Simple pensée


A l’heure où le pays focalise sur le mariage pour tous, on oublie de voir quel est le véritable problème, souci et injustice flagrante qui est de mise depuis la nuit des temps : la transmission de patrimoine à celui ou bien à celle, ou bien à ceux qui nous survivent. Quel que soit les liens, quels que soient les sexes, quelle que soit la relation, amicale, amoureuse, filiale, hétérosexuelle ou bien homosexuelle, on peut s’associer par les liens du mariage, de la simple association, d’un pacs quasi inutile, ou d’un simple concubinage ou bien encore d’une colocation, rien ne protège, rien ne transmet le patrimoine en toute simplicité. Le décès n’est pas une peine suffisante, il faut y adjoindre la succession dans son sens le plus notarial du terme et bien sûr du plus étatique du terme, car ne nous y trompons pas, ce qui s’appelle en langage populaire « frais de notaire » se révèle être en toute mesure fiscale des frais et taxes d’état. Où est la logique ? Un couple construit sa vie, réussit à se construire son nid au prix de sacrifices, ils s’endettent, payent chaque année taxes et impôts pour qu’au décès de l’un il faille encore racheter selon les barèmes tarifiés de l’état tout-puissant la part du disparu et celle qu’on a déjà. Triste constat. Que réclame les couples « non-couple » ? Qu’ils soient homos, fratries, concubins, c’est avant tout les mêmes droits qu’un couple marié qu’ils réclament et cela, à juste titre. Qu’elles que soient nos convictions, ce n’est pas en rendant le mariage accessible à tous et donc faire du mariage le seul lien étatique qui permette la transmission  que l’on répond à la question de ce défaut d’égalité dans un pays dont la devise pourtant affiche à tous les fronts de sa république ce terme chéri. Prendre le problème à l’envers, c’est refuser de voir la société dans ses yeux du vingt-et-unième siècle et se comporter selon les principes quasi monarchiques et ô combien rigide et vieillot. Quel dommage….

A l’heure où il est de bon ton d’afficher son patrimoine une fois la maitrise des transmissions et des donations utilisée, qui trompe-t-on ? L’artisan, le gérant de société sait combien il ne doit rien posséder en son nom s’il veut préserver les siens en cas de faillite, les riches et les grands personnages savent combien il faut se délester et répartir en société civile ou bien en donation son patrimoine pour être, quel étrange hasard, juste ne dessous du seuil, non rassurez-vous, pas le seuil de pauvreté, mais le seuil qui ferait basculer vers l’impôt sur la fortune dont ils ont eux-mêmes votés la mise en place, histoire de montrer au bon peuple de France combien d’en haut on pense à ceux d’en bas. A quoi nous sert-il de savoir qu’un tel à hériter d’une vieille fortune industrielle, de connaitre par le menu détail combien de pavillons de chasse et autres châteaux une vielle famille de notre ancienne noblesse ayant échappé à l’échafaud possède aujourd’hui dès lors qu’ils ont été acquis sur près de quatre cents ans ? Doit-on compter les rayons des roues de bicyclette ? Les canaris, les perruches, les chats, les chiens ? Quelle est la prochaine étape ? Combien de point reste-t-il sur leur permis ? Quels sont leurs dernières amendes reçues ? Encore une fois, toute cette mascarade ressemble à un vieux tour de prestidigitateur agitant de sa main droite un foulard pour attirer l’attention de la foule tandis que sa main droite fait disparaitre l’objet…. Inutile et dommage, que de temps perdu qu’il serait bien mieux d’utiliser face aux vrais problèmes de la société. Après tout, ne sommes-nous pas dans un pays possédant la richesse infime d’une main d’œuvre de près de cinq millions d’âmes et justement, tout un tas de services, d’administrations, de soi-disant « services-publics » simplement ouverts aux simples heures de bureaux ? Hé ! Ho ! Comment font ceux qui bossent pour se rendre dans toutes ces banques, ces postes, ces mairies, ces services des eaux, de l’électricité, ces centres d’impôts sans poser un jour de congé ? A quand le vrai service public, ouvert tôt le matin et tard le soir ? N’est-ce pas l’état qui paye déjà ces fonctionnaires en puissance des pôles-emplois ? Même aux pôles, les banquises fondent…. Alors, s’il vous plait, redonnez un peu de bon sens aux choses, oubliez les études énarques aux cours sûrement trop alambiqués pour en faire perdre le bon sens. Il parait que le changement c’est maintenant, alors s’il vous plait, changeons, mais changeons en mieux, ça serait bien, non ?

Désolé si la plume parfois s’enflamme, il est bon qu’au printemps bourgeonnent les idées nouvelles plutôt que bougonnent les chacun-chacune dans leurs coins…. Simple pensée…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et sinon, à quand un boulot pour tous? A quand le retour de nos usines en France? A quand un salaire minimum décent nous permettant de vivre sans les aides de l'Etat et en pouvant mettre un peu d'argent de côté?
Le changement, ce serait ça.

Mais questions idiotes visiblement...

Natacha.