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Compte et décompte, conte sans fin ou bien conte sans faim, les histoires sont toutes belles dès lors qu’on sait les comprendre, dès lors qu’on sait prendre le temps de mesurer le sens de l’histoire, comprendre le pourquoi des choses, la raison de ce pas, fut-il de travers, son rôle et son but dans la progression sur ce qui n’est au fond que notre chemin, notre légende vivante.

Trois, comme trois, deux, un partez !

Trois comme le début d’un nouveau départ, non pas comme Troie, ville légendaire ni même son célèbre cheval de Troie, cheval de bois, ancêtre moderne de nos manèges anciens, ni même sa version plus actuelle hélas de notre monde informatique.

Trois, comme l’état premier de la stabilité, même si nos mobiliers ont délaissé cette stabilité pour une distribution plus carré des rôles, les lois de la mécanique savent combien la triangulation assure la solidité de l’édifice. Mais alors, me direz-vous, cela veut-il dire qu’un couple n’est solide que dès qu’il est trois ? Raccourci vite pris pour une situation qui ne serait que trompeuse, non, le couple n’est solide que par la règle de trois, deux êtres et un couple, relation à trois certes mais à deux pour remplir les trois rôles, sans faillir dans la distribution, sans omettre un au détriment de l’autre.

Trois. Encore.

Trois, comme trois ans. Déjà ou enfin, qu’importe la qualification des adjectifs, surtout lorsqu’il s’agit d’adverbe, ce n’est jamais la durée du temps qui passe qui en fait la teneur, il est des avancées plus spectaculaires que d’autres, d’autres moins, ainsi va le temps, pourtant, on s’échine encore à le mesurer, et pire, de le graduer pour mieux s’y référer.

Trois, comme trois mois. Un délai, un parcours, une plage, non pas de sable fin et blanc, pas plus que grossier et ocre, non ce sable là coule en sablier et égrène inexorablement la lente agonie du temps que l’on veut bien mesurer, un piège de notre mortalité.

Trois, comme trois jours. Un long week-end en quelque sorte, peuplé de choses, toutes plus fragiles les unes que les autres, juste des choses. Curieux comme une chose peut être importante pour quelques uns et sans importance pour quelques autres voire même bien plus, mais ce sont là ces bien plus qui nous perdent, la loi sans doute dite de la majorité.

Trois, comme trois heures. C’est court, c’est long, selon que l’on compte, que l’on attende, que l’on espère, que l’on courre, que l’on gagne ou bien encore que l’on perde. Peut-être là, la démonstration que ce n’est pas le temps qui compte mais bel et bien ce qu’on ne fait, et que là est la mesure, si temps est qu’il soit mesurable. Cachet d’aspirine fourni en bas de cette plage.

Trois, comme trois minutes. Un chrono lent ou rapide selon la performance mesurée. C’est court trois minutes, sauf peut-être lorsqu’on les passe sans respirer. Ce n’est donc pas le temps qui compte, mais plutôt la respiration. Comme quoi, il faut prendre le temps de respirer. Oui, mais combien de temps ?

Trois, comme trois seconde. Vous attendez la suite ? Attendez donc trois seconde, elle vient. Tout comme toutes ces pauses, téléphoniques, de parloir, de caisse, de comptoir, on vous propose d’attendre trois seconde, parfois l’inflation grimpe en minute, mais là, allez lire plus haut, juste au dessus…..

Trois, comme…. Et puis zut ! Trois, parce que trois, parce que moi, parce que je, parce qu’il, trois visions d’une même entité, trois façons d’aborder les situations, de decorréler les choses, d’oublier le temps et d’apparaitre ainsi au cours de la disparition.

Trois, comme Trois, Deux, Un…. Prêt pour le départ….      

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