Week-end de bricoles...

Week-end bricolage à profiter de ces belles journées radieuses. Priorité sur la Méhari, derniers travaux et réglages avant de prendre la route pour Thouars et Amboise. Quelques menus travaux certes, mais ce sont toujours ceux-là qui prennent le plus de temps, et puis, la date avançant à grand pas, la pression monte, et les petits trucs à faire, à réparer, à corriger abondent. Opération couture sur les bâches, merci papa ! Ancien représentant de la machine à coudre, ancien cordonnier, ses compétences ont été mises à l’épreuve des matériaux épais et récalcitrant aux simples aiguilles ménagères. Sans parler de son sens aigu de la bricole, de la recherche de solution la plus simple et la plus efficace. De toute ma vie, je n’ai vu qu’un homme multi métiers, sachant bricoler le bois comme le fer, la terre comme le verre, la plomberie comme le ciment. Seul bémol, l’électricité où parfois ses notions furent explosives pour nos fusibles domestiques. Toujours à la recherche d’une solution, toujours prêt à bricoler, inventer, se lancer dans l’aventure sans plan bien établi à l’avance. Toujours prêt aussi à rendre service, à se donner corps et âme dans le moindre projet familial, dans une grande discrétion. Un rôle important dans ma vie, en plus de celui de père, un homme que j’admire et que j’aime dans toute la pudeur qui nous sied à nous les hommes et qui nous empêche de dire nos sentiments par la faute de je ne sais quelle peur.

Retour à la Méhari… Amélioration du confort par l’installation d’une prise 12V pour alimenter le GPS, histoire d’être prévenu des radars… Non, je plaisante, ce merveilleux boîtier est devenu une technologie quasi obligatoire pour prendre la route. Bricolage électrique donc, réflexion sur le meilleur endroit pour placer la prise, découpe du plastique non sans pincement au cœur, câblage, et puis, enhardi par l’exercice, déplacement du voltmètre pour l’incorporer dans la planche de bord. De quoi se remettre dans le bain de mes chères études technologiques et électriques ! Ensuite, histoire de sécuriser un peu les choses, installation d’un coffre fort à bord. Enfin, une belle malle cantine au rouge éclatant, vissée sur la caisse pour abriter bien des trésors. Quelques autres ajustements, pour limiter la balade de l’extincteur par exemple, changement de filtre à air et essence, fixation des tuyaux d’aérateur, bref de la bricole qui occupe bien et font s’achever les journées bien après le coucher du soleil. 2 jours à bosser ainsi, retourner dans les murs à presque 22H, un rythme de vie que j’aime et qui ne me dérange pas, l’essentiel de la journée est fait, place à la douche et au repas.

Deux jours intenses, du travail accompli, et, la date du départ approchant, l’impression d’avoir encore tant de choses à faire… Semaine courte et intense. Travail, randonnée, route. Début de semaine laborieux, le boulot dans toute son incertitude, ses conflits sociaux dans une entreprise qui n’a pas encore compris que ses difficultés se résument à une guerre intestine entre partenaires, conflit politique influant le domaine industriel et économique… Voilà qui ravive les tensions des deux côtés du Rhin, assombrissent l’horizon, affecte le moral des salariés. Rajouté au contexte économique actuel, l’humeur maussade est de mise.

Randonnée jeudi, pas question de se défiler en ce 1er mai, la saison reprend ses droits, la marche son rythme, et nous irons donc gravir les falaises entourant Minerve à moins que la météo capricieuse nous conduise vers d’autres contrées, peut-être bien littorales…

Route. Quelle route ! Quelle route ? Et bien, ça sera la nationale 20, dans son ancien tracé, non autoroutier car au train de mes modestes chevaux, le long ruban rapide n’est pas de mise. Vendredi cap au Nord, le vrai, ce Nord inconnu situé bien au-delà de Montauban, ces contrées lointaines dont on ne sait rien, sait-on seulement si on revient ? Bon, j’exagère un peu, j’ai déjà eu l’occasion de m’aventurer par delà ces distances familières. La route donc, périple bitumeux à bord de mon frêle vaisseau de plastique, enfin, soyons plus correct, disons en ABS, non, rien à voir avec un système anti blocage de roue, mais plutôt avec cette noble matière, l’acrylonitrile butadiène styrène, qui révolutionna le monde du shampoing avant celui de l’automobile. Sentir la douce odeur de l’abs chauffé par la motorisation trépidante, rouler aux quatre vents en préférant le vent arrière, profiter de la moindre odeur du chemin, écouter le chant mélodieux du bicylindre poussant ses aigus jusqu’aux tréfonds de vos tympans, c’est aussi ça la Méhari. Voyage au long cours, voyage pressé, car il me tarde d’aller ensemble fêter les 40 ans de la Méhari au cœur des châteaux de la Loire.

Aucun commentaire: