Bienvenue chez moi

Du nouveau dans la vie…. On en rêve tous, non ? Des rencontres, des envies, des manques, et puis un jour, la rencontre, celle qu’on fait, au hasard d’un rayon de la vie, celle qu’on sait que c’est elle, celle dont on rêvait, celle dont on a besoin, celle qu’on a envie d’installer chez soi, dans une soudaineté qu’on ne soupçonnait pas…. Et c’est ainsi, après une rencontre par une soirée pluvieuse, qu’elle a débarqué chez moi, en un pluvieux dimanche matin. La pluie a succédé à la pluie, le soleil s’est gentiment caché derrière de vilains nuages, mais il brillait de toute façon, même si ce fut par son absence…. Matin de pluie n’est pas pour autant matin sans envie, et question d’envie, l’envie et même les envies étaient là et bien là…. Quelques pas dans des flaques de ces gouttes de vie que ce ciel nous avait dispensé sans parcimonie, et dont la terre nourricière était repue au point de presque les refouler, bain de pied obligatoire à moins, soit de savoir marcher sur les mains, soit de savoir marcher sur l’eau, et ça, j’avoue ne pas y arriver tout à fait, ou plutôt, ne pas tout à fait y arriver, encore que cela dépend fortement de la profondeur de l’eau, du moins, de ce que j’en ai noté au gré de mes expériences. Bon, il est clair que dans mes jeunes années, mes expériences de traversées de flaques d’eau en solitaire n’ont pas toujours reçues l’approbation parentale escomptée, et même ont pu être gratifiées de douces claques, point celles qu’on nomme amicales, mais de celles qui font partie de ce qu’on appelle, bien plus tard, l’éducation, une fois la sensation de cuiseur disparue du rouge des joues ou des fesses…. Oh ! Pas de propos sous la ceinture là-dedans, juste des remémorations plutôt que des commémorations et ma vie, mes ressentis sur ma vie et mon mode d’éducation n’appartiennent qu’à moi, homme libre des temps modernes, libre, dans sa tête, dans sa vie, dans ses pensées, libre et libéré, heureux d’aller et venir, de sauter à pieds joints dans les flaques de mes envies, heureux d’avoir envie d’avoir envie. C’est donc d’un pas léger que j’ai franchi le gué, ou, d’un pas gai que j’ai franchi l’onde, propos bateau, canoë plutôt même, puisqu'à coup de pagaies on franchit l’onde.... Mais revenons à nos moutons, même s’ils sont rentrés s'abriter sûrement de cette eau divine, encore que je n’en ai point chez moi, à part peu être de ces moutons de poussières dont on ne sait quel berger les sème sous nos lits et qui attendent placides qu'un loup vert (ou une autre marque, mais ça marche moins bien avec moulinex ou dyson, textuellement parlant, car aspirateurement parlant, tout est question de préférences et ce n'est pas le sujet premier du sujet en cours) viennent les aspirer, mais bon.... Oublions ces moutons-là et laissons-nous rejoindre cette belle rencontre, prenons là à bras le corps pour l’amener dans mon humble logis…..

Nous y voilà donc, entre ces murs, à l’abri de la pluie. Je dois dire que je l’ai trouvé fort emballée. Etait-ce la pluie, la fraîcheur des lieux qui faisait luire ce rouge ? Avec beaucoup d’envie je dois dire, et même avec excitation, je l’ai lentement déshabillé avant de l’installer confortablement, de lui offrir à boire et apprendre à faire connaissance, avec, mon côté technicien, qui aime à comprendre comment fonctionne les choses plutôt que pourquoi. Le pourquoi est une chose, le comment une autre, bien plus intense, bien plus profonde, bien plus génératrice d’évolution. Comprendre, apprendre, presque une seconde nature, trouver l’ordre optimum des choses, le bon bouton, ce fameux bouton qui enfin cède et libère les choses, faisant basculer dans un degré supérieur l’excitation.

Expérience, quand tu nous tiens, excitante expectation, encore un instant, encore des bruits émis, des gémissements ou des râles, et bientôt dans une libération attendue, commençait à couler le liquide opaque, jaillissant dans un cri sourd et terminant dans son flot d’écume. Voilà, ça y était, nous y étions, le nectar était offert, et, de la coupe aux lèvres, il n'y avait qu'un pas que je franchis, troublante envie d'y goûter à ce divin breuvage odorant et si agréablement parfumé que m’offrait à son corps non défendu ma tout nouvelle conquête, ma jolie cafetière….

3 commentaires:

Anne a dit…

Un texte à suspense comme j'adore !!! Encore une fois je me suis régalée !! Maintenant il ne reste plus qu'à vérifier qu'elle fait du bon café !!!
Biz à toi !

Didier a dit…

Message reçu !
Le café est délicieux, je le teste régulièrement ;)
bizz

Anonyme a dit…

quel doux plaisir qu'une nouvelle expérience ne cette date mémorable ... lol

alors pour le café tu m'en gardes au chaud

bizz de la grenouille