Vivez!

Quel regard porter sur le monde, notre monde ? Qu’est devenu ce monde que l’on croyait connaitre ?

Tout va si vite, tout semble n’être plus que mode, tout s’accélère, tout se perd. Constat amer ? Non, constat amusé, constat désabusé, mais au fond, que pouvons-nous y faire ? La machine semble s’emballer, et si ce semblant n’était pas un semblant ? Et si la terre accélérait elle aussi son développement, se mettait à ruer dans les brancards, tsunami, tremblements de terre, mode vibratoire changeant sa fréquence pour devenir selon la sensibilité de chacun soit rassurant, presque confortable, soit irritant, dérangeant, presque insupportable. Car au fond, on avance tous avec nos convictions, notre sensibilité, nos envies et c’est bien cela qui forme la richesse de l’humanité, non ? Nous ne sommes qu’une union de gens uniques, n’ayons pas peur de garder cette unicité, de là naissent les dialogues, les constructions, les oppositions bénéfiques, tout comme la taille en facettes multiples donnent plus bel éclat aux diamants. L’année qui vient de naitre apportera son lot de vibrations et de ces vibrations naitront les sentiments, les ressentiments, les émotions sur la grande échelle qu’on connait, perçues de façon individuelle, parce que nous ne sommes qu’individu, acceptons cela, ne cherchons pas à rentrer dans le moule d’une forme de majorité simplement mise en lumière par nos modes de désinformations classique. Pourquoi vouloir se fondre dans le paysage, pourquoi vouloir disparaitre dans le masse ? Nous ne naissons pas pour ressembler à un modèle, encore moins pour rentrer dans un moule, suivre une mode ou disparaitre dans l’anonymat des foules. Nous naissons pour être et pour être soi. Assumons-nous tels que nous sommes, individu avec sa propre sensibilité, ses propres goûts, ses propres passions, avec ses envies et sa volonté de faire ou non, mais soyons nous-mêmes avant tout.

Vous aimez écrire ? Alors écrivez !

Vous aimez rire ? Alors riez !

Vous aimez danser ? Alors dansez !

C’est cela la vie, votre vie est à vous. Pourquoi suivre des modes que les médias matraquent à longueurs d’ondes ? Personne ne vous regarde, personne ne vous juge, personne n’est apte à vous juger. Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous vraiment ? Vous êtes-vous posé la question ? Au départ, tout être nait de l’union physique de deux êtres, puis il grandit entre deux cordes qui sont tenues et tendues, plus ou moins, par ses parents, qu’ils soient ses géniteurs ou non, puis la scolarisation, puis la société, puis le monde du travail s’en viennent tisser le corset qui serre et étreint, qui étouffe et bouffe la vraie personnalité de cet être vivant. Faux confort, inconfort de n’être plus soi-même mais celui qu’on voudrait que l’on soit, la réaction à cela se mesure dans les échecs à construire sa vie affective, tout juste parce qu’on oublie qu’on peut être soi. Vous aimez peindre ? Peignez ! Et puis ? Le résultat n’est pas à la hauteur de vos attentes ? Oubliez vos attentes, libérez-vous de ce culte de la perfection que l’enfance vous a appris à prendre histoire de finir de détruire votre confiance en vous. C’est quoi un beau tableau ? C’est quoi un beau texte ? Est-ce la reconnaissance de cet état par le nombre qui donne la note ? NON ! Vous êtes tous, nous sommes tous des créateurs , la différence entre tous, c’est que certains osent et d’autres non, c’est que certains n’ont pas confiance en eux et d’autres un peu plus et rien n’est rédhibitoire, pire, tout est réversible. Pire ? Oui, pire, parce que je ne peux perdre mon humour habituel, pire parce qu’il faut parfois provoquer les neurones pour que germent les idées, parce qu’il faut parfois biner la terre pour que naissent les graines semées trop profond. Il ne suffit pas d’arroser, ni d’avoir de la chaleur, il faut aussi avoir un terrain favorable, souple, séparé de sa croute étouffante, celle qui résulte des carcans et des carcans qui l’ont tassée, étouffée et fait disparaitre, le terreau est devenu pierre.

Quel mal y-a-t-il à essayer ? Briser votre écorce, défaites vos liens, pire, réalisez que vous n’en avez pas ! Une vieille histoire indienne raconte comment on apprivoise un éléphant. On le capture tout petit, et on glisse à une de ses pattes un cercle d’acier, puis ce cercle est attaché par une chaine à un pieu ou bien un arbre. Quelques temps après, on détache la chaine, et puis encore quelques temps et on enlève le cercle. L’animal a mémorisé cette patte qui le retient dans ses envies de partir, de courir, de quitter l’endroit et cette simple croyance suffit à lui faire croire qu’il est encore attaché. Nous sommes tous des éléphants, et nous croyons tous en nos croyances savamment distillées depuis notre plus tendre enfance. Il est temps d’agiter nos pattes, de réaliser qu’aucun fil ne nous retient et combien nous sommes libre. Libre d’être nous-mêmes, enfin nous-mêmes.

Vous aimez dessiner ? alors dessinez !

Vous aimez vivre ? Alors vivez !

Soyez vous-mêmes, c’est là votre plus beau cadeau.

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