Jeu de plaisir

Le soleil brille encore et toujours, sans retenu. Ce matin, la première gelée avait blanchi le décor, les rayons puissants faisaient naitre de la poussière d’étoiles dans ce paysage figé, bien plus fort que celle distillée par MSN. Un régal de se lever tôt et d’aller profiter de ces souries du ciel, avant d’aller gouter à d’autres sourires en d’autres lieux encore désertés. Réveil matinal, voiture à dégivrer, soleil éclatant, dehors et dedans, c’est donc le cœur léger que sur les routes je suis parti. Etrange muscle que le cœur qu’on prend trop souvent pour un organe, ce qui doit quand même l’attrister, au point d’en avoir le cœur gros. Muscle donc, à géométrie variable, tantôt gros, tantôt léger, sans se perdre dans des régimes, il est le siège des sentiments pour le commun des mortels, je dis cela car je ne connais pas d’immortels en fait, mais bon, cela étant dit, le siège des sentiments bien que représenter ici, n’est qu’affaire de neurones, même si cela donne des papillons dans l’estomac…. Bigre ! Le cœur et l’estomac ? De quoi en avoir des hauts le cœur, des crampes à l’estomac, au point qu’il parte se cacher dans les talons, ce qui compliquera la tâche d’avoir le pied léger…. Si je résume, une histoire de cœur, ça vous prend tout le corps, ce qui n’est pas plus mal, je me verrais mal en pièces détachées, tant qu’à faire restons entier ! Entier, dans toute la mesure et la démesure de ce mot, car même si cela ne plait pas à tout le monde (suivez mon regard) être entier permet d’exprimer les choses directement, du producteur au consommateur, sans magouilles, sans transformations d’idées, de sens, sans cosmétiques ajoutés, ça passe ou ça casse…. Franchise des actes comme des mots, franchise des maux aussi, ligne blanche franchie, on ne peut rêver meilleure vie que celle où on est soi. Même dans une société où l’art du paraitre est plus important que d’être, lard ou pas lard, être soi permet déjà de faire la plus belle des rencontres : soi. Se plait-on ? Ça, c’est autre chose, certains n’arriveront jamais à se plaire, d’autres resteront des inconditionnels de l’exigence la plus puissante au point de toujours se déplaire. Ils feraient mieux de changer de partenaire ! Véritable duo qui tourne en duel, one ne peut avancer qu’en étant en paix avec soi. S’accorder le droit à l’erreur est de bonne guerre, un principe de base, une manière de se comprendre, de s’autoriser à perdre, mais surtout de gagner son estime.

Avoir de l’estime pour le principal personnage de sa vie est la base essentielle pour se développer, s’autoriser à rie de soi, a chercher le rire de l’autre, car, si le rire est le propre de l’homme il n’est agréable que s’il est partagé. On peut rire de soi, mais pas tout seul. Imaginer un peu, vous marcher dans la rue et soudain, vous croisez un type qui rigole tout seul. Quelle va être votre réaction ? soyez sincère, vous n’allez pas dire, il est de bonne humeur, ou encore, il se marre avec lui, ce mec est un marrant, non, vous n’allez voir dans ce rire exprimé en pur égoïsme qu’un grain de folie échappé d’un épi voire même tombé du sac de grains que vous vîtes devant vous. On ne peut donc pas rire tout seul sans passer pour fou ! Remarquez, je m’en fous ! Je suis fou, sûrement, mais être fou c’est déjà accepter sa folie, se moquer de soi et se permettre d’en rire. C’est fou non ? Rions donc, mais de grâce, permettez-vous de partager ces rires, d’aller même chercher au fond des corps les plus empreints de grisaille, cette écume des beaux jours qui sommeille et déraille, perturbe le fonctionnement de la machine humaine, arrachons déjà un sourire, laissons parler les douces plaisanteries, une réplique, une boutade, le temps d’un passage en caisse, d’un paquet cadeau (il parait que c’est la période, Noël ou anniversaire oblige….), un sourire qui se dessine, un rire qui suit, c’est autant de stress qui s’enfuit, c’est aussi et surtout, le plus beau des cadeaux, la plus simple des tendresses à offrir, ça ne coute rien mais cela enrichit beaucoup. Un contre pied envoyé à la face de la morosité. Je teste pour vous, et croyez-moi, on peut arriver transparent et soudain devenir plus visible que les anonymes qui font le chemin inverse. Si certains brillent de par leur personnalité, d’autres brillent par leur absence, fussent-ils présent. Un jeu nouveau que je lance, le cumul des sourires. Essayez d’aller d’inverser le sens des lèvres sur des visages fermés. Rien à perdre, tout à gagner ! Et si vous ne faites pas plaisir sur le moment, vous ferez plaisir en partant, comme quoi, à ce jeu-là on gagne à tous les coups, sans mauvaise compréhension sur le coup, et si tous les coups sont permis, mieux vaut chercher et user ceux qui font rire, question d’envie, question de pratique, ce n’est pas si dur en soi que de jouer à ce jeu-ci. Sans compter un autre gain non négligeable : votre compteur de bonne humeur s’en trouvera rempli, vos envies de mieux grimperont par là-même, ce qui au fond, revient à vous occuper de vous par le simple fait d’aller illuminer des visages inconnus.

Faire d’une pierre deux coups n’est-ce pas une belle chose ? Dans une société qui court en permanence après le temps, se donner le temps de faire rire, finit par un gain de temps dans la quête ultime de sa propre recherche. Effet boomerang, à vouloir faire rire les autres, on rit soi ! Bon, vous avez compris, ce n’est pas un plaisir solitaire, sous peine de déstabiliser les autres, non, c’est une quête importante mais le plus beau c’est quelle t’enrichit toi-là qui quête. Le plaisir par le jeu, le jeu du plaisir, simple et efficace, comme toujours…..

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