Allo la Terre ?

Voilà plus d’une semaine déjà que ce temps se maintient. Légère alerte hier, un peu de pluie, si peu, juste pour que le ciel montre aux hommes qu’il est sec et à sec. Larmes asséchées sur un sol desséché… Des températures trop hautes pour la saison, pas d’eau, peu de neige, le bilan 2008 s’annonce d’ores et déjà triste. A moins que la suite du calendrier nous réserve des périodes interrompues de pluie, nos réserves d’eau déjà mise à mal durant les épisodes hivernaux et 2007 ne pourront pas se reconstituer. Dérèglement climatique ? C’est certain, mais à qui la faute ? Aux hommes et à la pollution générée ? A la position du globe terrestre dans le système solaire ? A l’inclinaison de la planète Terre sur son axe ? Difficile à dire, je ne suis en aucun cas un spécialiste. Tout ce que je constate, c’est qu’on a trouvé l’argument terreur pour dire tout et son contraire. Polluons moins, économisons les ressources, c’est l’effort de tous.

Incitons les gens à installer des ampoules à économie d’énergie chez eux. Moins de consommation individuelle d’électricité, c’est bien. Mais pourquoi, dans le même temps, laisse t’on les enseignes des grands magasins, des entrepôts, des bâtiments privés ou public allumés la nuit durant ? Pourquoi continue t’on d’éclairer les routes, et périphériques et avec autant de puissance ? Près de chez moi, un nouveau lotissement est sorti de terre. A peine les voiries installées, l’éclairage public a été branché et éclaire la nuit durant des rues désertes dans un lotissement sans aucune construction… Connaît-on le coût de fabrication et les pollutions engendrées par la fabrication des ampoules basse consommation ?

Développons les énergies bioclimatiques, tirons l’énergie du sol et du soleil. Bonne idée ! Je suis prêt à équiper ma maison de capteurs solaires. Seul bémol, le coût. Bien sûr, il y a des aides, mais vous êtes-vous renseignés ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Pourquoi, dans ce cas, l’Etat n’en équipe pas ses propres bâtiments ? Pourquoi n’y a t’il pas plus d’incitation lors de la construction de nouveaux bâtiments, individuels ou nationaux ? Pourquoi continue t’on d’accorder des permis de construire pour des bâtiments représentant des aberrations écologiques de par leur taille, forme, orientation, vitrage ? Pourquoi continue t’on de construire des immeubles de bureaux tout en verre qu’il va falloir chauffer et climatiser à tout va ?

Nos véhicules polluent, c’est sûr. Une écotaxe est née pour financer les répercussions de cette pollution, sauf que cette écotaxe ne se paye qu’à l’achat, et que le véhicule pollueur pollue et polluera durant toute sa vie… C’est donc toute sa vie qu’il devrait financer, non ? Pourquoi ne fabrique t’on pas des véhicules non polluants, ou du moins, moins polluant ? Certaines villes comme Mexico ont depuis très longtemps des véhicules roulant à l’alcool, rejetant moins de particules dans l’air déjà saturé en pollution. Pourquoi ces technologies n’évoluent-elles pas ? Pourquoi la recherche n’évolue pas dans ces domaines ? Pour ne pas perturber le monde fascinant et financier de l’or noir ? Ça, c’est sûr ! Regardez simplement l’évolution du prix du pétrole, celui de votre carburant préféré à la pompe, et les profits des groupes pétroliers. Les trois courbes ne sont pas parallèles… Les deux dernières grimpant allégrement plus vite que la première… D’ailleurs, le consommateur sait-il qu’en remplissant son réservoir, il finance le développement des TERs, y compris dans des régions non desservies ?

Il est facile de faire de la surenchère écologique à tout va, il semble désormais difficile de faire preuve d’un peu plus de bon sens, de ce bon sens terrien que possédaient nos aïeux. Il est vrai qu’ils vivaient aux heures du soleil, en harmonie avec la terre nourricière, qu’ils bâtissaient leurs maisons en respectant les vents dominants, l’exposition solaire. Il est vrai qu’ils avaient moins de moyens pour vivre et se chauffer, ce qui impose de faire attention aux possibilités d’économie en cherchant la rentabilité du moindre rayon de soleil. Bien sûr, nos vies ont évoluées, notre confort s’est amélioré, mais est-ce une raison pour oublier en chemin ces bonnes habitudes. Est-ce une raison pour oublier quelque part d’utiliser les ressources gratuites dispensées par notre planète ? A promouvoir des initiatives, à financer des aides, faisons le dans le bon sens, revenons à un peu plus de jugement, analysons les répercussions avant et non lorsqu’il est trop tard.


Ceci n’est pas un programme écologique, ceci n’est pas une campagne écologiste. Juste quelques notions de bon sens perdu qui me chiffonnent. Il n’y a pas besoin d’un parti vert, blanc ou bleu ou rouge ou orange pour réfléchir ensemble et faire en sorte que notre terre d’aujourd’hui soit notre terre de demain, celle de nos enfants aussi. Faisons en sorte qu’ils puissent nous dire merci d’avoir su préserver la planète pour eux et leurs descendants. Sur cette Terre, nous ne sommes que de passage. Faisons en sorte que ce passage ne soit pas trop profondément marqué dans l’écorce. C’est beau une planète bleue. Soyons heureux d’y vivre, entretenons-la de notre mieux. Aidons nos politiques, nos dirigeants, nos industriels à comprendre cela. Les études, parfois, ça fait perdre les choses simples de la vie. La règle de trois est remplacée par des systèmes d’équation. Le bon sens, l’harmonie entre l’homme et sa planète sont passés aux oubliettes. Mais c’est nous qui en avons la clé. Agissons dès aujourd’hui. Question d’envie, question de vie.

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