La communication zéro ou la zéro communication, c’est bien
ainsi qu’elle devrait s’appeler, celle-là même qui a nos suffrages dans notre
vingt-et-unième siècle, mais c’est quoi cette forme de communication sans
communication ? C’est celle qui ose prendre le pas sur les sens, celle qui
se passe des sens, celle qui finit par perdre l’essence même de ce qui fait de
l’Homme une espèce soit disant évoluée. La communication écrite a de tout temps
existée, quand bien même l’écrit s’est transformé dans les âges, le code s’est
perdu durant de longues années mais elle existait, de manière très picturale
parfois. Au fil des codes, au fil des langues, au fils des mots choisis, les
mots écrits n’ont pas toujours eu le même sens à la lecture, parce que nos
langues sont vivantes, parce que nos cultures sont différentes, parce que notre
niveau de compréhension est différent d’un individu à l’autre. Difficile
exercice que de communiquer par l’écrit, et cela même si l’on prend la peine de
faire des phrases simples, chaque mot de vocabulaire est une commode pleine de
tiroirs dont chaque tiroir renferme un sens, ce sens étant lui-même exprimable
en mots, nous voyons par là-même tout le
non sens d’une transmission de sens par ce biais. Un texte devient mille
interprétations, les explications de textes deviennent une forêt
d’explications, quelle complication.
Ramenons ce texte à l’expression technologique actuelle la
plus courte, j’ai nommé le SMS, Short Message System, ou bien encore texto
selon les vocabulaires différents des différents opérateurs. Quelques mots,
quelques lettres, quelques signes et basta, un message part d’un numéro à un
autre, parfois plusieurs autres, le sens donné à ce petit message se perd dans
les lignes électroniques et finit par ne peut-être pas arrivé tel qu’il aurait
dû l’être. Ajoutons à cela, que l’être humain dispose de cinq voire même six
sens, d’un arc-en-ciel d’émotions qui peuvent aussi interférer et troubler la
perception du message reçu. Si en plus, le message utilise des doubles sens,
là, arriver à communiquer par ce biais devient la quintessence de la chance
absolue. Mais alors que faire me direz-vous ? Et bien, je dirais,
réserver ce système de communication à des choses simples et courtes,
privilégiez d’autres formes de communications plus riche en sens… La voix porte
des vibrations, des émotions, tout cela en plus du message délivré, et cela
aide déjà à faire la différence entre plaisanterie ou sérieux, à sentir le
ressenti et donc à mieux communiquer. Y ajouter l’image, c’est voir sur le
visage de son interlocuteur l’évolution de ses expressions et donc corriger le
tir lorsque le message se voulant amical ou rieur est perçu comme agression ou
bien encore moqueur. Mais alors, pourquoi ne pas passer en réel ? Le réel,
c’est le contact par excellence, la perception de tous les sens, le toucher qui
devient touchant, le dialogue vrai, plus posé parce que possible, les émotions
vraiment partagées pouvant enfin s’exprimer en larmes comme en rires, voire
même en larmes de rires, et puis, consoler, cajoler, sont soudain exprimable
pleinement… Voilà le vrai dialogue, voilà la seule vraie communication…
Alors que faire ? Bannir les messages électroniques
trop courts ? Non, cela serait extrémiste, il convient juste d’y poser l’usage
qu’il y convient. Message court = Discussion courte, voire même mieux, simple
communication de message. Par contre, s’efforcer de vivre en réel, de
communiquer en vrai, oser s’appeler, oser se voir, s’asseoir, marcher mais
causer et causer vraiment, ça parait imbécile, mais dans nos sociétés trop
enclines à n’e communiquer qu’électroniquement, c’est un énorme pas en arrière
qui s’avère être un vrai pas en avant redonnant ainsi toute humanité à la
communication.
Un doute ? Et bien, essayez…..
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