les trois clés

La porte du couple s’ouvre en trois clés de même valeurs, de mêmes importances. Si l’une des clés manque ou défaille, la porte s’entrouvre mais se refermera bientôt. Si deux clés manquent, il faudra forcer la porte avant qu’elle ne se referme sur les doigts. Si les clés sont usées, mal entretenues, c’est encore la porte qui se referme. Ces trois clés sont la compréhension, la complicité et l’entente sexuelle.

La compréhension. Cela parait évident mais évident, ce n’est pas si simple ni si facile. Il faut comprendre l’autre, se donner la peine de le comprendre, savoir écouter et l’écouter, le connaitre et le reconnaitre, en tant qu’être, dans ces choix, ses passions, ses loisirs, ses envies. Cela ne veut pas dire tout abandonner pour l’autre, cela veut dire comprendre, apprendre, vouloir partager sans s’immiscer, se faire inviter sans s’imposer, être associé plutôt que de forcer la porte. Le dialogue est une belle et bonne chose, mais un dialogue n’est établi que si les mots émis sont entendus, que si les maux émis sont reçus plutôt que perçus, que si les réponses sont cherchées en réponse aux absences. La compréhension c’est l’acceptance de l’autre en tant qu’autre, et non en double parfait de soi. La richesse nait de la diversité, et même si les bananiers ne font pas d’oranges, cela n’empêche pas d’aimer les bannes tout autant que les oranges. Accepter l’autre tel qu’il est. Ne pas vouloir le changer, ce qui est de toute fois perte de temps et faux chemin, on ne change pas les autres, on change soi. Comprendre qui il est, c’est aimer ce qu’il est pour cela, non pour un plaisir personnel.

La complicité. Est-il besoin de commenter ce que la complicité apporte ? Un complice, c’est bien plus qu’un ami, c’est la personne qu’on cherche pour tout partager, le bon come le moins bon, sous réserve qu’il y en ait….. Il n’est pas question là d’égalité de pensée ou de symbiose d’idée, juste un lien invisible qui fait que quelque soit le sujet, c’est la personne avec qui on peut en débattre, dans des échanges riches, vrais, sincères, sans jugement, sans rejets, dans une même idée d’avancer. Complice, richesse du duo, savoir que l’autre sera là, avec des envies voisines, avec l’envie de soi tout comme l’envie du nous. La part devient belle au jeu, au soutien, un phare dressé dans l’horizon toujours visible dans les tempêtes de la vie. La complicité élude les conflits, car elle inclut le respect, l’envie permanente de ne pas briser ce lien qui unit. Elle n’est pas synonyme de vampirisme, d’étouffement, au contraire, elle cherche à plaire à l’autre par le respect des phases qui lui sont propres, même si ce n’est pas des plaisirs partagés.

L’entente sexuelle. Forcement. Point de lubricité là-dedans, et sans notions de performance, l’entente doit être aussi complète possible, dans le désir, dans la réalisation, dans la fréquence, sous peine de faire voler en éclat l’amour pour ne faire du couple qu’une fraternelle union. Le chemin de vie voit parfois bien des fluctuations de tout un tas de paramètres. Savoir les traverser, c’est pénétrer au cœur du cœur, renforcer le couple et s’y renforcer soit, fusse le couple illégitime. Le débat n’est pas aux ébats, la notion de couple n’est que dans le duo, sans aucune restriction morale, juridique religieuse. S’entendre ne veut pas dire pratiquer au même niveau, mais pratiquer ensemble, avec à chaque fois un nouveau désir, une même envie, un partage et donc, un enrichissement. On apprend toujours et à tout âge, la vie n’est pas répétition de jour, mais successions de jours différents, de vies différentes, de plaisirs différents, fussent-ils non sexuels.

L’union réside donc en l’union de ces trois clés, de leur richesse, de leur qualité mais surtout, de leur partage. Aussi évident que cela puisse paraitre, trop de couple se retrouve pourtant bancale par la disparition ou l’usure d’une seule clé. Qu’elle vienne à manquer au trousseau et voilà l’union qui plonge et se transforme en amitié, en fraternité, ou encore en sport intime. A chacun son credo, c’est vrai, a chacun ses repères et ses envies. Au-delà des apparences, souvent trompeuses, aimer n’est pas si dur lorsque les trois clés sont là et enclenchées. Il faut savoir pousser la porte, entretenir les mécanismes qui loin d’être compliqués sont juste nécessaires. L’envie, les envies, la perception de cela dès le départ permettent d’avancer sereinement dans la relation. Libre à chacun de vivre ses propres expériences….

1 commentaire:

Anonyme a dit…

cher monsieur je connais maintenant les 3 clés mais je dois t'avouer que j'en voies 6
je t'invite donc à relire ton texte

bizz