Les mots de l'âme et non les maux de l'âme


Pensées spéciales en ce jour précis. Une étoile s'est allumée, une vie s'est éteinte il y a un an, mais on n'oublie pas les rires et les sérieuses discussions, au fond, toujours les émotions qui ne sont que les mots de l'âme là où certains ne verront jamais que les maux de l'âme... Ainsi va le monde, on crie, on pleure, on oublie. Non pas qu’il faille vivre dans le souvenir, là est le piège inverse, la nostalgie n’est pas un papier glue accroché au plafond qui colle les mouches aux vols mal orientés, non, la nostalgie est un baume de l’âme, elle apporte une douceur, une fragrance d’hier, un éveil des souvenirs heureux pour colorer de bonheurs les instants gris du présent. L’âme au fond nous connait bien, elle nous connait de l’intérieur, du fond de l’intérieur, elle est comme un chat, à pas de velours elle s’en vient ronronner et vous cajoler quand dans vos jours il fait froid. Une guérison venue de l’intérieur, une auto-guérison et non pas une autodérision. Il n’y a pas de maux de l’âme, il y a des mots de l’âme, tout simplement.

Pourquoi et comment les humains ont perdu l’habitude de converser avec leurs âmes, cela serait long à expliquer, toujours est-il qu’ils préfèrent tenter de converser avec les âmes des disparus, mais il est vrai que l’herbe est toujours plus verte ailleurs, qu’il faut mieux s’occuper des autres que de penser à soi. Le tour de force fut bien de priver l’humanité du sens des réalités, de faire en sorte qu’elle s’oublie en ne croyant exister que par les autres et non par elle-même. C’est étrange de voir une forme de mode évoluer, développant une attirance pour un monde « zen », de se passionner de « fengshui » d’allumer des bougies, de planter des bambous, de placer des « boudhas » chez soi sans aller au bout du chemin, celui de la méditation qui n’est pas forcément dans une posture de yogi au fin fond du nature déserte, mais qui est une porte à ouvrir vers soi, en soi, pour se recentrer et se repositionner dans sa vie à soi, en quelque sorte, allez lire les mots de l’âme, son âme.

Je ne suis pas devin, ni mage, ni sorcier, ni prêtre, ni prédicateur, ni pasteur, ni même rien d’autre que moi, pourtant, je peux vous assurer que dans les temps à venir vous perdrez sur ce plan de vie des êtres proches, des êtres qui comptent pour vous, des êtres de vos connaissances ; Je peux vous dire que les larmes que vous verserez ne seront jamais sur leurs départs de ce plan de vie, mais sur vous-mêmes et sur vos manques devenus soudain plus criant, plus visibles, même si aujourd’hui, ces manques sont, ces vides sont, juste parce que l’humain se croit éternel et maitre du temps, qu’il oublie de vivre ces liens en remettant toujours à plus tard de faire vivre ses liens. En toute chose, il est un visible et un invisible, et bien sûr, nous ne sommes pas tous parfaitement égaux, certains n’ont pas la même visibilité, certains n’ont pas la même vision, et certains ne chercheront que l’invisible au détriment du bien visible, celui qui est là, encore là, sur ce plan de vie. Croyez-moi, ou pas, le monde est à un tournant de son monde, le virage se prendra ou pas, la peur de tomber dans le vide ne doit pas être car le vide, c’est aujourd’hui, le vide peuple nos vies, un peu plus chaque jour, oubliez de ne calculer que les maux de l’âmes, prenez le temps de lire les mots de l’âme.

Il n’y a pas plus de gravité dans les choses sérieuses que dans les rires, sérieusement. Il n’y a pas de regrets, ni de tristesse, juste une mise en lumière d’erreurs faites sur notre parcours, de leçons ainsi offertes par la vie et, comme la vie sait être patiente et généreuse, tant que nous ne comprendrons pas les leçons, elle s’évertuera à les rejouer selon d’autres maux, dans d’autres thèmes jusqu’à ce que les élèves que nous serons toujours trouve ses réponses à ses énigmes. A chacun son rythme, à chacun ses devoirs, à chacun ses révisions, il n’y a pas de parcours préétablis, il y a un chemin à tracer. L’élève n’est pas là pour dépasser le maitre mais pour construire lui-même un chemin qui l’élève sans que le résultat soit dans l’altitude finale mais plutôt dans l’élévation, à son rythme, à son pas, toujours un pas après l’autre, avec des phases difficiles ou non, des renonciations ou non, des paliers ou non, d’une traite ou non, mais toujours en accord avec les mots de son âme. Pensées.

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