Au feu!

Et bien voilà, la semaine se termine dans un rythme infernal. Il y a le feu partout ! Affolement général, chacun cherchant à jouer les pompiers de service dans son coin, et pour éteindre l’incendie dans sa partie, attise les flammes de l’autre. Rajouter là-dessus des personnes extérieures aux process qui viennent mettre de l’huile sur le feu, et sans noircir le tableau, ça devient panique à bord. Bon, il n’y a pas de fumée sans feu, si nous en sommes là aussi, c’est bien les suites logiques de notre désorganisation. Enfin, c’est ainsi que sont les choses, il ne faut pas tout mettre au feu non plus, et rester vigilant car nous ne sommes pas à l’abri d’un retour de flamme. De toute façon, rien ne sert de paniquer, et il ne faut pas crier « au feu ! » Avant d’avoir cerner le problème, nous sommes si souvent confrontés à des retournements de situation que travailler en avance occasionne le plus souvent du retard…. Bien sûr, toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existées ne serait que pure coïncidence. Les noms de lieux, les noms de personnes, les jurons et autres expressions imagées ne sortent que de la folle imagination de l’auteur, et ne sauraient être prix au sérieux. N’empêche que….

Sortons un peu de ce petit délire, pour revenir au sujet. Le feu. Objet de bien de convoitise, qui a modifié la vie et l’évolution de l’Homme dès sa découverte, raison de guerre, arme de guerre, le feu reste encore un élément bien incontrôlable surtout lorsqu’il fait alliance aux vents ; Là, lorsque les éléments sont contre nous, cela devient difficile à maîtriser ! L’alliance avec un autre élément, la terre, n’est que géographique : qui ne connaît pas la terre de feu, certes point célèbre pour ses plages pourtant magnifiques ? Le seul élément qui lui résiste, c’est l’eau. Ces deux-là ne s’aiment pas trop…. Le feu tape sur les nerfs de l’eau, la mettant en ébullition, tandis que l’eau noie la flamme qui part en fumée, chargée de vapeur … d’eau ! Que voulez-vous, dans toutes les familles il y a des tiraillements et même parmi les meilleurs éléments, alors, dans ceux-ci, point d’exception ! Cela dit, même dans les plus amis, il peut y avoir des tiraillements. Que le vent se mette en colère, la faible flamme dépérira au lieu de s’en trouver grandie. Si la terre recouvre le feu, il meut étouffer. Equilibre fragile, ou chacun trouve sa place dans la limite de la place des autres, Eau, feu, air, terre, ce sont là les quatre éléments qui réalisent la quadrature du cercle de notre vie. Chacun règne dans l’ombre de l’autre, chacun impacte les autres, l’eau, l’air et la terre arrête le feu, l’air, la terre et le feu, modifie le cours de l’eau, la terre, le feu et l’eau transforme l’air, le feu, l’eau et l’air modèle la terre. Ronde mesurée justement représentée dans le Lauburu, cette croix qualifiée de basque mais dont les origines sont bien plus lointaines….

Le feu, symbole de puissance et de force, voire même d’impétuosité lorsqu’on l’associe au tempérament par exemple, encore que certains soient tout feu tout flamme, et au final, ne fassent pas long feu ! Bon, voilà que pris dans le feu de l’action, je repars en délire, mais bon, la fin de semaine aidant, le week-end enfin proche, l’esprit fatigué se défoule en triturant les mots, les rôtissant aux flammes de l’enfer, bien que ce soit bien connu, l’enfer, c’est les autres ! Allez courage, plus que quelques heures à attendre avant de s’en aller goûter aux joies de ce temps libre fort mérité, et je n’en mettrai pas ma main au feu, tout sera bon pour en profiter. Allégresse de la vie, chaleur qui bout dans mes veines, la flamme bien animée au corps chevillée, voilà tout ce qu’il faut pour vivre pleinement, tranquille sur son chemin, sans mettre le feu aux poudres, dérouler le ruban des joies et des rires, fort bien entamé. Bientôt le coup de feu final, la libération, le moment d’aller regagner le foyer, et, sans jouer avec le feu, nous irons ranimer la braise dans la cheminée, pour une belle flambée nocturne. La vie est une bien belle chose, sachons la vivre pleinement, vivre chaque heure comme si c’était la dernière, garder cette flamme qui danse en nos yeux, avant qu’on ne parle de nous en disant feu monsieur….

D’ailleurs, une fois le feu éteint, dit-on feu le feu ? Hum, bonne question, mais si parfois on croit éteindre la flamme, il arrive que sous la cendre le feu couve, et qu’il suffit de souffler sur la braise pour que reprenne de nouvelles flammes qui réchaufferont les cœurs et les corps. Belle allégorie au feu dans sa vision positive, mais, pour avoir vu récemment les dégâts causés par les flammes dans des coins aimés par leur luxuriante végétation, la danse des arbrisseaux au gré des vents, c’est bien triste spectacle que de voir ces terres devenues lunaire, dépouillées de toute verdure, peuplées de squelettes noirs et encore odorants, de cette fragrance acre et raclant la gorge, déjà nouée par l’affreuseté du spectacle offert. Désolante désolation que ces paysages autrefois au champ de vue limité par la frondaison des pins, par l’épaisseur des genévriers, se retrouver nus, ouvert sur des limites nouvelles aux regards, ainsi offerts aux érosions des saisons. La nature reprendra ses droits, la cendre aura apportée la potasse nécessaire aux nouvelles plantes, petit à petit le vert gagnera son combat sur le noir. Mais en attendant, il est triste de voir le résultat de flammes déposées volontairement là par l’imbécillité des hommes. La nature sait équilibrer ses éléments, l’homme réussit toujours à rompre ce fragile équilibre. Pour encore combien de temps ? Ne sommes-nous pas entrain de brûler la chandelle par les deux bouts ? Allez, réveillons-nous, et redressons-nous, tant qu’il en est temps, sinon, nous ne ferons pas long feu sur terre…

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