L’été
s’en revient par le soupirail de l’automne, il vient de ses rayons puissant
surchauffer les journées aux contours grisés, qu’on le nomme « été
indien » ou bien « été de la saint Martin » selon surement son
arrivée puisque la Saint Martin se fête le dix novembre et que nous ne sommes
que le dix-huit octobre jour de la Saint Luc, un jour béni pour tous les
paloumayres, un peu moins pour les palombes… Mais « paloumayres »,
qu’es aco ?
Les
paloumayres ce sont ces gens qui à la venue de ces jours d’octobres aiment à se
percher dans de drôle de cabane, parfois dans de singulier terrier pour traquer
ce bel oiseau bleu si emblématique de nos chères montagnes dans le but ô
combien ancestral et traditionnel de le capturer. Ah, nous parlons de chasse,
il y a donc les pours et les contres et avant de partir en pugilat, prenons un
peu de hauteur sur tout cela et savourons l’authenticité des scènes, des
chasses et des lieux. Tout d’abord, chasser ne se fait pas qu’à grand coup de
filet ou bien grand coup de fusil, j’en connais qui chasse tout autant du
regard voire même habilement équipée d’un appareil photo à longue portée, et,
je dois dire, c’est là la chasse que je préfère tout en reconnaissant une
certaine utilité aux chasseurs armés en regard de la pullulation de certains
gibiers, de l’élévation des risques accidentogènes que cela entraine sans
compter les dégâts énormes sur les
cultures et paysages. La palombe est un oiseau dont les effectifs à ce
jour sont considérés comme « préoccupation mineure » en terme d’évolution,
c'est-à-dire par menacé ni menaçant. Les paloumayres sont dans le même cas,
l’esprit est plus à vivre pleinement ces instants de convivialités et de
partage qu’à faire un carton plein lors de passages, autrefois voulus à la
Saint Luc et désormais bien erratiques. Ces passages, ce sont ces vols
migratoires que les palombes ou pigeons ramiers font pour s’en aller passer
l’hiver au chaud en Espagne, empruntant les voies royales des Pyrénées en
quelques cols devenus célèbres pour tous les amoureux de ces oiseaux. Je
referme ici le sujet, il n’y a pas de polémique à créer ni à défendre, un de
mes plaisirs reste la photo, et lorsque mon appareil dort profondément au fond
du sac ou dans le coffre de la voiture, ce sont mes yeux qui seuls se régalent
de ces moments de nature, ces heures délicieuses où le soleil peine à se lever
en déchirant lentement sa couette de nuage sur nos sommets posée.
Alors
oui, il fait beau, il fait chaud, c’est l’été en automne, c’est le jour qui
sonne, c’est l’envie qui frissonne, c’est l’appel de la nature, ce sont les
derniers instants de vraiment chaud, enfin presque, il arrive parfois que l’été
ait oublié son retour et s’en vienne en quelques coups faire éclats en décembre
parfois. Chaque chose en son temps, profitons, profitez, sortez, visitez, venez
donc voir ces coins si intimes où les montagnes se baignent dans l’océan
fougueux, thalassothérapies pour leurs vieilles pierres, regain d’énergie
jusqu’aux pointes de leurs jeunes sommets, les couleurs y sont magnifiques, les
routes presque désertées, les journées très belles et contrairement à ces
vieilles légendes à peaux dures venant de pays voisins et jaloux sans doute, il
n’y pleut pas de façon continuelle ni systématique. D’ailleurs, mon appareil
photo n’est même pas étanche ! De toute façon, il n’y a qu’une raison, la
sienne, il n’y a qu’une solution, vérifier par soi-même, et puis après tout,
quel risque si ce n’est celui d’y prendre du plaisir ? Il est vrai que la
sagesse veut depuis de nombreuses années, qu’en un premier rendez-vous il faut
sortir couvert, mais ne prenez pas pour autant une protection trop lourde, elle
finira par vous peser sur les bras. Quelques jours de week-end, quelques jours
de congés, allez, un peu de routes, il existe tout plein de charmant endroit
pour loger, et beaucoup plus encore pour respirer, il serait dommage de ne pas
en profiter…. Non ? Et comme la nature est belle et bien faite, les
assiettes d’ici savent retranscrire aussi ces beautés, ces couleurs en mille
saveurs, mille parfums, mille plaisirs, il faudrait vraiment être difficile
pour ne pas y trouver son bonheur, ou tout simplement, mettre tout plein de
bonne volonté à refuser de le cueillir…. Lâchez prise, laissez-vous faire, il
fait si bon être et être ici. Respirer, marcher, se balader, voir, entendre, se
laisser porter par ce temps sans heure, ce temps sans heurt, planer sans
planning, c’est plutôt bien et tellement plus positif, il y a là de quoi
recharger ses batteries, faire le plein de ces douceurs ensoleillées pour mieux
affronter la grisaille et l’hiver qui tôt ou tard nous tombera dessus, ainsi va
la course des saisons, ainsi va nos vies, nos phases de vies, nos périodes de
souffles et de respirations.
Mais
basta, à chacun de se faire son opinion, à chacun de choisir, de vivre et de
choisir sa vie, il n’y a pas de méthode rigoureuse, de case à cocher, de
planning à respecter, non, il y a la vie, il y a tout un chacun et un chacun ne
fait pas tout, mais chaque chacun compose un tout, franchement, il y a bien là
de quoi en être fier, non ? Elle n’est pas belle la vie ?
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