Folie?

Période de folie, tiens ! Encore un jeu de mot ! Texte en folie contre travail en folie… Bon, ok, j’avoue tout de suite, je préfère mes textes ! Non mais ! Ambiance de fou, accélération du rythme, pression maximale ou les collègues pètent les plombs les uns après les autres… Et oui, ça arrive, j’en sais quelque chose, j’ai donné ! Mais ce break me fut et m’est salutaire dans la mesure ou depuis, je me sens mieux comme si un abcès s’était percé enfin, libérant sa vague de douleur et laissant derrière lui la place à la douceur. Impression de détachement maximum, et surtout, nouvel attrait pour le travail, sans réussir à m’en abrutir, à me bloquer sur des sujets, comme si une vague d’ondes me protégeait des mauvaises réactions. Chaque jour, je découvre une nouvelle méthode, un nouveau rôle, une nouvelle motivation, chaque jour qui passe, je renoue avec cette vie laborieuse, je me surprends à réussir de remettre en ordre ces équipes laissées un peu à l’abandon… Planquez-vous, le chef est de retour ! Le plus drôle dans tout ça, c’est la bizarre impression de revenir à son poste après une très longue absence, et de revoir tous ces gens soudain impatient de vous voir ! Et puis, de voir toute cette pression dans les yeux des autres, de les voir péter les plombs et de réussir à les calmer, à les aider à relativiser, cela donne un drôle de sentiment. Aujourd’hui encore, on m’a même dit que j’aurais dû être psy !

De la folie douce ! Du plaisir à voir la société s’emballer, de voir les courses folles et stériles des autres, l’agitation complète, les chocs des neurones pour des choses si aberrantes et si futiles… Oh, je ne suis pas pour autant passif, non, plutôt bien actif, de l’énergie à revendre, de celle que je n’avais plus depuis longtemps, une belle énergie tout droit venue de Vénus, motivation extérieure pour une chaleur intérieure, une nouvelle vie, un déclic, un changement de voie, une nouvelle approche de la vie. Comme si je me redécouvrais tel que je suis, après avoir dormi longtemps, après avoir subi un système oppressant qui m’avait vidé de toute mon énergie. Assez bizarre comme impression, l’impression de flotter dans l’espace, oui, je sais, normal pour un martien, mais bon, il y a si longtemps que je n’avais fait cela que j’en avais oublié le bonheur de sentir ce détachement de ce monde trop gris, et pas si grisonnant pourtant. Autrefois, nos sociétés étaient dirigées par des hommes grisonnants, ayant gravi une à une les marches de l’entreprise, accumulant une expérience et des savoir-faire lentement distillées par les anciens croisés sur chaque marche. Un fois arrivé à la tête du système, les décisions étaient mûries, patinées par ces années d’expertises lentement distillées, la vision des choses incluaient forcement une réalité physique. Aujourd’hui, notre société s’est accélérée, elle a découvert un moyen rapide de former ses dirigeants : les hautes études. Oh ! Je ne voulais pas faire un jeu de mots avec la hauteur de l’escalier gravi péniblement et surtout laborieusement par nos anciens dirigeants, non, la hauteur n’est pas tout à fait la même, et puis surtout, elle se gravit par des ascenseurs pas assez censeurs pour l’élite d’aujourd’hui.

De cette polyclinique moderne, sortent nos nouveaux dirigeants… Encore tendre, ils prennent les rênes des grandes sociétés, balayent les avis d’experts en place pour imposer les leurs encore tout enrubannés des diplômes trop vite acquis. Formé à la méthode, ils oublient les côtés humains et surtout le bons sens que les années d’expérience ont longuement forgé… Nouvelles méthodes permettant d’aller plus vite certes, mais à oublier de regarder la route, on fonce droit dans le mur, et surtout, on écœure les coeurs trop purs qui refusent de rentrer dans ce moule-là. Le mal de notre société est là, la vitesse d’exécution, la vitesse tout court au détriment de la réflexion, mais aussi, le prestige des diplômes au détriment de la promotion interne, de la lente évolution au formatage de la maison. Quels seront nos lendemains dans ce contexte ? Ma vision optimiste, est qu’après avoir touchés le mur, nous glisserons contre et auront encore la force de redresser la trajectoire et reprendre, certes cabossé, la longue route qui nous mènera une fois de plus au succès. La vision pessimiste ? Vous voulez vraiment savoir ? Et bien… je déteste les films d’horreurs !

Une pirouette ? Que voulez-vous on ne se refait pas ! J’ai trop envie de vivre et d’être heureux, de respirer longtemps cet air là, que je ne peux imaginer d’autre chose que de belle chose, surtout depuis que j’ai rencontré ma belle vénusienne…

A défaut d’études ou de poste mirobolant (à ne pas confondre avec l’émir au volant, ou même les miros volants !), le bonheur est la plus belle des choses de la vie, on le cherche parfois tout le long de la vie, certains le trouve tout de suite, donne passe à chaque fois à côté, mais le jour ou on le cueille enfin, alors là, c’est le plus beau jour de la vie… Un jour de folie, une folie douce, une douce folie, faut l’y savoir détecté, apprécié, prendre et garder à jamais, fol est celui qui ne le ferais pas, l’occasion ne se présentera pas deux fois, alors, soyons fous !

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