amours, amitiés, .....

Voilà l’été ! 21 juin, l’été, la fête de la musique, comme une fête païenne instituée depuis plus de vingt ans, c’est la célébration sonore d’un été qui flamboie peu ou prou encore. Autrefois nos anciens fêtaient la Saint Jean par de gigantesque braiser dont le rôle n’était pas de réchauffer le Saint, mais de prolonger le jour qui commençait à décroitre. On cueillait les blés de ces jours longs pour en faire des porte-bonheurs, on gardait quelque part trace de ce temps où le jour avait vaincu la nuit dans le dur combat de la répartition horaire. Mais pourquoi ne pas avoir fusionner les deux ? Les communes sont désormais partagées entre feu de la Saint Jean et fête de la musique, du coup, les voitures brûlent toute l’année, et les musiciens ne sortent que ce soir là, figé intelligemment à une date précise, sans tenir compte d’un samedi soir qui libérait bien plus les gens…. Oui mais la décision fut ministérielle, donc réfléchie et intelligente, et il arrive même qu’elle soit plaisante, lorsqu’il fait beau, qu’on peut sortir, que les enfants n’ont pas école le lendemain, ce qui arrive assez souvent, n’est-ce pas ? Voilà l’été, que dire de plus à cela, à part que nous avons tous été un jour et, si j’étais nostalgique je songerais à ce que j’étais en ce début d’été des années précédentes. Décidément, quand la concordance des temps rejoint l’espace temps, il n’y a qu’à bien s’accorder. Il fut un temps pas si lointain ou le début de l’été faillit faire sonner le glas d’une vie, crépuscule d’une histoire, vue sombre et texte noir, premiers pas dans l’histoire de la vie. Un au revoir qui appela tant d’espoir, un soir de noir, un soir sans victoire si ce n’est celle d’avoir fait un choix plutôt qu’un autre, de ces choix dont on se félicite parfois, tout comme d’autres fois on regrette le mauvais choix. La vie n’est qu’une succession de choix tout comme la mort n’est qu’un choix final. Mot fort et lourd, raison de plus pour le prendre avec légèreté. La vie est une maladie mortelle qu’on attrape à la naissance, peuplée de symptômes variées, de crises plus ou moins profondes, de convalescence en rémission, de rémission en rechute, elle combat contre ce qui n’est qu’inéluctable. Il y a un temps pour chaque chose, et si certains temps sont parfois long, souvent ceux de l’attente, d’autres peuvent être bien court, conduisant parfois à être à court de temps, longue décadence de notre humanité sans cesse à contre temps de son propre temps. Un proverbe africain dit « l’homme blanc porte une montre mais il est toujours en retard » Tellement vrai, la course démarre dès la naissance pour ne s’achever qu’au terme du repos dit éternel. Doit-on voir la mort comme une délivrance ? Non, car c’est un refus d’apprendre les leçons d’une vie, non, car c’est un refus d’espérer et il est bien connu que l’espoir fait vivre, alors, ne désespérons pas.

Des leçons de ma vie j’ai appris qu’on ne transformait pas un amour en amitié, pas plus qu’on ne pouvait transformer une amitié en amour. J’ai aussi appris que l’amour, tout comme l’amitié est une chose fragile, tendre, complice, élégante et belle, donnant beaucoup de force, enrichissante, passionnante et passionnée, compliquée dès lors qu’on veut bien se la compliquer, n’admettant que sincérité et franchise mais surtout, cruelle et destructrice lorsqu’elle s’éteint ou disparait. J’ai appris qu’on ne passait pas d’une à l’autre, j’aurais pu dire que j’ai appris cela à mes dépens, mais comme dirait Grand corps Malade, « se rappeler c’est subir »… Compliquée ou intéressante, la vie n’a-t-elle de sens que dans l’adversité ? Les choses les plus simples sont-elles trop belles pour n’y voir que simplement la joie de l’existence ? Aimer n’est pas simple et ce mot d’ailleurs est le plus compliqué et le plus ambivalent de la langue française. Aime-t-on d’amour ou d’amitié ? Aime-t-on d’ailleurs, tout simplement? On apprend à tout âge, et on avance pour peu qu’on veuille avancer. Parfois le chemin est long, la fatigue devient pesante, mais ainsi va la vie, il faut et il faudra digérer, intégrer, passer encore au-delà, pas l’au-delà qui eut trotté dans la tête un certain soir de veille d’été, non, aller plus loin, encore plus loin, clore bien des choses. Leçon de vie, le son de la fête de la musique, enfin, ce soir c’est plutôt son de bois que son de tambour, cela dit ça vaut mieux que gueule de bois, la vie ne se nourrit pas de paradis artificiel, les dérivatifs de plaisirs ne sont pas mieux que la virtualité qui a envahit nos relationnels, c’est de l’intérieur que la vie se vit, au contact des personnes réelles, des relations vraies, des amitiés vraies, de celles qui ne vous laissent pas tomber, de celles qui savent être après avoir été…. Hélas, souvent l’automne arrive après l’été, ce qui était n’est plus, c’est ainsi. Au fond la mort d’une amitié tout comme celle d’un amour marque certes la fin d’un cycle, mais surtout, le début d’un renouveau, alors, reposez en paix, défuntes relations et place à la suite…. Jouez hautbois, je joue au bois, enfin, je range, je classe, je tri, inventaire sur le pré vert, je ne sais pas si l’hiver sera rude, mais le bois sera remisé, les flambées pourront s’enflammer, après l’automne, l’hiver….. Il parait que c’est en hiver que se sème le printemps. Il parait….

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La vie est trop courte pour se réveiller avec des regrets... Pas simple. Mais à méditer
Aime ceux qui te traitent bien et oublie les autres....Tout à fait d' accord avec toi.
Amitié à toi. Tu es quelqu' un de vrai toi ;-)
Biz