Sur le chemin

Fin d’un trimestre déjà sur cette année qui semble encore nouvelle. Premier trimestre, premier bilan, l’heure des comptes, non pour un dépôt de bilan, non, juste pour vérifier la trajectoire prise, s’assurer des jalons passés ou non, voir s’il faut redresser la barre. Trois mois passés sans les voir réellement passer, des mois peuplés de jours différents dans leurs contenus, avec toutefois un dénominateur commun, le positif. Depuis les dernières longueurs de 2008, la positive attitude s’est installée, le sourire affiché et bien ancré, la vision des choses bien différentes, les attentes aussi, la vie appelle la vie. Plus d’à peu près, de causes désespérées, terminé de jouer les éponges, de voler au secours de la veuve et de l’orphelin, le temps est venu de marcher et d’avancer, à deux, ça, ça serait le top et cela viendra, j’en suis convaincu, le tout est de faire LA rencontre, avancer main dans la main, d’un pas égal, sur un pied d’égalité, l’un avec l’autre, l’un pour l’autre, sans que jamais ce soit le même ou la même qui tire cette belle équipée. Profiter de chaque instant dans ce qu’il a de plus simple et de plus différent, moment de folie, moment de répit, partage d’envies, activités sportives ou culturelles, bricolages ou activités domestiques, peu importe la chose si elle est partagée, le plus intéressant réside dans l’échange, la discussion, sans jugement, sans trahison, juste être soi, chacun, juste comprendre et aimer l’autre, simplement être compris et être aimé, sans suspicion, sans voir le temps passer et peser sur la relation…. Vision idyllique ? Non, je ne crois pas, je suis même sûr du contraire, il s’agit juste de l’expression de ce que je veux, de mes attentes. Ce n’est pas cela qui est idyllique, ça serait plutôt l’atteindre qui le serait. Question de temps, question de jours, bientôt, très bientôt, j’en suis sûr.

Pour en arriver là, il a fallu cheminer sur les sentiers pas toujours roses de la vie, déjouer les pièges, contourner les obstacles, sortir des fausses pistes menant vers l’abime, analyser et réfléchir, même si je n’aime pas trop le terme d’analyse tant son usage clinique peut en fausser le sens, se pencher sur soi au cœur des épreuves, savoir faire les bons choix, prendre les bonnes routes, à chaque intersection choisir la piste qui nous fait s’élever un peu plus, même si elle ne fait que quelques mètres, quelques pas. Ce n’est pas toujours la longueur qui compte, comme en randonnée, il est de petit raccourci qui aide à gagner du temps et économiser de grands détours…. Parallèle entre la vie et la randonnée, entre ma vie et mes passions, toujours, mais j’approche de l’infini et les parallèles se rejoignent bientôt, la vie devient plus passionnante et me passionne de plus en plus, je sens que j’approche de la grande piste, que j’épuise les derniers raccourcis, le regard est fixé sur l’horizon, non sur le chemin parcouru, c’est un trajet à sens unique, surtout pas un aller–retour, le but est de découvrir de nouveaux paysages, d’aller de l’avant, de forcer le pas, non dans l’allure mais dans la conviction, dans la façon de le poser, de plus en plus assuré, de plus en plus certains aussi de le poser au bon endroit, au bon moment. Depuis tant d’années, depuis tant de temps pris et passés à marcher, parfois reculer, parfois survoler des creux et des bosses, des pleins et des pointillés, parfois rebrousser chemin, repartir à l’aventure sur d’autres sentiers sans prendre le temps nécessaire et au demeurant précieux de se poser et de lire la carte de son cœur. L’expérience vient en marchant.

Est-ce la sagesse ou bien l’âge grandissant, je ne sais pas, toujours est-il qu’on découvre le bienfait de la pause lecture de carte pour souffler un peu et récupérer, et du coup, on se plait à cette introspection, cette lecture qui aide à rejoindre l’évidence du bienfait d’un trajet au long cours, qui aide à choisir le tracé le plus large, le moins sinueux, celui qui rendra la route plus belle…. Le droit à l’erreur existe toujours, il reste une composante essentielle de la vie d’ailleurs, les impondérables et les aléas de la vie aussi, aucun chemin n’est couru d’avance, et bien malin qui peut en prétendre le contraire. Ce n’est pas au début de la piste qu’on en devine la longueur ou la pente, quant à la perception de la fatigue engendrée elle n’est que subjective et surtout propre à chacun, selon la forme et l’envie, selon l’énergie mise en œuvre pour avancer au long cours. Autant de paramètres qui ne permettent pas, à moins d’être devin, ce qui n’est pas encore que je sache une discipline olympique, de connaître à l’avance l’état du chemin, ni la longueur de l’étape. Alors, de grâce, respectons les droits à l’erreur de chaque protagoniste, appuyons-nous sur nos perceptions premières, et, sixième sens en alerte, mettons toutes les forces dans la bataille, pour s’en aller gaiement sur le chemin de la vie. L’euphorie régnante aidera sans nul doute à lever les obstacles qui peuvent encombrer les premiers mètres du chemin, pour, trouvant le bon rythme et la foulée commune, s’en aller longuement, la main dans la main, dérouler la grande randonnée de notre vie.

Quoi qu’il en soit, le sac est prêt, les cartes à jour, lues et parcourues, toujours à portée de main, la boussole bien en main, cap au sud (ben oui, où avez-vous vu que j’allais partir au nord !), la fleur au dent, et en avant marche ! La vie est belle, le ciel super bleu, aucun nuage à l’horizon, de toute façon aucun nuage ne pourrait stopper la progression, car, c’est bien connu, la pluie qui tombe n’arrête pas le pèlerin ; Heureux pèlerin qui a sa pèlerine…..
Zut, encore un double sens qui m’a échappé !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bilan du premier trimestre plein de rebondissements, qui fait avancer vers un pélerinage entre pèlerins pusique le masculin l'emporte sur le féminin ...

biz

belle amie