Pensées

Contre toute attente, il n’y a que l’arrivée. Trop de gens vivent dans l’attente et en souffre, pourtant, il suffit que la chose attendue arrive pour voir arriver la fin de l’attente. A choisir, mieux vaut donc cesser d’attendre et faire en sorte que les choses arrivent.

C’est au pied du mur qu’on voit le maçon. En fait, tout dépend de la taille du mur, du côté du mur duquel on se place et de la hauteur de l’échafaudage. Cela dit, on peut croiser le maçon ailleurs, par exemple, sur la route, en faisant ses courses ou en réglant le montant de la facture.

Dire d’une facture qu’elle est salée, c’est l’avoir goutée, chose peu commune voire dangereuse pour peu qu’on soit au régime sans sel. De toute façon, il parait qu’on consomme trop de sel. L’idéal serait de se passer de facture, mais hélas, par les temps qui courent, il est de bon ton d’avoir des factures sous peine de dissimulation ou de non preuve de garantie. Comme la facture est salée, du coup, elle se conserve mieux.

Il est plus facile de décrocher la une que la lune. Faire la une mérite pourtant de sortir des simples faits divers, chose un brin délicate qui requiert aussi un engagement important dans cette voie-là, mais aller décrocher la lune, déjà, faudrait y voir un intérêt quelconque… Même si de drôle de truc ne brille pas toutes les nuits pareils, comme dit la sagesse populaire « tant que ça marche, n’y touchons pas ! »

Prendre quelqu’un à revers, c’est un peu lui tourner sa veste. Mieux vaut attendre les jours meilleurs où il tombera lui-même sa veste. Ah, j’oubliais, il vaut mieux cesser d’attendre….

On parle souvent de l’homme qui a vu l’ours, rarement de l’ours qui a vu l’homme, du moins, chez les hommes parce que chez les ours…..je ne sais pas, je n’en ai jamais vu. En plus, je ne parle pas le slovène.

A trop tirer sur la corde, elle finit par casser. Peut-être, mais encore faudrait-il y voir la notion de solidité chez les cordes, je connais quelques cordes vocales qui mériteraient la rupture, non pas la leur, paix à leur voix, mais celle de mon attention à défaut de mon audition. Pour peu qu’elles aient voix au chapitre, là, écrire devient un sacerdoce.

Brûler la chandelle par les deux bouts est assez imbécile et finit par nous brûler les doigts sans compter que les tâches de cire sur le tapis ne sont pas des plus simples à faire partir, surtout lorsqu’on s’éclaire à la bougie.

On peut rire de tout, enfin presque, on peut rire de toutes ses dents, de toute son envie, de toute sa joie bref, de tout ça.

Le cordonnier est le plus mal chaussé. En même temps, ce n’est pas en restant dans son échoppe qu’il ait utilité à bien se chausser, et comme les affaires ne sont pas des plus florissantes, il finit par mettre ses chaussures au clou.

 Les affaires florissantes des fleuristes s’appellent des invendus.

Il ne faut pas confondre penser et panser. Si l’un conduit à la pensée, l’autre conduit au pansement, les mots sont différents, les maux aussi, d’ailleurs.

On ne peut être et avoir été, on ne peut naitre et avoir tété par contre on peut être né et téter, même grand, d’ailleurs on vous pose souvent la question « t’étais où ? »

Une histoire sans parole, c’est un dialogue de sourd chez les muets. Les paroles s’envolent, les écrits restent, pas de parole, pas d’écrit, nous voilà manchot ne soyons pas aveugle. De toute façon, seuls les sentiments comptent et bien plus que cela, l’amour qui les entourent. Vérifiez toujours l’emballage, parfois certains amours ont pris en goût de fiel en vieillissant, c’est assez bizarre ce revirement du miel en fiel, ce ne sont pourtant pas deux lettres proches, sauf sur la bande FM… « Méfi » comme disaient les ménines par chez nous…

Sauter du coq à l’âne devient de plus ne plus dur, les coqs finissent dans le vin et les ânes braient à tue-tête pour un rien. Cela dit, rien ne vaut un bon coq au vin…



A table !        

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Comme à ton habitude à tes jeux de mots et à tes mots qui jouent je me régale.

Bisous de la grenouille qui par ce temps humide devrait se réjouir mais cette grenouille là a une âme de lézard.