Mode,
incitation, copie, le monde n’agit plus que par image, comme aux ordres d’un
quelconque meneur. Que l’actualité mette son focus sur une personne, une
attitude et déjà la réponse comme un effet domino : gestes repris, pours,
contres, forums, pages facebook dédiées, tweets assassins et comme de bien
entendu, dans une lâcheté digne de sans couilles, le tout sous couvert de
capuches et de pseudo…. Attitudes
passives et passéistes, négatives et conspuantes, destructrices et agressives, mais
bon sang, il est passé où notre monde ? Rien ne se construit en
détruisant, en frappant, en provoquant, surtout pas en se nourrissant d’une
force de destruction. Critiquer n’est une force que lorsqu’elle propose une
construction, lorsqu’elle oppose une solution. De nos jours, on a l’impression
de devoir chercher une faille, l’interstice entre les deux coquilles de
l’huitre pour y planter son couteau et ouvrir afin de dévorer le monde. Alors
on cherche, une couleur, une religion, un bord politique, et on enfonce son glaive,
on persécute, on brise pour montrer sa force, son existence, au nom de
quoi ? D’un dieu ? D’une religion ? D’une idéologie ? Merde ! Et pourquoi pas
Fraternité ? Et pourquoi pas Egalité ? Et pourquoi pas Liberté ?
La liberté d’un peuple, d’une nation, d’une population, d’une humanité ?
Ras le bol de cette gerbe d’images et ces flots en déballages de gravats
idéologiques savant orchestrés et opposés par des journalistes en mal de
sensationnel. Basta. Non, il n’y a pas de concours genre « j’ai cramé plus
de voitures que toi », genre « je fais la photo la plus provoc mais
en cachant ma tronche », ça me répugne de voir autant d’énergies partir en
vrac dans des dépotoirs d’humains désorientés en mal de sensation. Et pas la
peine d’aller chercher dans les commandos les plus ultimes, il suffit de voir
nos rues, nos quartiers, entre tags d’errances et abribus démolis, entre
panneaux cassés et poubelles cramées… Tout cela a un prix, celui de nos impôts,
la haine des uns tout comme les conneries des gamins en mal de jouer les durs
se traduisent par des dépenses publiques prises sur le trésor public. Alors
oui, on peut démissionner de son rôle éducatif mais alors, ne pas râler devant
les augmentations incessantes des taxes et autres prélèvements. Mais bordel,
qu’est-ce qu’ils ont dans la trogne pour ne pas comprendre que chaque jour,
nous scions un peu plus la branche sur laquelle nous sommes. Plus dure sera la
chute. La gangrène actuelle est telle que l’humour des films d’hier semble
choquant aujourd’hui….
De
toute chute, on se relève, de tout combat, on dégage une trêve, de toute peine,
on essuie les larmes et on repart, et on construit, et on dégage le positif, et
on mesure les chemins d’hier dans les blessures d’aujourd’hui. Ouvrez vos yeux,
vos oreilles, votre cœur. N’appliquons pas des prismes déformants sur des bouts
d’actualités juste pour faire du sensationnel, équilibrons nos menus
d’actualité par des portions égales de choses agréables et bonnes, enlevons
l’acidité de nos images en montrant que le monde n’est pas noir ou blanc.
Soyons humains. C’est juste cela, humain. Franchement, il est temps, alors,
prenons le ce temps, choisissons le et donnons. Donnons-nous le temps, donnons
du temps aux autres, apprenons nos différences, construisons notre monde sur ces
différences, soyons. N’attendons pas de
ne plus en avoir l’envie, la force, non, vraiment, il est temps.
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