Encore!

Que le temps passe vite ! Plus d’une semaine sans écrire, à déserter le blog, mon blog, trop occupé à profiter de la vie et de ses joyaux, c’est vrai, trop occupé à profiter de cette semaine tant attendue, tant rêvée, à vivre tant et tant de choses, entre ici et océan, entre océan et maison, entre sud et nord, entre bricolage et visite capitale… Que de choses à dire, à écrire, sur tout plein de sujet… Agréable parenthèse dans la morosité latente de notre monde industriel et galopant vers des délocalisations génératrices de profits, au moins pour les actionnaires ! L’argent appelle l’argent, le capital aspire le capital, et à ce jeu-là, le petit porteur ne reste qu’un petit porteur, il joue, mise sa chemise sur le cours d’une action devant tutoyer les sommets en cas de succès outre-atlantique… Et zut ! C’est l’inverse qui se passe ! Pas de profits mais des pertes, sèches, nettes et sans bavures, juste de quoi baver sur une industrie moribonde vivant peut-être là ses derniers sursauts… Que devient notre beau pays ? Un endroit de rêve pour milliardaire américain, russe, hollandais ou allemand ? Que deviendrons-nous ? Que deviendront nos enfants ? Sommes-nous condamné à l’exil, fuyant un pays ou le pouvoir d’achat baisse de jour en jour ? Devons-nous quitter la terre de nos ancêtres pour essayer de survivre ailleurs ?

Une virée dans la capitale ce dimanche, à visiter nos joyaux d’arts exposés au Louvre, à flâner dans les rues de la ville lumière, c’est une leçon de russe et autre langage de l’Est, voir même de l’extrême orient, tant les touristes de ces pays là étaient nombreux autour de nous. Ville cosmopolite, ville culturelle, ville belle à qui sait la parcourir et la découvrir. Du monde de la miniature au monde des immenses toiles, des maquettes de maison aux boutiques immenses, de la démesure du SDF ramassant les mégots au luxe clinquant des Champs-Elysées… Echappée d’un dimanche, mettant à profit les liaisons rapides en vigueur sur certains axes, confort du TGV, labyrinthe des RER et autres métros pour se retrouver d’un bout à l’autre de la ville, expositions de passions parfois exacerbées, plongeon dans la ville, descente aux enfers à l’affût d’un Belphégor planant au dessus de la foule, nouveau labyrinthe royal, successions de salles aux trésors si différents réunis dans la même logique de beauté, de patrimoine, de réservoir culturel offert au public lambda.


Louvre.
Le Louvre.
L’architecture droite et rigide, néanmoins harmonieuse, subtil équilibre de rigueur et d’élégance, bien dans le style Louis XIII, cette architecture qui impose le respect, l’envie de la découvrir, ces bâtiments cerclant une place égayée de pyramides tant décriées et pourtant intemporelles désormais. Subtil rappel en surface des trésors cachés dans les galeries souterraines, trésors qu’il faut savoir retrouver dans les méandres des bâtiments, niveaux successifs, couches superposées de notre Histoire, des fondations moyenâgeuses, aux pyramides de verre et d’acier, c’est d’un coup notre vie, celles de nos aïeux qui défilent, lent effeuillage des pages de nos manuels scolaires : Les peintures aux murs sont celles qui illustraient nos livres d’école, nous nous surprenons à voir « en vrai » la belle aux bras perdus, la Vénus de Milo, nous cherchons la Joconde, star intemporelle encerclée par ses fans, passant devant le radeau de la Méduse, étonnés de le voir là si grand, quand la Joconde nous paraît si petite… Retour sur le Da Vinci Code, retour sur Belphégor, mémoire allant du réel aux éléments enfouis dans les neurones, liens entre réalité du terrain et histoires cinématographiques, allers-retours étourdissant dans les époques épiques de notre pays, de notre monde, de notre vie scolaire.

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