Préambule ou crépuscule?


Préambule en bulletin, un pape qui s’en va buller plutôt que de faire des bulles, pas de quoi déambuler sans déambulateur, le temps est venu d’immobiliser la papamobile, un petit tour d’hélicoptère et puis s’en va, il fut un temps ou les ascensions du jeudi se faisait sans pareils artifices. Ainsi va le monde moderne, les hommes restent des hommes quels que soient leurs habits et leurs, comment vous dites ? Vocation ? Allons donc, les vocations sont désormais temporaires, vouées à la seule volonté de celui qui les choisit, et si les voies du seigneur restent impénétrables, à qui donc demander congé ou bien prendre sa vacance ?  Il est vrai que la chair est faible, bien plus que l’esprit, et si l’âme est pure, son enveloppe charnelle longuement pétrie se ramollit et fatigue, au point de nécessiter des repos pas toujours compensateurs, des absences jusqu’en des fonctions qui jusque là n’étaient pas soumises à défaillance de présence. Après tout, il est des jours sans pain, des jours sans viande, de quelles provenances carnées qu’elles soient, des jours sans docteur, sans dentiste, sans médicament, des jours sans travail et même des jours sans curé, il suffit d’y songer, de se le rappeler, et de fonctionner avec les jours qui sont jours en omettant les jours de fermetures, mais quelle idée de mourir pendant les vacances….  Dieu décida de se reposer le septième jour et de là ordonna que chacun se reposa le septième jour, moi je veux bien, mais expliquez-moi, pourquoi la messe le dimanche ? Et puis, c’est comment qu’on compte et qu’on décompte pour en arriver à ce septième jour ? Et si la règle voulu que ce soit le septième jour après la naissance ? Après tout, Dieu lui-même s’est reposé le septième jour de la création du monde…. Et oh ! Quand même, pas si con ma règle ! Tu bosses six jours, puis tu te reposes…. Bon, voyons, je suis né un samedi, donc je me repose … ben le samedi ! Voilà pourquoi je n’écris point le samedi ! Comme quoi, il y a toujours une explication….

Il n’empêche, que notre saint père émérite, remet sa démission en plein Saint Pierre de Rome, le jour de la saint Romain, ça, si ce n’est pas pertinent, c’est tout de même un joli pied de nez offert en souvenir des martyres chrétiens pourchassés et massacrés par le peuple romain, enfin, je trouve… Cela dit, le pape prend de la hauteur, il survole les débats du haut de son hélicoptère immaculé et immatriculé, quelques jours de repos le temps de repeindre sa future chambre d’où il priera pour le bien de ce monde. Et comme le dirait monsieur Notedelauteur, ne cherchez pas de trop un double sens qui n’en serait peut-être pas un non sens. Ce sera donc dans les derniers jours de l’hiver, que tous ces nobles cardinaux vont se blottir bien au chaud après avoir calfeutré dûment les portes, sans peur des risques d’intoxication au monoxyde de carbone, comme quoi, les règles ne s’appliquent pas à tout le monde, bref, ces cardinaux vont faire le point, chose attendue puisqu’il est connu de parler de points cardinaux, et si le froid est trop vif, ils allumeront le vieux poêle qui, immanquablement, se mettra à fumer, plus ou moins foncé, question d’humidité dans le combustible. Si la fumée blanche, c’est qu’un pape est né, vieux, certes, mais il est né le divin successeur, si la fumée est noire, c’est qu’il fait trop froid pour sortir et qu’il faut départager l’impartageable, et satisfaire à la loi du trône qui ne tolère qu’une paire de fesse par siège, fusse le saint siège. A la question sous-entendue et souvent entendue, la couleur de la fumée du poêle pontifical n’est pas à liée à la couleur de peau du pape élu, ce n’est pas parce qu’elle a toujours fumé blanc pour élire un pape blanc que la règle évolue aussi facilement. Il faudrait pour cela ouvrir un concile alors que l’on n’a même pas fermé le conclave.

Certes, Dan Brown a réveillé ou révélé au monde ébahi les désormais célèbres illuminati, mais quand même, laissons faire les choses selon les rites établis, qui sait, peut-être bien que Jésus lui-même organisa un conclave avec ses fidèles lieutenant afin de décider qui jouerait le rôle de judas, et l’humour étant-là, c’est aux rires qu’on déclama que Judas serait le judas ? Tant pis si par les siècles et mauvaise compréhension ce rôle essentiel en fut mal perçu et qu’au contraire, on n’en vit qu’un personnage démoniaque, cela reste un comble et un non sens, car au fond, pour que la volonté divine s’accomplisse, ne fallait-il pas un déclencheur, un qui soit présent et qui livre le meneur aux soldats ? Démon ou dieu ? Ange ou démon ? C’est du pareil au même, l’un ne brille pas sans l’autre, l’équilibre, c’est de marcher entre deux mondes qui au fond, n’en sont pas forcément non liés. Et si Judas n’eut pas été judas, qui parlerait de Saint Pierre, de Rome et du pape de nos jours ?    

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