Acide comme la pluie,
comme la vie, acide parce que c’est ainsi. Comment peut-on avoir confiance dans
l’espèce humaine quand ces représentants, les uns après les autres, ne savent
être présents que lorsqu’ils en ont besoin ? Comment peut-on croire en l’humain,
lorsqu’il oublie le sens du mot « humanité » ? Mais c’est quoi
ce monde d’égoïste ? Des preneurs d’otages qui vous prennent en otage dans
votre propre vie, avec comme rançon ce que vous pouvez leur apporter, puis
basta, zéro, plus rien, mode je décroche, je passe aux abonnés absents…. Alors
ok, soyez absent, mais réalisez bien que cette absence n’est qu’une absence de
votre vie, un manque de présence dans ce temps présent qu’il vous est donné de
vivre. Entre la vie et la mort, vous choisissez la mort, le noir, le froid,
celui de votre cœur, celui de votre âme, parce que le sombre des êtres que vous
laissez de côté se transmet plus malicieusement que les rayons de soleil et les
douces énergies que vous savez cueillir au besoin. Les êtres que vous oubliez,
que vous négligez vivent leur vie, sans incidence, peut-être amer de ces
silences trop forts, mais au fond, cela les aide à grandir, à reconsidérer l’importance
de la relation, à prendre eux aussi de la distance envers vous, non pas pour l’aide,
cela ne se choisit pas, mais pour le simple relationnel.
Acide comme une brulure,
un mal étrange qui ronge et détruit, isole et ferait gamberger si ne plus être
était source de peur. Que décidons-nous ? Que pouvons-nous ? Rien, c’est
bien là, la magie de la vie. N’est pas le plus isolé celui que l’on croit le
plus isolé. Mieux vaut être seul au milieu du vide que d’avoir perdu ses
notions d’humain et se croyant bien entouré. Le monde est plein de fausses
connections, de mauvais contacts, de parasites et de faux-semblant. Cela n’est
pas une raison de fonctionner avec et dans ce moule-là. C’est quoi le plus
utile, avoir des tas d’amis, de contacts ou bien avoir juste un tout petit
nombre de personnes qui sont présentes tout au long de votre vie, que votre vie
rit, que votre vie pleure, que votre vie soigne, que votre vie apaise, que
votre vie saigne, que votre vie sombre, que votre vie se perd…. La course au
temps, le manque de temps, le trop de temps, le « j’aurai le temps »,
le « pas le temps », les peurs, toujours imbéciles, les
élucubrations, les fausses croyances, … il y en aurait des choses à trouver, à
écrire au chapitre des fausses excuses, parce que tout ça ne sont que fausses
excuses et mauvaises excuses.
Acide comme du bon, parce
que parfois la colère est bonne, parce que les émotions se doivent d’être
vécues pleinement, parce qu’une salade sans vinaigrette serait fade, à
condition d’en respecter les dosages, ni trop acide, ni trop amer, ni trop
doux, ni trop gras….comme la vie ! Alors oui, ça fait mal et ça fait
chier, tous ces numéros sans sons, sans voix, sans présence, mais tant mieux qu’ils
aient d’autres occupations, d’autres présences, je leur en souhaite le
meilleur, les plus grandes chaleurs et les plus belles intensités. L’acidité se
calmera, il y a des pansements pour cela, la vie reprend toujours ses droits,
et si d’aventures le répertoire trop vieux laisse choir par mégarde quelques
numéros ce ne sera que pure coïncidence et disons, une forme de détachement ?
Au fond, la vie est si attachante, si multiple, si variée que d’autres moments,
d’autres choix, d’autres temps viendront la composer, du moins, tant qu’il en
reste le temps… Nos vies sont comme les arbres traversant les saisons, les
feuilles tombent à l’automne d’un soir, de nouvelles naitront au printemps
suivant, juste qu’entre-temps l’hiver gèle et débarrasse des parasites, il
panse les plaies, il favorise le repos pour mieux repartir le moment venu. Et
le moment viendra…
Acide, oui, mais pas amer.
Un détail ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire