Dans un été hors norme

Dans un été hors norme, un monde hors norme, quoi de plus normal en somme ? D’ailleurs, c’est quoi la norme ? Qu’est ce que c’est que d’être hors norme ? Est-ce vraiment énorme ? Normalité ou norme alité, malade d’être mise au rancard, ou bien fatigué d’être trop exposée ? Il est vrai que cette année, on a du mal à reconnaitre les juilletistes des aoutiens tant leurs bronzages dépigmentés sont semblable, une pause du temps dans la longue course au réchauffement climatique…. De quoi sourire surtout, après tout, que pouvons-nous y faire s’il pleut et s’il fait plutôt frais ? A quoi bon se lamenter, alors que l’heure de l’ouverture de la soupape a sonné ? Serions-nous devenus trop riches, trop gras pour oublier les aléas du temps, pour ne plus se satisfaire de ce que nous avons et préférer le toujours plus ? Diantre ! Que de questions et pas que deux questions…. Humour, oui, sourire, oui, la vie est belle non par les rayons du soleils qui s’y posent mais plutôt par les rayons de soleil qu’on y pose. Soit. Ainsi va le monde, celui des heureux comme celui des grincheux, il n’y a pas deux mondes parallèles mais un seul ou nous vivons tous, coexistence remuante tantôt acide, tantôt débonnaire, de la multitude nait la richesse, pas celles des biens mais celles des différences, ce qui n’est déjà pas si mal, non ? Ah zut ! Une autre question…. Le clavier va finir par s’user devant tant de point d’interrogation noircissant la page blanche, à croire que l’heure est aux questions. Mais sans question, point d’avancée et point d’interrogation (celui-ci était facile, mais pourquoi s’en priver ?) Se poser la question c’est aussi réfléchir à la réponse, remettre en question et se remettre en question, progresser, évoluer vers autre chose, plutôt que de se contenter de ce qui est, mais n’est ce pas là la quête de l’Homme depuis son début ? Etonnant combien parler de la pluie et du beau temps peut engendrer des suites philosophiques ou plus simplement, de simples questionnements. Bon, juillet ne fut pas brillant, tant pis pour la production de photons, août le sera, pas de doute, de quoi profiter des joies des baignades dans une eau propre, merci aux juillettistes d’avoir délaissés leurs maillots de laines et l’art de la baignade, les caprices du temps me font à chaque fois sourire en pensant aux affirmations des scientifiques et journalistes alarmistes du réchauffement climatique. Même notre belle Garonne est trouvé bien trop haute et trop boueuse en ce début d’août ! Les normes, toujours les normes, l’énorme fait peur, et fait saliver, il n’y a pourtant que les nappes phréatiques qui s’en sont allées en des profondeurs abyssales au point de voir le bout du tunnel de ce trou foiré et foireux qu’est mon puits. Première défaillance en dix huit ans de vie commune, de quoi se poser des questions et décider des suites à donner, mais surtout une grande alerte à la connerie humaine, aux travaux destructeurs, percement des couches dures pour extraction de gaz de schiste ou bien encore forages profonds pour géothermie mal calculée, la guerre de l’eau ne fait que commencer.

Dans des temps pas si lointain, l’eau des toits ruisselait sur le sol de nos parcelles, puits perdus, puisards, rigoles ou fossés, ainsi s’abreuvait la terre des eaux célestes. Aujourd’hui, l’eau est canalisée par les tuiles, les gouttières, les descentes, les buses et le réseau pluvial avant de s’en aller rejoindre les fleuves et les océans. Nos terrains ne boivent plus que des eaux de pluies, nous expulsons cette matière première pour laquelle nous faisons faire des forages couteux, ou bien des branchements onéreux. La facilité n’exclue pas la réflexion. Si nous n’avions pas un simple robinet à tourner pour boire, se laver, arroser nos bonsaïs ou autres orchidées, peut-être saurions-nous ce qu’est un puits, un ruisseau, un réservoir, une citerne, peut-être nous rappellerions-nous ces années d’enfance, ces montées au bois pour aller nettoyer le cours du modeste ruisseau, redresser ces pierres, ôter ces racines, refaire ce creux qui permettait de profiter à la maison de cette essence des montagnes, fraiche, pure, naturelle mais hélas, non intemporelle. Il y a ce côté production et collecte à repenser, il y a aussi ce côté gaspillage trop anodin dans nos vies trop blasées. Des robinets qui coulent sans arrêt, des bains, des lavages, des répétitions infinis de perte non utiles, c’est notre monde que l’on assèche, c’est notre éponge que l’on presse, il ne sert à rien de se lamenter devant le réservoir vide lorsqu’on l’a nous même renverser. La seule réalité c’est que désormais, nous ne sommes plus ignorant, nous ne deviendrions même presque conscient. Quel grand pas pour l’homme ! Conscience, si ton ère pouvait enfin arriver et les yeux s’ouvrir sur ce que nous faisons du monde, quel bonheur serait ce premier pas. Certes, il coûte, comme tout premier pas, mais quand même, osons le faire, et soyons acteur des changements avant qu’on n’ai d’autres choix que de se les voir imposer. L’été sera beau, et nous, ce jour-là, nous serons encore plus beaux, croyez-moi !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Comment?
Le climat serait-il un de ces rares rescapés de notre maladie à toujours tout vouloir contrôler, organiser, régencer?
Selon NOS désirs, NOTRE planning? NOTRE insatisfaction permanente?
OUI?

Merci mon Dieu!

L'incasable.