Vive la vie !

Les jours rallongent, le temps libre diminue, place donc à la vie, la vrai, réelle et non virtuelle, telle qu’elle mérite d’être vécue, pleinement et à cent pour cent. Grande opération nettoyage donc ces derniers temps, fermeture des comptes, vidage de tout ce qui actif hier n’était plus que passif et désormais mort. Il faut laisser les morts reposer ne paix dit-on, on parle même de repos éternel, soit, en dehors de faire de l’humour noir, ce qui est mort n’était que choses réelles alimentant du virtuel, images et textes, proses et prises, point de proses éprises, cela relève du privé et non du public tant tout un chacun connait désormais le mode de fonctionnement de certaines face de bouc, encline à s’octroyer les droits des textes et des mots dits, des images comme des vidéos et d’alimenter la sphère des banques mondiales d’images, de sons, de mots, à des fins spéculatives. Exit tout cela, en premier lieu parce qu’après des mois d’utilisation, on s’aperçoit qu’on passe du temps à cliquer sur des icones plus ou moins connes, je parle du symbole et non des personnes associées, que le dialogue s’opère au haut débit d’une phrase par jour si votre interlocuteur habite à l’autre bout de la planète, voire à l’autre bout du couloir s’il a simplement des horaires ou des habitudes différentes des vôtres. Le temps passé devant l’écran est du temps perdu pour la conversation, l’échange, pire, la rencontre. Car là est la dérive de notre siècle, chaque jour se crée de nouvelles façons de communiquer, chaque jour un brique de plus s’empile dans le mur de l’incompréhension, nous murant dans la réalité de nos silences, nous bloquant chaque jour un peu plus dans la virtualité d’un échange.

Le besoin personnel de vivre au dehors, de parcourir mon monde, de goûter à d’autres plaisirs bien réels, m’a donc décidé à franchir le pas et défaire mes liens Ethernet et non eternels, quand bien même je serais en wifi, nettoyer et vider la moelle avant d’abandonner l’os creux, laisser dériver la « world compagny » sans s’en soucier plus. Surprise ce matin de lire dans la presse qu’une vaste opération était lancée pour quitter Facebook en ce jour ! Bigre, moi qui n’en ai parlé à personne, voilà-t-il pas que mes murs auraient des oreilles, ou bien serait-ce que déjà je manque à cette planète ? Non, n’ayez crainte, mes chevilles vont bien, mon ego aussi et moi par-dessus tout ! D’ailleurs, n’allez pas parler de surmoi, je surnage à peine dans ces flots, laisser-moi voguer à la dérive opposée des dérives actuelles, le temps est doux le soir de profiter de l’extérieur, jardinage, bricolage, grillades tout n’est que bonne humeur, certes, il n’y a plus partage avec l’autre bout de la planète, mais je préfère la réalité des mes amitiés réelles et présentes à la présence d’un liste réelle de liens virtuels fut-elle à croissance exponentielle. Libre. Heureux. Vivant. Réel. Que demander de mieux ? Je ne dénigre pas le virtuel, j’y ai rencontré de vrais amitiés, j’y ai fait de très belles rencontres, simplement je suis lassé du taux d’encrassement quasi exponentiel qui s’y dépose, de ce qui désormais est le fond de commerce d’un marketing pointu qui sait vendre le même miroir aux alouettes sous différents nom de site ou de miroir. Il y a dans tout ces sites de belles personnes mais elles sont de plus en plus enfouies sous tant de décombres de vies, de non remises en causes, d’absence de réflexion, d’oubli de soi, qu’il devient difficile de les trouver, pire, lorsqu’enfin on y débusque la bonne personne, on doute de sa réalité. Le virtuel a ce ci de puissant qu’il en détruit le réel. Soit, détruisons le virtuel et abreuvons-nous de réel ! Les accès sont clos, le bar est ouvert, jus de fruits compris, l’abus d’alcool étant dangereux pour la santé, l’abus de convivialité non !

La vie n’est jamais que ce qu’on en fait, chacun navigue au travers des courants qu’il souhaite, parfois même à contre courant, il suffit de savoir se comporter en capitaine, de tenir fermement la barre pour garder le cap, mais surtout, ne jamais oublier qu’on n’a jamais qu’une vie, que savoir s’accorder du temps et s’occuper de soi reste le luxe le plus enrichissant sans lequel on passe au travers des espoirs pour plonger dans l’abime des regrets. Les dérivatifs quels qu’ils soient ne sont que des dérivatifs, ils empêchent de prendre la voie directe, d’en affronter les difficultés, de combattre et de vaincre les conflits dont elle nous nourrit parfois. Fuir les conflits n’est pas la meilleure des choses, savoir les déjouer est bien mieux, cela galvanise, renforce et nous aide à aller toujours plus loin, toujours plus haut, en étant toujours plus fort. Il faut savoir se risquer à perdre pour gagner, acceptons cela et ne boudons pas notre plaisir de nous chouchouter, de nous voir grandir et dépasser les étapes d’hier. Hier, nous regardions au-delà du réel sur nos petits écrans….. Aujourd’hui, c’est le dos à l’écran que je regarde au-delà de mon réel. Voir loin c’est être prêt pour mieux vivre, alors bienvenu chez moi, prenez plutôt la peine de me téléphoner, mes services sont en dérangements, et même complètement désorganisés pour accéder jusqu’à moi…. La liberté n’a que le prix du premier pas, marcher sur les chemins de la liberté est une bien belle rando … à double sens, mais serais-je autrement sinon ? Portez-vous bien et choyez-vous dirais-je, pour cela, soyez-vous ! A bientôt donc, en vrai……

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et bien, cette fois ça y est, tu es sorti d'affaires mon ami! rire!
Ravie de lire que la virtualité laisse enfin la place à la réalité, donc, à la vie, la vrai.
Un autre être humain se débarrasse enfin de cette addiction qu'est "l'internet" encore pire que la drogue ou la "clope".
Bonne vivante avant tout et aimant la vie par dessus tout, je te félicite et te souhaites pleines de bonnes choses.
Je savais que tu y arriverai.....