Jeux de mots...

Humeur badine et délirante hier, un texte encore une fois écrit d’un trait, d’un même fil, une écriture liée tenant en haleine l’auteur, tout le long de la blanche page. Je ne reviendrai pas sur la blancheur des moutons ou la laine soyeuse, lien bien tentant du reste avec le ver à soie, et si j’osais, le verre à soi… D’ailleurs, José, le verre à soi, c’est le tien ou le mien ? A moins que le tien sera le mien ? Mais cela est un autre texte, enfoui dans les méandres du blog…. Humeur joyeuse, calme, sérénité, détente, retour aux mots, bien loin des maux, jeux de lettres et jeux d’écriture, oh ! Pas de ces jeux d’écritures qui vous conduisent à la prison, non, simple jonglerie d’un martien moins paumé sur la terres des hommes, amusement de s’amuser ainsi avec les lettres et les sons, amusement sans muse ou plutôt avec muse lointaine, pour quelques mois, quelques jours, quelques heures encore, jonglerie de lettres et de sons, exercice périlleux et sans filet, tant pis si le jeu de mot tombe à plat, ce ne sera là qu’un jeu de mot laid. Un jeu de mot laid ? J’embête ? ou Gens bêtes ?

Allons, allons ! De grâce, point de fard, avançons comme nous sommes, laissons notre fardeau et soyons nous-mêmes ! Je connais quelques marins qui laisseraient bien volontiers le phare d’eau, pour une farandole ou même un bout de far, sur un bout de bar, un joli bar, si bien qu’on pourrait parler de beau bar ou de bar beau… Vous voyez, on revient toujours aux bouts ! Décidément, mes doigts jouent sur les touches et provoquent le jeu. Au lieu de rechercher la rime efficace, c’est la recherche de rien, le plaisir des yeux, des sons, le plaisir infini de jouer avec les lettres sans besoin d’être facteur… Définition archi connue des cruciverbistes : homme de lettre pour facteur, voilà un humour qui me sied bien. C’est bien, mais le temps passe et la feuille se remplit, qu’importe la folie, ce ne sont que des écrits sains, des écrits vains d’un écrivain sans prétention.

D’autres avant moi ont su jouer des sons et des mots, des lettres et des syllabes… bien d’entre eux sont des maîtres pour moi, maître à penser, maître à lire, maître à jouer, des maîtres auxquels on se mesure, avouez que c’est bien anodin de se mesurer au mètre ! Les citer, serait prendre le risque d’en oublier, car vous savez bien, il y en a quelques-uns uns dont on se souvient des calembours mais dont on oublie la paternité… Sans compter, les grandes familles jouant avec les mots sur plusieurs générations. J’ai beau avoir des préférés, je ne suis pas enfermé dans ce choix et ma préférence du jour n’est pas celle d’hier ou de demain, et deux mains, c’est bien peu pour compter sur les doigts le nombre de ces illustres jongleurs. Certains sont connus pour cette qualité là, mais il suffit de tendre l’oreille, pour en découvrir chaque jour d’autres, dans des livres, dans des sketchs, dans des chansons. J’avoue parfois être un peu jaloux de n’avoir pas su associer ses sonorités là, ces mots-ci, ces mots si beaux si percutants, ces tournures de phrases, ces descriptions imagées ou imaginées de réalités moins poétiques… La jeune génération des chanteurs manie cet humour et cette poésie avec force et douceur, suite généalogique des troubadours modernes, relève assurée, dont je me délecte d’écouter les histoires mises en chanson.

Délires verbaux à lire, à délire, de lire en délires, l’agitation neuronesque secoue le bocal au point de faire trembler les doigts sur les touches, glisser les sens dans des sons sans que ce soit-là la volonté première, garder le fil, toujours ce sacré fil, qui de fil en aiguille, nous fait traverser les étapes de nos vies. Un jeu. Une quête de bonne humeur, une respiration humoristique, légèrement délirante au point de parler de delirium très mince, besoin presque nécessaire dans notre vie active plutôt speedante, épuisante, morose, usante.

En résumé, il y a encore matière à bloguer et à débloquer !

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