...

Il est pire que tout de ne pas savoir, de n´avoir pour réponse qu´un silence assourdissant, qu´une histoire arrêtée, pas encore brisée, inachevée sans écrire ensemble la conclusion et ranger à jamais le livre de notre amour. Alors ce jour-là, nous pourrons sereinement écrire, le livre sans fin de notre amitié. Les deux ensembles formeront les volumes de notre complicité.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quel texte troublant. Comme on ressent l'amour dans ces lignes et combien la personne pour qui cela a été écrit a de la chance d'être aimée ainsi.

Bravo et merci de faire partager cette émotion

Sandy