Retour aux sources

Retour aux sources, mes sources, chose essentielle afin de liquider les démons des passés, de toute façon, les démons sont dépassés, plus trop de modes et c’est tant mieux, car, sans vouloir m’attirer les foudres célestes, j’avoue que vivre avec eux est tout de même infernal. Retour aux sources, mes sources, chose essentielle afin de liquider les démons des passés, de toute façon, les démons sont dépassés, plus trop de modes et c’est tant mieux, car, sans vouloir m’attirer les foudres célestes, j’avoue que vivre avec eux est tout de même infernal. Balayons donc le feu de l’enfer, puisons aux sources pour en éteindre les flammes, laissons ce consumer ce qui ne fut que feu de pailles, laissons descendre les cendres en températures pour les ensevelir dans les méandres des souvenirs. Retour aux sources donc, aux passions comme aux envies. Loin d’être un repli, une envie de renaissance, car on ne rejoue jamais la même pièce, on ne peut pas repartir dans l’espace temps pour aller corriger ce dont on s’aperçoit aujourd’hui. Au contraire, on se pose, on réfléchit, on analyse, on en tire des leçons, on en construit des plans de batailles pour que la prochaine étape ne soit plus la même, pour connaitre enfin le bonheur d’être soi pleinement. L’échéancier en place trace un part belle aux bilans en tout genre, aux inventaires et aux fermetures pour travaux. Période propice ou non, l’heure est venue de tirer le portrait de l’homme véritable dans sa véritable vie. Que de mots lourds de sous-entendus et de malentendus….. Rien à cacher, rien à dévoiler de ce qui est déjà, tromper son monde n’est ni devise, ni pratique, sans jeu de mots sur ce dernier mot ! A quoi bon vouloir être quelqu’un d’autre que soi ? Perte de temps pour soi comme pour les autres, on ne vit libre qu’en étant libéré, on ne peut aimer qu’en s’aimant soi, le miroir de la vie n’attire que les alouettes ressemblantes.

Phase existentielle de l’existence, phase tout bénéfice pour aujourd’hui comme demain, nettoyage en profondeur, bien sûr, pas au point d’y retrouver une virginité, juste de décaper les couches de crasses accumulées, de mettre à nu la matière qui fait de tout être un être vivant à part entière. Et la part est entière comme l’homme est entier, ni bon ni mauvais, juste entre ces deux mondes, de toute façon, tout étant relatif depuis que mis en lumière par ce brave Albert, chacun est libre de penser ce qui est bon comme ce qui est mauvais, histoire avouons-le de compliquer la tâche, mais, comme nous ne vivons pas pour le regard des autres mais pour nous, l’essentiel est acquis, et même pour ma part, à moi. L’erreur est humaine et non pas humain, les démons dépassés, à quels seins donc se vouer ? Tout ceci ne peut-être que sain, à chacun d’y réfléchir en son sein, car chacun est maitre de son seing, autres formes de signatures fort usitées des actes notariés ces doux spécimens dont le vocable n’a pas évolué au fil des années, des siècles et des millénaires même, nonobstant les visites imposées pratiquées au fil des ventes et autres actes de la vie soit disant courante. Ne vous ne déplaise, ce n’est pas en chantant la javanaise que cela fut écrit, ni que cela fut cri, rien ne sert de crier il faut hurler à point. Il est ainsi de la langue parlée, elle module en volume comme en intonation, elle joue du débit bien mieux que n’importe quel texte, et sait aussi s’appuyer sur l’expression des expressions multiples du faciès et même du corps. L’écrit est écrit mais point mort. Il traduit des idées, ne les argumente pas par d’autres tonalités, il est brut, livré tel que, avec la pensée de l’auteur, pas forcément comprise par qui ne sait ce que l’auteur traduit en son for intérieure. Cela n’empêche pas toutefois de penser à l’auteur, cela dit. Enfin, cela écrit plutôt, car vous dire ce que je pense, ou plutôt, vous écrire ce que je dis que je pense serait un raccourci qui nécessiterait des développements bien plus à conduire en mode vocal qu’ici même par la prose, sous peine de manquer de place, d’encre et de temps, car le débit des mots écrits est parfois bien plus lent que le débit de l’oral. L’homme vit, et vit bien sa nouvelle existence. Très bien même. Les murs au nouveau décor, le nouveau décor des murs, ambiance décontractée, attentive sans être en attente, un retour aux sources d’une vie comme le calme après la tempête, comme la plage retrouvant ses marques, son domaine après l’assaut des vagues océanes.

Eveil et conscience. Retour à la normale si les choses ont une norme, comme s’il fallait obéir encore une fois à une vision globale des choses, répondre à un modèle de pensée, fondre dans la masse anonyme pensée par des soi-disant bien pensant, perdre toute personnalité et tomber dans l’anonymat de la foule des anonymes, très peu pour moi. Aucune rébellion, juste une existence en tant qu’être, un être sans avoir, un être tout simplement. La vie n’est jamais un long fleuve tranquille, peuplée de remous, de tourbillons, d’eaux mortes parfois aussi, elle ne suit pas un cours précis, elle sait en déborder, envahir les berges et même changer de cours. Comme l’eau, nous avons en nous la force de changer le cours de notre vie, de fluctuer le volume de se la faire belle ou pas. Libre à chacun de faire ce dont il a envie, mais libre aussi à chacun de ne pas avoir envie de la vie de l’autre. Mieux vaut l’action que la passivité, le mouvement que l’arrêt et la stagnation. Alors, bougeons, pour être, et pour être soi.

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