Sourires du jour

C’est quand même marrant l’économie ! Je lis ce matin dans la presse que FIAT augmente sa part dans CHRYSLER, la portant à 58 ,5%, donc actionnaire majoritaire. Oui, je sais, rien de marrant là-dedans, des chiffres, des pourcentages, des actions, des jeux de bourses, sans prothèses PIP, mais là, je m’écarte, si je puis dire….. donc, qu’y a-t-il de marrant à cette prise de contrôle de CHRYSLER par FIAT ? Juste l’histoire…. Ma passion de l’automobile, enfin, une de mes passions, tournant autour de quelques marques fétiches, dû à mes possessions qui n’ont pourtant rien de diabolique, plus d’opportunisme et moyens, ma passion disais-je démarra quelque temps avant mon permis par une SIMCA 1100 de 1973, et oui, ça ne nous rajeunit pas, et nous voilà bien dans ce fameux temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, surtout que les 1100, onze-cent comme on les appelait à l’époque ne sont devenues qu’épaves et destructions au fil des primes à la casse et de l’engouement du marché pour la nouveauté, le toujours mieux, toujours plus moderne, conséquence aussi de ces années de corrosion qui les vouèrent à la destruction. Ma SIMCA 1100 donc, de 1973 donc, était de type EE, c'est-à-dire un ersatz d’économie consistant à monter dans la caisse d’une SIMCA 1100 le moteur de la plus célèbre SIMCA 1000 fort de ses 944cm3 de cylindrée et de ses 45CV. Véhicule bien vitré, bien pratique de par son hayon, un intérieur rouge du plus bel effet et un coloris blanc TACOMA pour la carrosserie. Cette automobile appartenait à ma sœur, son moteur était bien fatigué, ainsi fut prise par décret paternel que j’approuvais sur le champ, de garder cette voiture en lui remplaçant le moteur par un d’occasion acheté dans une casse automobile. Heureux temps que ce temps-là ! La course aux pièces, le moteur, puis de mois en mois, d’année en année, les sièges avec appuie-tête intégral, un must à l’époque, les jantes alu, le becquet de la TI, les compteurs, et reprise des faisceaux électriques et rajouts d’options, un temps où on achetait un truc à la casse pour deux ou trois de démonté, un temps où l’on escaladait des monceaux de voitures pour démonter, trouver, acheter. Un temps aussi qui fut celui de mes premières armes mécaniques, des leçons paternelles, aux essais en vrai, ce n’était plus une SIMCA 1100 mais MA SIMCA 1100, toutes options, que je connaissais sur le moindre boulon, et comme je dis encore souvent, si quelqu’un avait démonté un seul des boulons et me l’apportait, je serais aller le remettre les yeux fermés. Bien sûr, les postes radio cassette avec FM stéréo, amplificateur de son et installation 4x20 watts, dont nous étions fiers et qui ferait rire les jeunes conducteurs bricoleurs actuels. Et puis, les virées, à 5 ou 6, à deux ou en solo, au soleil ou sur la neige…. Quelle époque ! Pas d’airbag, pas de ceinture à l’arrière, pas d’ABS, pas d’emmerdes comme disent les deuchistes.

Souvenirs, souvenirs…. Mais je m’éloigne, enfin, pas tout à fait ! SIMCA ? Ma soif de connaissance m’a fait m’intéresser à la marque, et là, j’appris que SIMCA était l’acronyme de Société Industrielle de Mécanique et Construction Automobile, une société fondée par un italien désireux d’assembler des voitures FIAT sous licence pour le marché français. La première sera la FIAT 500 dite topolino, celles des années trente, non pas le célèbre pot de yaourt, qui deviendra la première SIMCA et donc la SIMCA 5 (cherchez l’erreur !). S’en suivit quelques numéros connus au moins des spécialistes, SIMCA 5, SIMCA 6, SIMCA 8, SIMCA 9 puis des noms comme Aronde, qui est le vieux nom de l’hirondelle en français, l’hirondelle étant le logo choisi par SIMCA. Puis des cylindrée 1000, 1100, 1200S, 1300, 1500, et des variantes du tout 1301, 1501, 1307, 1308, 1309… Mais ces derniers modèles sont nés après le rachat de SIMCA par CHRYSLER. Et voilà ce qui me fait sourire aujourd’hui, à la fin des années soixante-dix CHRYSLER rachetait une filiale ou presque de FIAT et aujourd’hui, FIAT rachète CHRYSLER, c’est cela l’économie.

Pour terminer l’histoire, SIMCA avait racheté FORD France, car FORD aussi avait des filiales hors de ses états unis natal, une seule survit en Europe aujourd’hui, FORD allemande dont sont issus les modèles actuels, et oui, on ne roule pas américain mais allemand en FORD. Côté France, il y eu fusion avec MATHIS qui fabriqua des MATFORD, puis disparu dans SIMCA dont la célèbre usine de POISSY en région parisienne. Entre temps , SIMCA avait acquis TALBOT puis, CHRYSLER en difficulté revendit le tout à PEUGEOT qui considérant que l’auréole de TALBOT devait briller plus que celle de SIMCA substitua le nom de la marque, déstabilisa le public avant de cesser toute production sous ce label là, recyclant très vite deux modèles qui étaient encore dans les cartons : Le projet de remplacement de la SIMCA HORIZON devint ainsi PEUGEOT 309, d’où le trou dans la nomenclature sochalienne, puis un projet de SIMCA 1100 coupé dont les dessins auraient donné la 205. Aujourd’hui ? Exit TALBOT, exit SIMCA mais l’usine de POISSY produit les CITROEN c3 et DS3, les PEUGEOT 207 et 208 à venir très bientôt. Tiens ? Rouler en c3, DS3, 207 ou 208 serait un semblant de rouler en SIMCA ? Joli clin d’œil de l’histoire en plus de ce sourire de l’actualité. Ah les passions, les voitures, l’histoire…faut-il dire que j’aime ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très drôle de remonter le temps !
Mes parents avaient une Simca 1100; j'ai voyagé dans le coffre, assise sur les fauteuils du salon qui partaient à la campagne !!!
Et ma première voiture, après avoir passé le permis avec une méhari, fut la Fiat 500, dite pot de yaourt !!!
Au fait... J'ai une Ford à vendre, ça t'intéresse ?!! ;-)
Isa