aux femmes de ma vie

Retour vers le passé, retour et reprise d’anciens textes, lecture, souvenirs, remise à jour, la vie n’est que succession d’éphémère qui dure, d’effets mère qui durent, de long terme qui disparait, tout ce qui vit un jour ne vit pas nécessairement le lendemain, tout ce qui est aujourd’hui ne sera plus demain, leçon de vie pour n’en retenir que l’urgence de vivre son présent pleinement et maintenant au risque d’attendre pour le faire le jour où il sera trop tard… Un texte en rappel, celui dédié aux femmes de ma vie. Le temps a passé, la faucheuse a œuvré, le crabe progresse ses installations, la gomme poursuit son travail d’oubli, les personnages d’hier ne sont plus tous des personnages d’aujourd’hui.

Par ordre d’apparition à l’écran, il y eut ma grand-mère, bien sûr. Pilier de la famille, elle vécu sa vie laborieuse et méritante, se fit souffler par le terrible AZF avant de vivre des hauts et des bas dans des maisons de retraites bien loin d’être toutes sur le même pied d’égalité en matière de dignité humaine. La dernière lui redonna vie, la fit même marcher simplement aidée d’une canne, lui donna milles raisons de vivre au-delà des visites familiales, jusqu’à ce que le souffle qui insufflait la vie se désespéra de poursuivre son œuvre, quelques jours avant ses quatre vingt treize ans….

Sa fille, ma mère, lien indéfectible et pourtant parfois tiraillé, des séjours en cliniques de plus en plus répétés, un souffle qui se prend à manquer d’air, et voilà qu’apparait le diable cancer. Terrible nouvelle qu’apporte 2010, bonne année disait-on il n’y a pas si longtemps, nouveau combat à mener de front, le front plissé, les yeux rougis par le manque de sommeil et les lancinantes interrogations. Pourquoi ne sert à rien, il faut aller vers le comment en sortir….. Il va falloir resserrer la voile, rassembler l’équipage pour que chacun à son poste rame dans le même sens avec la même force et dans la même abnégation qui sied pour que la seule capitaine du corps abimé puisse vaincre et bouter hors de ses alvéoles le crabe assassin. Nous y voilà, sur le pied de guerre, nouveau combat, nouvelle guerre, tiens bon maman, courage et haut les cœurs !

Des amours qui s’en vont et se changent en amitié, puis un beau jour, parce que l’amour s’en revient sous d’autres traits, il est bon de couper la ligne de l’amitié. Encore plus douloureux que la fin d’un amour, la trahison ressentie reste déchirante, on ne sait donc pas aimer et aimer, on ne sait donc pas respecter ses amis dès lors qu’on est en amour ? Soit, longue et belle vie aux amoureux, je n’en garde pas de haine, un petit pincement au cœur de ne plus voir une amie, mais l’important reste le bonheur des personnes qu’on aime, et le verbe aimer se conjugue sur la harpe des sentiments qui ne contient pas que la seule corde amour….

Des amours d’hier aujourd’hui défuntes, que cela fut dans la douleur ou pas n’y change rien, le monde porte suffisamment de folies pour s’en aller complaindre, mieux vaut rire aujourd’hui de voir les mêmes soins à d’autres appliqués qui s’en viennent chercher l’adresse du marabout guérisseur…. Que d’incompréhensions déjà dans ce monde sans aller y introduire des relents de folies, des belles mascarades dignes des plus belles parades qui feraient prendre la roue au moindre paon et d’ailleurs, ils furent nombreux à faire la roue devant un paire de fesses, de cartons en cartons, de kilomètres en kilomètres, de caution en caution, il en est des baiseurs ainsi baisés, ceux-là même qui rapplique pour savoir et geindre….. Désolé messieurs les faux-cul, à vous seul de savoir où mener vos ébats, et si ça pique tant pis, il est des roses bien plus connues par leurs épines que par leur suaves parfums. Il est des dragons qui crachent et cracheront jusqu’à ce qu’un jour la lame tragique d’un saint Michel archange ou pas, s’en vienne crever le flux pestilentiel qui n’inonde que trop le cours des vies croisées.

Des femmes qui sont là aujourd’hui, des amies, des amies vraies, de vraies amies qui savent et sauront, qui savent et seront comme elles sont aujourd’hui. Le temps à fait son œuvre, il a étiré des liens, certains ont craqué, d’autres se sont crées, des amis hommes aussi sont là, mais ce texte-ci est dédiées aux femmes de ma vie, chacune a compté, chacune a forgé le métal qui est le mien pour en faire ce que je suis aujourd’hui, et qui donnera aussi après la poursuite du long travail, celui que je serais demain, car, chaque jour a son lendemain, et c’est ce lendemain qui attire, tel un phare dans la nuit. La lueur est de plus en plus éclatante, l’envie est là, présente, malgré les épreuves, au-delà des maux, mais les maux font grandir et avancer, mais les maux même s’ils engendrent les mots sont autant de sons et de notes qui composent croche à croche la grande symphonie de notre vie. De ces années passées, je ne garde pas de haine, pas de fiel, je préfère le miel doux et sucré de la connaissance que tout cela m’a apportée, je préfère garder mes forces et ma foi en la vie pour aider à vaincre les étapes cruciales aux êtres qui me sont chers.

Simplement, en guise de conclusion, je ne voudrai dire que deux choses : sachez profiter d’aujourd’hui sans attendre demain, oubliez vos fausses pudeurs qui étouffent au fond de vos gorges les déclarations d’amours et d’amitiés qui ne demandent qu’a sortir, vivre et éclater dans le plus beau des feux d’artifices. Je n’ai qu’une seule règle de vie : être moi, être franc, être sincère, être direct, dire haut et fort ce que je pense, dire combien j’aime mes amis, mes amours, cela n’est que gain de temps. Pour tous. A ceux qui préfère le masque, à celles qui jouent de la double personnalité, adieu, ou plutôt, à jamais, car on ne sait jamais, au cas où dieu existe, je ne voudrai y retrouver que mes amies, mes amis, sincères, francs et loyaux….. Qui se ressemble s’assemble n’est-ce pas ?

3 commentaires:

Perlederoz a dit…

Un texte magnifique, qui montre une sensibilité grandiose, un maniement des mots incontestablement superbe, j'avoue j'adore tout ce que j'ai lu... et je n'ai encore lu que le premier texte ... j'attends de lire les autres avec une grande impatience... tu es doué, à la fois posé et sensible, direct et très expressif, vraiment un grand homme de valeur et de valeurs je pense, à travers ce texte on ne peut penser que cela !
Je suis éblouie, et je te salue bien bas même si j'ai pas de chapeau je m'en sers virtuellement pour te féliciter !
Bizoux et Amitié de Perlederoz

Anonyme a dit…

Bien sûr on se figure
que le monde est mal fait
que les jours nous abiment
comme de la toile de Nîmes
qu'entre nous, il y a des murs
qui jamais ne fissurent
que même l'air nous opprime

Et puis on s'imagine
des choses et des choses
que nos liens c'est l'argile
des promesses faciles
sans voir que sous la patine
du temps, il y a des roses
des jardins fertiles
;-)

Anonyme a dit…

evidemment pas facile devoir se battre pour soi pour les autres pour les connaitre les découvrir les garder
sachant que l'amour a divers visages
aimer d'amour ou d'amitié c'est toujours aimer

courage

la grenouille