A peine sorti de la fin du monde programmée par les mayas,
nous voici plongés à nouveau dans le début de notre fin cette fois ci
programmée par Nostradamus, il est vrai qu’on l’avait un peu oublié, tout cela
orchestré par un pape jouant la carte de la démission alors que son employeur
ne se voudrait que céleste… bigre, quel coup de tonnerre dans le petit monde
cathodique, pour un peu, ça passerait pour pas très catholique tout cela, mais
au fond, quoi de surprenant ? Cet homme bien qu’élu pape n’en est pas moins
homme, grand théologien devant tous et auteurs de merveilleux livres dont le
dernier annonçait que Jésus ne serait pas né en zéro, sans jeu de mot, n’allait
pas dire que Jésus n’est pas né en héros non plus… Avait-il donc déjà pris ses
distances d’avec le saint siège sur lequel il était pourtant assis ? Allez
savoir, toujours est-il qu’il est plus ou moins surprenant d’aller à l’encontre
des théories qu’on est sensé défendre au plus niveau qu’il soit. En fait, s’en
est même terriblement humain, très vingt-et-unième siècle, et qui pourrait
faire des remontrances au pape lui-même, il est même hors d’atteinte des bulles
papales, c’est pour dire ! Ce côté humain, au cœur de la religion est très
nouveau et la rapprocherait presque du peuple, ne les voilà-t-ils pas qu’ils
nous prennent la retraite à quatre-vingt-cinq ans, des congés et même des
grandes vacances, ça, l’expérience personnelle nous l’as hélas appris. Hélas
parce que ce fut dans d’amères circonstances, hélas parce que les remplaçants
ne furent pas dignes de foi, si j’ose dire, et quand une période unique et non
déplaçable de la vie, il n’est pas agréable de subir. Alors, oui, un pape qui
s’en va parce que plus en état d’exercer ou bien plus en accord avec les dogmes
qu’il est sensé délivrer moi je trouve cela génial. Sans compter que du très
haut de sa fonction, il ait accès à la célèbre bibliothèque du Vatican,
celle-là même qui renferme des trésors aux parfums de souffre sûrement,
d’autres écritures, d’autres thèses et antithèses et qu’en bon théologien il
ait pu en découvrir les étagères les plus recluses, ça, j’avoue que la
tentation existe bel et bien même chez l’humble lecteur que je suis.
Mais Nostradamus dans tout cela ? D’ailleurs, il n’est
pas le seul, d’autres théories, d’autres prophètes, qui annonçant un pape noir,
qui annonçant un dernier pape, qui annonçant la fin du monde pour le règne du
prochain pape de rang, bref, la littérature est nombreuse et peuplée de ces
promesses dont on ne sait encore si elles seront sans lendemain ou pas. Doit-on
imaginer un pape jeune ? Doit-on espérer un pape brésilien pour donner le
coup d’envoi de la prochaine coupe du monde de deux mille quatorze au
Brésil ? Vu les plaisanteries nombreuses et douteuses sur les brésiliens
du bois de Boulogne, je ne franchirai pas le pas d’un pape gay, s’il est déjà
enjoué, ça sera pas mal. D’ailleurs, a-t-on besoin d’un pape ? Le Vatican,
oui, mais nous, par nos temps de crise qui ne sont pas des temps de crise de
foi, avouez tout de même, qu’un pape même mobile ce n’est pas très pop… Il est
loin le temps des pouvoirs tripartites, entre le Roi, le Clergé et la Noblesse.
On a décapité le Roi et mis en place une république qui élit son Roi tous les
cinq ans, sans forcement que cela soit mieux, mais au moins, ça change ! On
a enfermé le clergé dans des dogmes vieillots, un folklore qui n’attire plus
personne et des béatifications à tour de bras sans qu’on sache pourquoi. Enfin,
on a tué la noblesse, la divisant en très riches partis non pas à Varennes,
mais à Genève, Bruxelles ou Moscou, l’autre partie croulant sous les taxes au
point de finir dans la vindicte populaire sans l’enrichir pour autant.
Sommes-nous plus heureux les autres jours autours du quatorze juillet ?
Y’a même plus de tour de France, c’est à coup de piquouzes qu’ils grimpent nos
montagnes le sourire aux lèvres, à grand coup de million et de plage horaires
réduites aux heures de télévisions. Non. Tout fout le camp voyez-vous, même le
pape, alors, monsieur le pape, bon vent et profitez de vos heures dédiées à la
retraite dans son sens le plus religieux pour mesurer combien des premiers
personnages vivant le schisme juif se reconnaitrait dans ces dorures trop
brillantes et ce monde trop superficiel.
Qu’importe le pape à venir, puisse-t-il occuper le devant de
la scène des infos sans oublier la cène et ce qu’on en raconte… Qu'importe les prédictions et surtout....leurs interprétations !
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